Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

09/09/2009

PESD : les priorités de la Présidence suédoise

PESD : Les priorités de la Présidence suédoise

 

La Présidence constate que des progrès extraordinaires ont été faits en 10 ans et qu'il y a une demande croissante de missions PESD.

 

1) les "groupements tactiques" (battle groups") : jamais utilisés ! Pourquoi ? Faut-il changer les conditions de leur utilisation ?

 

2) surveillance maritime : besoin d'augmenter les capacités, mais surtout la coordination et l'interopérabilité.

 

3) industries de la défense : la réalisation du marché intérieur européen nécessite des marchés publics et des appels d'offre à l'échelle de l'Union européenne.

 

4) améliorer les relations UE / OTAN, pour assurer la sécurité des militaires en opération et une meilleure utilisation des ressources.

 

5) missions civiles : il y a une demande croissante ; la Suède s'en félicite, mais il est beaucoup plus difficile de trouver des policiers et des magistrats volontaires,  que des militaires.

 

6) améliorer la vitesse de déploiement, avec des accords cadre pour les équipements afin d'éviter la répétition de la procédure des appels d'offres.

 

7) améliorer la synergie civil/militaire grâce à des éléments logistiques communs.

 

8) mettre sur pied des formations communes, préparant les missions communes.

 

 

07/09/2009

la PESD a 10 ans

Echange de vues avec le général Bentégeat, Président du Comité militaire de l'UE 

 

Général Bentégeat :

 

La PESD a 10 ans, mais elle est réellement née en 2003 avec l'adoption de la "Stratégie Européenne de Sécurité" et la mise en place des premières missions.

Depuis les esprits ont évolué, du fait de la réalisation des missions qui, pour la plupart, ont été des réussites.

 

Son rôle est différent de celui de l'OTAN : elle n'a pas les mêmes moyens, et pas les mêmes objectifs.

La PESD doit faire face aux missions de Petersberg, mais n'est pas en mesure d'affronter un conflit majeur comme l'Afghanistan, inenvisageable sans les moyens militaires américains.

La structure militaire permanente de l'OTAN = 15.000 militaires, l'UE = 200.

L'OTAN a la responsabilité de la défense collective, de ses pays membres.

L'UE a l'avantage d'avoir une approche globale et intégrée.

L'UE est bien meilleure dans le rapport coût/efficacité.

L'intégration civilo-militaire de l'UE est un succès, et a été largement renforcée depuis trois ans. L'UE a l'avantage d'avoir les moyens civils de la Commission.

Dans le cas de la Géorgie, la mission "civile" (en réalité majoritairement composée de gendarmes, qui sont des militaires) n'a pu être déployée si rapidement qu'en raison des moyens logistiques militaires.

Pour certaines opérations, l'UE seule pouvait être acceptée.

S'il y a parfois compétition, elle est politique et non militaire.

Le recyclage des hélicoptères de fabrication russe, et des équipages, est un projet commun UE/OTAN.

 

La PESD dispose d'une bonne cellule de "veille" et d'une capacité de planification "de précaution", et de réalisation des opérations décidées par le Conseil.

Il y a, au sein du Conseil, une petite majorité en faveur d'un QG permanent, qui ne se fera pas sans le "feu vert" américain.

 

Capacité de "mobilisation" : en 2000 le Conseil a fixé l'objectif à 60.000 militaires, en simultané. Il s'agit d'une ambition. La réalité est un peu plus difficile. Pour le Tchad, il a fallu 6 mois pour trouver tous les contributeurs.

La non utilisation, à ce jour, des "battle groups", mobilisables en moins de 15 jours, n'est pas un problème militaire, mais de volonté politique.

 

La lutte contre l'immigration illégale  n'est pas un problème militaire, même si des moyens militaires sont utilisés (marine et aviation). L'OTAN participe également car les filières sont les mêmes que pour le terrorisme.

 

Malheureusement, les moyens militaires de l'UE ne peuvent être utilisés qu'en dehors de l'UE, même en cas de catastrophes naturelles. Il faut alors des accords bilatéraux...ou avoir recours à l'OTAN.

 

Sur le Traité de Lisbonne, les consignes sont claires : silence !

 

En raison de la crise économique mondiale, il faut s'attendre à de nouveaux foyers de tension dans les pays les plus pauvres.

 

Missions en cours :

 

Bosnie-Herzégovine : la mission pourra-t-elle être transformée en mission d'assistance et de formation ? Des blocages politiques locaux persistent. La lassitude des contributeurs (depuis 1995) est sensible, ce qui représente des risques.

 

 Atalanta : 11 navires participent à l'opération + des avions ; manque un navire de ravitaillement.

Sur place se trouvent également des navires de l'OTAN, des USA, de la Russie, de la Chine, etc. L'ONU est responsable de la coordination.

La mission de l'UE escorte les navires du PAM et de l'AMISOM.

Cette année 108 attaques ont eu lieu. 80 ont été contrées. 68 pirates ont été arrêtés.

Le coût commun (8 millions d'euros) est faible comparé au montant des rançons.

L'opération se poursuivra en 2010, mais les causes profondes se trouvent dans la situation somalienne.

La lutte contre le blanchiment de l'argent des rançons est également indispensable...et très difficile !

Il a été décidé d'apporter un soutien renforcé à l'AMISOM, au gouvernement somalien, à la coopération militaire navale des Etats de la région.

15/04/2009

Un monde sans armes nucléaires

Le Président Obama en a tracé la perspective, à long terme.

En plus de sa conviction et de sa sincérité, il s'agit d'un intérêt économique bien compris pour les Américains : la moitié de leur imposant budget de la défense est consacré à la surveillance et à l'entretien d'armes nucléaires inutillementnombreuses et pour beaucoup vieillissantes.

La Conférence pour le renouvellement du Traité de Non Prolifération des armes nucléaires aura lieu l'année prochaine. Pour qu'elle soit un succès, il est essentiel de na pas se limiter à la seule prolifération, mais d'avancer d'un même pas sur les trois piliers du Traité :

1) la maîtrise de la production nucléaire civile, avec un renforcement du rôle de l'AIEA

2) La diminution des stocks existants pour les pays dotés d'armes nucléaires : d'où l'importance de la reprise des négociations entre les USA et la Russie, principaux concernés, le Traité START exispant à la fin de l'année

3) Des mesures réelles pour éviter la prolifération, ce qui n'a été fait ni pour le Pakistan, ni pourl'Inde, sans parler d'Israël !


06/04/2009

OTAN : un nouveau Secrétaire général qui pose problème

Le Sommet de l'OTAN a désigné le nouveau Secrétaire général.

Comme d'habitude, c'est un Européen.

Mais ce n'est pas un Européen comme les aurtres : il vient du seul pays de l'Union européenne qui ait obtenu un "opting out" sur la Politique Européenne de Sécurité et de Défense.

Cet ex Premier Ministre danois est donc le plus mal placé :

_ pour constituer un pôle européen pour équilibrer les USA au sein de l'organisation

- pour améliorer l'indispensable et lacunaire coordination entre l'OTAN et la PESD

La Turquie, pays supposé laïc,  est le seul à avoir objecté, parce que le Danemark a autorisé la publication de dessins mettant en cause supposé être "Très Miséricordieux" !

 


09/03/2009

Les relations transatlantiques dans le domaine de la sécurité

Les relations transatlantiques dans le domaine de la sécurité

 

Défis et opportunités : un point de vue américain

Dr Dan Hamilton, Directeur du "Centre pour les relations transatlantiques", Washington DC

 

Tout comme il y a un "acquis communautaire" il y a un "acquis atlantique".

L'alliance entre les Etats-Unis et l'Union européenne est indispensable mais non suffisante pour former une "coalition" mondiale".

Les nouveaux défis sont la lutte contre le terrorisme et les cyber-attaques.

Ces menaces ne visent pas des gains de territoires mais à perturber les sociétés.

Nos institutions ne sont pas adaptées pour y faire face.

Sur son territoire l'OTAN conserve sa responsabilité traditionnelle de défense collective et de solidarité (article 5). Cette garantie doit être donnée aux nouveaux membres.

Les opérations extérieures doivent être décidées par consensus.

Les structures de commandement doivent être modifiées, avec une implication européenne plus grande.

Partir des Accords d'Helsinki pour mettre en place une nouvelle architecture européenne de sécurité, avec la Russie, assurant la stabilité de la partie de l'Europe qui se trouve entre l'UE et la Russie.

La question du désarmement pose la question du contrôle des armes. Pourquoi ne pas aller vers un monde sans armes nucléaires ?

La présence des armes américaines en Europe est d'abord un débat européen. Si l'Europe n'a pas besoin de la dissuasion américaine, rien n'est imposé.

Les Etats-Unis souhaitent une intensification de l'effort européen en Afghanistan.

 

 

Défis et opportunités : un point de vue européen

Dr Marcin Zaborowski, Institut européen pour les études de sécurité

 

Il faut trouver des dispositifs pragmatiques pour les opérations PESD et OTAN se trouvant sur des territoires communs.

Concernant le nucléaire, la Conférence de 2010 sur le TNP sera décisive.

L'objectif d'une réduction à 1.000 têtes nucléaires est envisageable.

S'il n'y a pas d'unité de l'UE, les Etats-Unis auront des accords bilatéraux avec les Etats membres.

Afghanistan : la mission de formation de la police est un échec complet. Il ne faut pas s'impliquer dans la politique intérieure afghane.

Même si la Russie n'est pas démocratique, un accord avec elle est indispensable pour assurer la sécurité de l'Europe orientale.

La décision de la France de réintégrer toutes les instances militaires aura des conséquences pratiques, mais elle est surtout symbolique,  car la France a toujours contribué aux opérations extérieures et aux commandements.

 

 

Une étude de cas : Les forces et les armes nucléaires de l'OTAN

Dr. Ian Anthony, "Revoir la politique nucléaire de l'OTAN", SIPRI, Stockholm

 

Depuis quinze ans il y a un processus de "rationalisation", donc de réduction et de changement de la répartition, des forces nucléaires américaines,  à courte et moyenne portées,  en Europe.

Ces missiles sont estimés à environ 400 + une centaine embarqués sur des sous-marins, en face d'environ 2.000 missiles russes.

Les avions susceptibles de transporter ces charges devront être rapidement remplacés.

La réintégration de la France dans les structures militaires de l'OTAN ne concerne pas l'arme nucléaire.

De nouveaux pays ont accédé aux forces nucléaires, avec des capacités de lancement.

Mais l'exemple du Pakistan montre que la force nucléaire n'a aucun rôle dans la politique menée.

 

 

Conclusion générale

 

Les "nouveaux concepts stratégiques" de l'OTAN sont attendus avec intérêt, pour voir comment une OTAN renouvelée pourra faire face aux nouveaux défis et contribuer à une dénucléarisation du monde.

08:00 Publié dans sécurité, défense | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : otan