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22/07/2017

Meurtre dans les jardins de Versailles

Le moine et le singe-roi

Olivier Barde-Cabuçon

Une enquête du commissaire aux morts étranges

éditions Actes noirs / Actes Sud

 

Le "moine", c'est le père du Chevalier de Volnay. Il est habillé d'une robe de bure en signe de pénitence, mais n'a rien de religieux Un exemple parfait d'esprit libre du "siècle des Lumières". Dans ce volume,  il vole largement la vedette au "commissaire aux morts étranges", en particulier par son impertinence. Son idéal "serait que les hommes se régulent entre eux sans avoir besoin de divin ou d'absolu."

Le "singe-roi" n'est rien moins que le roi Louis XV. "Souverain butant contre son mur d'ennui." "Pas d'enthousiasme, encore moins de conviction." "Il continuait d'autant plus ses débauches qu'il croyait au pardon divin."  "C'était le temps de la colère." (du peuple !)

Même époque que les romans de Jean-François Parot, mais pas du tout le même esprit. Pas le même style d'écriture non plus. Parot m'agace souvent par sa trop grande admiration pour Louis XV puis XVI. Mais son style est original  par son décalage avec l'écriture contemporaine habituelle.

Je n'avais pas particulièrement apprécié la première enquête de ce commissaire spécial, lui aussi sous les ordres de Sartine. J'ai donc été heureusement surpris par ce nouvel opus. Avec un petit bémol : Diane de Poitiers n'était pas la maîtresse d'Henri IV mais d'Henri II, avec la particularité, rare déjà à l'époque, d'une grande différence d'âge inverse au sens habituel. Mais il s'agit probablement d'une coquille typographique...

 

"A Versailles, on ne parle pas, on médit."

"On ne pense ici qu'à comploter, manipuler, se gaver et forniquer."

"Ici, l'apparence a plus d'importance que la réalité. Cette étiquette entérine la soumission de la noblesse à l'autorité du roi."

"Il n'existe pas de droit naturel mais seulement un droit régalien. C'est la raison d'Etat qui décide de tout."

 

08:23 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, histoire