09/06/2023
Mémoire d'un Offficier Traitant
James Bond n'existe pas
François Waroux
Mareuil éditions
François Waroux raconte son itinéraire. Famille militaire, il devient Saint-Cyrien. "Nous avions beau être des élèves officiers, notre formation était encadrée par des sous-offs."
Il s'ennuie en caserne et dépose sa candidature pour travailler au sein de la DGSE. Il y restera vingt ans.
Les pages que j'ai trouvé les plus intéressantes sont celles consacrées à ses postes en Iran et au Pakistan. Rien à voir avec notre système démocratique. Difficile de faire son travail tant les risques sont immenses.
Il ne cache rien de ses conflits moraux, amené à faire taire sa conscience, en particulier quand il sait être dans l'illégalité, par patriotisme.
"Loin du mythe de l'espion cinématographique popularisé par James Bond".
"nous multipliions les tours de piste en entonnant des airs de la Légion, dont la rythmique relevait de chants nazis..."
08:37 Publié dans sécurité, défense | Lien permanent | Commentaires (0)
07/06/2023
Fred Vargas envoie Adamsberg chez Chateaubriand
Sur la dalle
Fred Vargas
éditions Flammarion
La "dalle" c'est un dolmen. Pour mieux réfléchir et résoudre son énigme Adamsberg n'hésite pas à s'y allonger, pour laisser ses "bulles" d'idées remonter à la surface.
Meurtres en série, fausses pistes, le lecteur ne connaitra le coupable qu'après cinq cent pages. Un vrai suspens à suivre le commissaire aux méthodes peu orthodoxes.
Le roman est en tête des ventes, et cela me semble assez justifié.
"il connaissait sa réputation, ce qu'on lui reprochait comme ce qu'on admirait, le désordre de sa logique, les sentiers sinueux et inusités qu'il empruntait, ses cheminements qui pouvaient demeurer des énigmes."
"la Bretagne, ce pays de rébellions éternelles et des répressions impossibles" (Alexandre Dumas)
20:40 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar
03/06/2023
Une nouvelle aventure de Nicolas Le Floch
L'énigme du Code noir
Laurent Joffrin
éditions Buchet.Chastel
Avril 1791 à Paris. L'Assemblée constituante est divisée entre les "amis des noirs" qui veulent appliquer l'égalité face aux défenseurs de la propriété. La catégorie des "libres de couleur", esclaves affranchis, peut être un point d'entrée vers l'égalité.
Laurent Joffrin continue à faire vivre les personnages inventés par Jean-François Parot.
Le "Code noir" dont il est question a été établi par Louis XIV, officiellement pour limiter les excès des propriétaires d'esclaves. En réalité il leur donnait quasiment tous les droits.
"Black Lives matter" ?
"C'est un fait qu'il y a environ cinq cent mille captifs à Saint-Domingue, pour moins de soixante-dix mille Blancs. Sans férule, les Noirs auraient tôt fait de renverser l'ordre des choses et de se livrer aux dernières exactions contre les familles de planteurs."
"L'esclavage a été aboli dans le royaume depuis des lustres, par un édit du roi Louis X le Hutin. Depuis, tout esclave qui touche le sol de France est réputé libre."
"Condorcet a demandé, en forme de sarcasme, qu'on rédigeât de nouveau le premier article, pour écrire, non pas "les hommes" mais "les hommes blancs naissent et demeurent libres et égaux en droits."
"C'est Saint-Méry qui a inventé ce mot : il faut défendre "l'aristocratie de l'épiderme"
16:20 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar historique
01/06/2023
le Mossad à Beyrouth
Duel à Beyrouth
Mishka Ben-David
éditions du Nouveau Monde
Ce livre a une histoire peu commune. Publié en hébreu il y a plus de vingt ans, il doit sa traduction en français, et sa publication dans notre pays, à son succès dans le monde anglo-saxon.
L'auteur a été membre du Mossad pendant une douzaine d'années, et il s'inspire d'aventures qu'il a eu à connaitre dans ce cadre.
Le "duel à Beyrouth" oppose deux amis, tous deux membres du Mossad se rendant à Beyrouth sans autorisation de leur hiérarchie.
L'un veut terminer sa mission précédente (tuer un responsable du Hezbollah) qui avait échoué. L'autre va essayer de le ramener à la raison.
Ce livre pourrait servir de base à une série tant l'action y est permanente. Avec un surplus d'amour, et de rivalité amoureuse.
Les agents du Mossad y sont traités en héros et leur hiérarchie en carriéristes incompétents.
"Un rôle majeur est occupé dans ce livre par les femmes des employés du Mossad - comme dans la vie- lesquelles, ainsi que leurs enfants, paient le prix fort".
La situation d'aujourd'hui est elle identique à ce qu'elle était au moment de l'écriture du livre, il y a plus de vingt ans ?
"C'est facile de juger après coup. Quand on analyse nos actions un an plus tard, au microscope, tout saute aux yeux.Mais planifier dans des conditions maitrisées puis accomplir la mission sur le terrain, c'est différent."
"Le Mossad n'intégrait ni les voleurs, ni les tueurs nés. On sélectionnait de gentils garçons et on leur apprenait à mentir, à entrer par effraction, à tuer."
"C'est dingue ce qu'un parfum d'échec, quand il te colle à la peau, fait fuir les gens. C'est un test infaillible pour séparer les vrais amis des flatteurs."
"Plus tu as poussé quelqu'un vers le haut, plus vite il te laisse tomber."
"les règles, c'est pour ceux qui les dictent"
"Même une Israélienne aurait éprouvé des difficultés à comprendre cette séparation hermétique, ce cerveau capable d'accéder à son compartiment meurtrier sur commande ou par décision, puis de refermer ce même compartiment pour revenir à la tendresse."
"Une nation qui n'honore plus ses héros n'aura plus de héros à honorer."
08:16 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mossad
30/05/2023
Favorite
Jeanne du Barry
de et avec Maïwenn
et Johnny Depp, Benjamin Lavernhe, Pierre Richard
Jeanne est fille naturelle d'un prêtre et d'une cuisinière. Elle est sauvée de sa condition par sa curiosité intellectuelle alimentée par son goût de la lecture. Lecture de tous les livres, ce qui lui vaudra d'être chassée du couvent où elle avait été placée. Une véritable autodidacte à l'esprit agile ce qui lui permet de briller dans les salons.
Au moment de sa rencontre avec Louis XV celui ci est blasé, revenu de tout, surtout du sexe. A la différence de la Pompadour la du Barry aime ce qu'elle fait avec le Roi.
Bien entendu la Cour n'accepte pas cette "fille de rien". Surtout les filles du Roi. Jeanne s'accroche jusqu'à la mort de Louis, emporté par la variole.
Bien entendu, à la mort du souverain la favorite doit partir au plus vite. C'était le sort des favorites. Que l'on pense à Diane de Poitiers obligée de restituer les cadeaux royaux.
Maïwenn est omniprésente, devant et derrière la caméra. Je trouve qu'elle s'en sort bien. Johnny Depp est surprenant en Louis XV. Benjamin Lavernhe campe un valet de chambre du Roi avec naturel, et non sans humour.
En conclusion : je ne regrette pas.
16:16 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma