19/04/2024
L'oeil de la révolution
Tina Modotti
l'oeil de la révolution
Musée du Jeu de Paume, Paris
jusqu'au 12 mai
Née en Italie en 1896, Tina Modotti a suivi son père dans son émigration vers San Francisco où vivaient déjà 20 000 Italiens.
Après San Francisco, Los Angeles où elle tourne dans quelques films.
Elle part vers le Mexique.
Avec son compagnon, également photographe, ils ouvrent un studio de portraits à México et explorent le pays en le photographiant.
Elle photographie également des natures mortes, en particulier des fleurs. Photos que j'ai trouvé superbes.
Sensible aux injustices sociales, qu'elle photographie, elle évite de faire poser ses sujets pour les prendre dans des situations réelles. Elle adhère au Parti Communiste mexicain...et va être expulsée en 1930. On ne trouve plus trace d'une activité photographique professionnelle de Modotti après cette date.
Elle vit alors plusieurs années en Union soviétique. Elle retourne en Europe au moment de la guerre d'Espagne, sans la photographier
Elle meurt d'une crise cardiaque en 1942 et tombe dans l'oubli, jusqu'aux années 70 où son travail est de nouveau exposé et étudié.
08:04 Publié dans photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photos
10/04/2024
100 photos
Willy Ronis
100 photos pour la liberté de la presse
Reporters sans frontières
Willy Ronis, photographe du peuple.L'album de Reporters sans frontières propose une sélection qui ne peut être que trop petite : 100 photos alors que Ronis en a des milliers.
Photos en noir et blanc qui nous replongent quelques années en arrière. Photos de grèves que nous n'avons pas connues.
Photos de rue, instantanées. Photos de la vie quotidienne, au travail ou dans les loisirs. Joies de l'imprévu.
Quelques photos de "people" : Isabelle Huppert, Robert Capa, Pablo Picasso, Jacques Prévert.
Puisqu'il s'agit d'un album de "Reporters sans frontières", il est question de liberté de la presse, en particulier ses prédateurs, au premier rang desquels l'actuel Premier ministre indien Narendra Modi qui "ne recule devant aucune ignominie".
08:17 Publié dans photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photos
29/01/2024
L'art du portrait
Capturer la beauté
Julia Margaret Cameron
Musée du Jeu de Paume (Paris)
Julia Margaret Cameron, fille d'une aristocrate française installée à Pondichéry, élevée entre la France et l'Inde avant de rejoindre l'Angleterre, a commencé la photographie en 1863, à l'âge de 48 ans, devenant une pionnière du gros plan. Elle centre ses photos sur la figure humaine. Son appareil est une chambre sur pied de grande dimension, et les négatifs sont en verre, avec des temps de pose assez longs.
On peut comprendre le manque de spontanéité et l'aspect un peu figé. Mais cela n'empêche pas les photos d'être expressives.
Les photos présentés, remarquables, viennent du Victoria et Albert Museum de Londres.
12:04 Publié dans photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photos
18/11/2023
Pour la liberté de la presse
100 photos de
Elliott Erwitt
pour la liberté de la presse
Reporters sans frontières
100 photos en noir et blanc d'Elliott Erwitt, de l'agence Magnum, de 1946 à 2000.
Trois dominantes : les chiens, les enfants ("un regard à hauteur d'enfant", Marie Desplechin) et les immeubles aux lignes géographiques épurées. Le tout avec de l'humanité et de l'humour.
"Pas sérieux très sérieusement"
Une seule photo "people" : Marilyn, "accessible, intelligente, aimable".
Une photo historique : Nixon / Khroutchev.
Comme tous les ans la mappemonde de la liberté de la presse. Toujours les mêmes dictatures...
Vincent Bolloré, le "petit prince du cash flow" mérite d'entrer dans "le club infamant des prédateurs de la liberté de la presse".
Pour avoir exercé son métier, Khalifa Guesmi est condamné à cinq ans de prison ferme, "la plus lourde peine jamais prononcée contre un journaliste en Tunisie.
Eliott Ervitt vient de décéder à l'âge de 95 ans, une raison supplémentaire, s'il en fallait une, pour acheter cet album.
14:56 Publié dans photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photos
13/10/2023
images méconnues de la guerre d'Espagne
Icônes cachées
Antoni Campanà
Pavillon populaire de Montpellier
jusqu'au 10 décembre
A la fin de la guerre d'Espagne, Antoni Campanà refuse de se plier à l'ordre de la dictature franquiste selon lequel il devrait rendre tous ses négatifs et épreuves effectués pendant la guerre. Ses épreuves sont cachées chez son ami, le photographe Mas.
Pendant 80 ans ces photographies restent cachées. Campanà ne veut pas les voir, et encore moins les montrer. Elles ressortent de leurs boites en fer il y a cinq ans. Il y en a 5000. Des expositions sont organisées, à commencer par sa ville de Barcelone. 200 photos sont exposées aujourd'hui à Montpellier, avec des objets tels que deux de ses appareils photos (Rolleiflex et Leica).
Campanà n'était pas un photographe de guerre mais un photographe artistique.
Au départ Campanà est neutre. Il veut faire des reportages objectifs. Mais en 36 il collabore avec le ministère catalan de la Défense, et en 38 il s'enrôle dans l'armée de la République espagnole. Il photographie les 200 miliciennes en route pour le Front d'Aragon.
A l'enterrement du leader anarchiste Durruti il se concentre sur la foule dans les rues de Barcelone.
A la fin de la guerre, Barcelone se transforme en un grand centre d'accueil pour les réfugiés en provenance de toutes les régions d'Espagne. C'est la "Desbandà". Il ne cherche pas les cadavres mais les survivants. Lors de la "Retirada" républicaine" il photographie les débris mécaniques de cette fuite vers la France.
La dernière salle montre le rapprochement de Pétain avec le camp franquiste.
Après la guerre il réalise des photographies publicitaires et des cartes postales.
07:59 Publié dans photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photos de guerres