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18/07/2013

Regrets

A l'occasion de son voyage au Mexique a réitéré regrets et excuses concernant la mésaventure du President bolivien, et de son avion. En réunion, dans le cadre de l'Assemblée parlementaire euro- latino-américaine, avec des parlementaires latino-américains , je dois témoigner de leur colère. Il ont ressenti un profond manque de respect à l'égard du President d'un de leurs pays. Ils ne croient pas une seconde à l'explication d'une erreur technique ou administrative. Il y a eu une claire violation des lois internationales, et veulent être certains que cela ne se reproduira plus jamais. Mais ils ont accepté de renoncer à une "condamnation", tout en se félicitant des excuses qui ont été présentées . Une remarque : aucune position commune des Européens. Les 4 pays concernés ne semblent même pas s'être concertés pour répondre...

29/01/2013

Sommet Amérique Latine / UE

Relations Amérique latine / Caraïbes / Union européenne

 

 

61 pays représentés, plus de 40 par leur Chef d'Etat ou de gouvernement. Dont la France, représentée par notre Premier ministre.

 

Une volonté commune de faire face à la crise économique non pas en se repliant dans le protectionnisme, mais en facilitant les échanges économiques.

 

L'Union européenne est le deuxième partenaire économique de l'Amérique latine, et le premier investisseur.

Les Européens veulent sécuriser leurs investissements. La gauche latino-américaine veut sécuriser la protection de l'environnement et des travailleurs.

 

Au début du XIXe siècle, l'Espagne n'a plus été capable d'imposer le monopole du commerce de ses colonies.

Pendant les 150 ans qui ont suivi, l'Amérique latine a été sous la domination nord-américaine.

 

Sa relation avec l'Union européenne lui permet de relativiser sa relation avec son puissant voisin.

 

De l'autre côté du Pacifique, de nouveaux partenaires, dynamiques, sont apparus : le Japon, la Chine, la Corée, pays avec lesquels les latino-américains ont multiplié les accords commerciaux.

 

 

22/01/2013

la droite européenne et Allende, 40 ans après

Hommage à Salvador Allende

 

 

Il y a 40 ans cette année, le Président élu du Chili, Salvador Allende, perdait la vie, victime du coup d'Etat militaire du général Pinochet, en défendant la Constitution, la démocratie et les libertés.

 

L'Assemblée parlementaire paritaire EUROLAT qui réunit des parlementaires européens et latino-américains, se tient à Santiago du Chili.

 

Les parlementaires progressistes ont proposé que l'Assemblée rende un hommage à l'ancien Président chilien. Ce que la droite européenne a refusé !

 

Hommage sera quand même rendu par les seuls progressistes, européens et latino-américains.

 

N'est-il pas quand même surprenant que quarante ans après, même si Allende n'était pas une personnalité consensuelle, la Droite européenne refuse encore de rendre un hommage à la première victime, avec des milliers d'autres,  assassinés et torturés,  de cette atteinte intolérable à la démocratie.

 

 

 

08:00 Publié dans Amérique latine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : allende

28/02/2012

lutte contre la drogue

Deux jours de débats intenses, avec des spécialistes internationaux, de l'ONU, et des organisations latino-américaines,  et européennes, policiers, magistrats, etc., avec des parlementaires européens et latino-américains.

 

Mes conclusions personnelles :

 

L'usage de drogue est d'abord un problème de santé, auquel il faut donner une réponse sanitaire. Avec au moins autant de moyens que la réponse policière : prévention, cures de désintoxication, réinsertion, produits de substitution, recherches chimiques pour annihiler les effets pervers des drogues créées par la chimie.

 

Puisque la consommation de drogue est une maladie, son usage ne doit pas être pénalisé. Sauf en cas de conduite, comme l'alcool. Mais elle doit être soignée.

 

Deux drogues, l'alcool et le tabac, sont légales pour les adultes, illégales pour les mineurs. Dans tous les cas elles représentent un problème sanitaire majeur.

La prohibition, ou la légalisation,  ne règlent donc en rien le problème central, qui est de santé publique.

 

Comme l'a déclaré le Président du Guatemala, le problème de la légalisation doit être posé dans les pays consommateurs, pas dans les pays producteurs ou de transit.

 

Par contre, dans le domaine de la sécurité, du crime organisé, la prohibition, ou la légalisation, ont une influence majeure.

Tout le monde sait que c'est la prohibition de l'alcool qui a fait la fortune d'Al Capone à Chicago, et d'autres ailleurs.

 

Le trafic de drogue suit la loi du marché. Un marché faussé, puisqu'illégal, mais un marché quand même.

La lutte contre le trafic de drogues connait un phénomène de vases communicants, géographiquement et de produits : quand la production est détruite en Colombie, elle augmente au Pérou et en Bolivie (les Péruviens me l'avaient déjà expliqué l'année dernière) ; quand les "cartels" colombiens sont démantelés,  le trafic s'organise au Mexique ; quand la cocaïne devient trop chère, les drogues de synthèse se multiplient.

Toutes les politiques de lutte contre l'offre ont échoué. Il faut donc agir sur la demande, non pas en pénalisant les consommateurs, mais par de la prévention et des soins.

 

Dans un monde globalisé, les organisations criminelles utilisent les frontières. La coopération internationale sanitaire, policière, judiciaire doit être renforcée pour lutter contre le crime organisé transnational. A trafic global, riposte globale.

 

Mais la lutte "sur le terrain" encombre les tribunaux et surcharge les prisons, sans apporter de réponse à long terme si elle n'est pas accompagnée de désintoxication.

 

Pour paraphraser Victor Hugo, il serait possible de dire "un centre de soins qui s'ouvre, c'est une prison qu'il n'est pas nécessaire de construire..."

 

24/11/2011

Face à la crise : l'exemple de l'Argentine

Rencontre avec une députée péroniste

 

 

Comment sortir de la crise de la dette ? En envoyant paître le FMI ! Et en cessant de le rembourser...

Les "Plans d'ajustement structurels" ont largement contribué au démantèlement de nombreux Etats africains.

Le "consensus de Washington",  consistant à privatiser et à réduire les dépenses de l'Etat, au point de faire perdre leur légitimité aux dirigeants de celui-ci, est partiellement abandonné.

Essayer de suivre les "recettes" des "experts" du FMI a conduit l'Argentine à la banqueroute, et ses dirigeants à la déroute.

L'Argentine a refusé le libéralisme économique et a, au contraire, renforcé les moyens de l'Etat.

Si les Etats acceptent de rembourser le FMI, au prix d'efforts sociaux énormes, et pénalisants pour les plus pauvres, c'est généralement pour pouvoir emprunter de nouveau. Si l'Argentine a pu se permettre de cesser de rembourser, c'est qu'elle a disposé de deux alliés, qui furent deux atouts, en acceptant de se substituer au FMI comme bailleurs de fonds :

-  Le Venezuela d'Hugo Chavez ;

- La Banque sud-américaine de développement.

Nous voyons bien que Madame Merckel refuse absolument que la Banque Centrale Européenne puisse jouer ce rôle au sein de l'Union européenne.

Emprunter et ne pas rembourser ne peut pas devenir un système.

Les emprunts doivent se faire pour préparer l'avenir.

L'Argentine péroniste ne s'est pas contentée de la méthode,  classique depuis le "New Deal",  de la relance par les investissements dans les grands travaux.

Il y a eu, avec succès,  une politique de réindustrialisassions. Malheureusement elle s'est faite au moyen d'une dévaluation importante qui a ruiné les épargnants.

L'Argentine a également fait le choix d'un autre investissement : l'investissement humain, en donnant la priorité à l'éducation, de l'école élémentaire jusqu'à l'université, en facilitant l'accès à celle-ci aux enfants de moins aisés grâce à des bourses.   

Les dirigeants sociaux-démocrates hongrois, portugais, grecs, espagnols ont perdu le pouvoir parce que leurs électeurs n'ont pas vu la différence entre leur politique et une politique de droite, face à la crise.

La dette est un problème, mais l'appauvrissement général n'est pas la solution pour pouvoir la rembourser. La voie de l'avenir c'est le nombre de brevets déposés, grâce à un haut niveau d'éducation. C'est la différence majeure entre l'Allemagne et la France, malheureusement pour nous.

La Présidente Kirchner vient d'être réélue avec 54% des suffrages...

 

17:17 Publié dans Amérique latine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique