Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

05/11/2015

Le guerrier libertin

Le Régent (1)

Patrick Pesnot

Pocket  15029

 

Ce premier volume est consacré à Philippe d'Orléans, futur Régent, avant qu'il n'occupe cette responsabilité.

Il est le fils de Philippe d'Orléans, "Monsieur",  frère de Louis XIV, et de "Madame" la princesse palatine. Le fait qu'il porte le même prénom que son père complique parfois la lecture, pour savoir si l'auteur parle du père ou du fils.

"Monsieur" était un bisexuel notoire, et "Madame" un garçon manqué qui n'avait pas la langue dans sa poche. "Elle décrivait avec une cruelle lucidité la misère du royaume." Elle était la deuxième épouse de "Monsieur", après le décès d'Henriette d'Angleterre, "soeur bien aimée de Charles II".

"Monsieur" était efféminé, mais populaire "depuis que, devant Tournai, il avait donné de nombreuses preuves de sa vaillance." "Il avait maintes fois donné des preuves de son courage mais aussi de ses dons de stratège." Il était d'"une légendaire prodigalité". "Il envoya chariots de vivres, médecins et chirurgiens pour soulager les tourments des ennemis survivants." "Son frère ne lui permettrait plus jamais de glaner quelques succès sur un champ de bataille."

"Monsieur" se vit remettre en toute propriété le Palais-Royal qu'il occupait depuis si longtemps. Le monarque mit ainsi à mal le testament du cardinal de Richelieu qui avait légué son palais de façon inaliénable au souverain régnant."

"Le nouveau duc d'Orléans (le fils) était l'homme le plus riche de France", héritier non seulement de son père, mais aussi de "la grand mademoiselle", fille de Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII.

"Résolu à ne point tomber dans l'oisiveté à laquelle on voulait le contraindre Philippe (le fils) se découvrit un passion pour la chimie et sa soeur adultérine, l'alchimie ." Il sera donc accusé d'être un "empoisonneur" . "Lorsque Philippe se risquait à la Cour, les regards se détournaient et on évitait de le saluer." "Orléans avait pris son parti d'être perpétuellement le mal-aimé".

"Il récusait avec vigueur les rites de l'Eglise et l'empire absolu qu'elle exerçait sur ses contemporains. Il lui préférait le libre arbitre qui, selon lui, était le propre de l'Homme."

Commandant en chef de l'armée française d'Italie, puis d'Espagne, "le courage qu'il montrait en toutes occasions lui valut l'estime de tous."

A la mort de Louis XIV, il était prêt à être le Régent, et pas seulement le Président du conseil de régence, comme l'indiquait le testament du vieux roi.

 

 

08:10 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

04/11/2015

Galabru souffrant

De passage à Paris, j'avais réservé deux places pour profiter de la faconde de Galabru qui raconte des annecdotes, dans son théâtre de Montmartre.

Je n'ai jamais couru voir ses films, mais son passage dans "Bienvenue chez les Chtis est d'anthologie."

Je l'ai également vu au théâtre dans "la femme du boulanger".

Hélas, l'acteur, 92 ans, est souffrant et son spectacle est annulé.

Pourvu qu'il soit vite sur pied, et que ce n'est qu'une occasion remise...

14:45 Publié dans Téâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre

Polar existantialiste

L'homme irrationnel

de Woody Allen

avec Joaquin Phoenix, Emma Stone

 

Un prof de philo revenu de tout, et donc alcoolique, débarque dans sa nouvelle université. Il pose la question du sens (ou non) de la vie, des évènements, rationnels, ou non, qui bercent nos existences. Absurdes ? Quelle est la politesse du désespoir ? Et pour combler le vide ? Le crime parfait ?

Emma Stone est amoureuse de son prof, et veut le sauver de l'alcoolisme.

Comme toujours dans Woody Allen, il y a les dialogues plein d'humour et la musique qui nous fait du bien, jusqu'à la pirouette finale.

 

14:44 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

02/11/2015

Libertine du Grand Siècle

Ninon de Lenclos

Michel Vergé-Franceschi

éditions Payot

 

Michel Vergé-Franceschi est professeur d'histoire moderne à l'université de Tours. "Ninon de Lenclos, libertine du Grand Siècle" a obtenu le prix de la biographie "Historia" 2014. Il vient de publier "Une histoire érotique de Versailles", dont j'ai déjà parlé.

Ninon meurt octogénaire, ayant traversé le siècle de Louis XIV. Le futur régent, et l'abbé Dubois,  fréquentaient son salon qui réunissait le "tout Paris" littéraire, artistique et scientifique (Molière, Voltaire, Lully, Perrault...)

Ninon n'est pas une "précieuse ridicule", ni même une grande lectrice. Elle a "de l'esprit". "Elle érige le libertinage sexuel en philosophie athée." "Ninon impose à ses hôtes de respecter "qui que ce soit qui y fût" (chez elle) "A la quarantaine, après avoir joué de son corps, elle peut se permettre de jouer de son esprit." "L'intelligence de Ninon vient aussi du choix de ceux qu'elle décide de recevoir ou de congédier." "Ces femmes qui ont été galantes ne deviennent jamais pédantes."

Elle affiche son impiété, au risque du parti des dévots.  Elle a de bonnes relations avec Madame Scarron,  avant qu'elle ne devienne Madame de Maintenon. Certains affirment même qu'elle a initié celle-ci à l'amour et lui a enseigné des techniques qui lui ont permis d'être "honorée" par le roi la septantaine passée.

Ninon revendique sa liberté de corps, d'esprit, et même de langage.  Elle n'est pas particulièrement belle mais, jeune, la beauté de ses seins est renommée. 

Une fois son aisance financière assurée, "Ne couchant qu'avec les hommes qui lui plaisent , jeunes, beaux et virils ; les choisissant avec soin."

"Avec l'âge, Ninon apprend aux jeunes gens les bonnes manières au lit et dans le monde." Une "cougar" avant l'heure !

 

"Les premiers billets doux sont ceux que les yeux lancent"

 

08:12 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire