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10/09/2016

Vers la victoire de Yorktown

Le vent d'Amérique

Les hommes de la liberté, tome 2

1778/1782

Claude Manceron

éditions Robert Laffont

 

Deuxième tome des biographies croisées des futurs acteurs de la révolution.

Au début  de l'ouvrage Marie-Antoinette enfante enfin, après neuf années de mariage. Mais c'est une fille ! A la fin, début 82, elle donne naissance au dauphin que la France attendait. De l'autre coté de l'Atlantique, "u nouveau monde est en train de naître".

Ces années sont marquées par la marche vers l'indépendance américaine, avec l'aide de la France, sur fond de sa rivalité avec l'Angleterre. L'amiral De Grasse semble plus décisif que Lafayette. Il n'a pas demandé l'autorisation de son ministre car à Versailles beaucoup considèrent que "l'esprit de révolte est toujours un dangereux exemple." (Vergennes)

Le lecteur croise Sartines, "dont les maquerelles et les filles étaient les indicateurs, par l'intermédiaire de Le Noir, son homme de paille, chargé de la police.", le futur "Philippe égalité", "Grand-Maître de la Grande Loge de France", "une maçonnerie mondaine et snob". Il considère "toute religion présentée comme l'oeuvre de Dieu comme une absurdité." ;Mirabeau emprisonné par la volonté de son père ("sans livres, je serais bientôt mort ou fou" ; Sieyes ("il a épousé l'ambition") ; Necker qui est renvoyé après avoir publié les comptes du pays, "première tentative d'analyse financière de la France" ; "le secret du roi est violé au niveau le plus sensible : celui du porte-monnaie" ; et quelques autres...

 

 

"Toute l'affabilité conquérante des hommes hantés par leur courte taille" (à propos du Duc de Broglie)

 

17:05 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

09/09/2016

Héros romantique par excellence ?

Adolphe

Benjamin Constant

Maxi poche

 

L'excellent film "Le prénom", reprise d'une pièce de théâtre à succès, m'a donné envie de relire "Adolphe".

Pour celles et ceux qui ne connaitraient par le film : Vincent, homme à la 4X4 et à la Rolex (interprété par Patrick Bruel) fait "marcher" la famille en faisant croire qu'il va appeler son fils Adolphe -PHE, "héros romantique par excellence".

En fait, dans le roman, Adolphe n'est en rien romantique. Il séduit Eléonore, mère de famille,  par défi et ensuite, par lâcheté, n'ose pas la quitter. Eléonore meurt d'amour pour cet égoïste total que Benjamin Constant qualifie "d'être malfaisant".

"La difficulté véritable était de ma part l'absence d'amour." "Eléonore ne m'inspirait qu'une pitié mêlée de fatigue."

Que le personnage de Bruel ne connaisse Adolphe que par oui-dire, passe encore, mais que le personnage de son beau-frère, professeur de littérature à la Sorbonne (Charles Berling), ne relève pas le contre- sens n'est pas crédible, pour ceux qui ont lu le livre, une infime minorité sans doute.

 

"Cela leur fait si peu de mal, et à nous tant de plaisir ! "

"La grande question dans la vie, c'est la douleur que l'on cause."

 

16:28 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

08/09/2016

Depardon en couleurs

Un moment si doux

Raymond Depardon

publication des musées nationaux

 

Le "moment si doux", est celui du passage du noir et blanc à la couleur. Moment essentiel pour les photographes, dont certains, comme Depardon, continuent à travailler souvent en noir et blanc.

Les photos en noir et blanc de Depardon sont peut-être les plus connues, mais ce livre, qui reprend l'exposition qui s'est tenue au Grand Palais de Paris, montre que le photo-journaliste maîtrise les couleurs.

Très belles photos d'Afrique (Ethiopie, Tchad, Rhodésie, Algérie), d'Amérique latine (Chili, Pérou, Brésil, Bolivie, Equateur, Argentine) , de Beyrouth, d'Ecosse...et de sa Bourgogne natale.

A noter : une très belle photo d'Edith Piaf en 1959.

En couverture, son auto-portrait sur un scooter italien.

 

17:03 Publié dans photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photo

07/09/2016

incendies et galère

8 heures pour aller de Perpignan à Montpellier

 

J'ai parlé hier de "Visa pour l'image", à Perpignan. Je ne regrette surtout pas d'y être allé, mais le retour à été problématique.

Incendie à proximité des voies = trafic bloqué.

Un petit mot en passant pour stigmatiser les fous incendiaires et les imbéciles inconscients qui ne le font même pas exprès.

Bref : train bloqué en gare de Perpignan pendant une heure. Puis bloqué en gare de Narbonne. Au bout d'un certain temps : tout le monde descend ! Le scénario se reproduira deux fois : "montez dans le train", "descendez du train".

Les agents SNCF sur le quai gentils mais débordés, ne sachant quelle information donnée, à part le fait qu'un incendie coupe les voies. Manifestement peu informés eux-mêmes, mais ne fuyant pas le contact avec les passagers en perdition.

Un train part pourtant, pour Nice, bondé après avoir été bloqué plusieurs heures. Impossible de savoir dans quelles gares il va faire un arrêt. 

A 7 heures et demie, pour nous faire aptienter ? on nous fait espérer un train pour 21 heures. A 22 heures, un "gilet rouge" m'annonce avec certitude qu'il n'y aura plus de train pour Lunel, mais que, comme tous les voyageurs qui vont vers Montpellier et au-delà, je peux prendre un TGV qui va vers Lyon. Dans le TGV, nous avons droit à une boite contenant une salade de thon, des biscuits, une petite bouteille d'eau. Bienvenue, car le buffet de la gare de Narbonne était dévalisé depuis longtemps.

23 heures 15 : huit heures après être monté dans le train, à Perpignan, j'arrive à Montpellier. En temps non perturbé, le trajet dure deux heures...

Bonne surprise en gare de Montpellier : à l'accueil, un taxi pour Lunel m'est offert par la SNCF. Je peux y récupérer ma voiture et rentrer chez moi, enfin.

Des regrets quand même :

- pourquoi ne pas avoir rapidement prévu des remplacements par cars ?

- pourquoi ne pas annoncer clairement où allait s'arrêter le seul train qui partait ?

- Pourquoi les tableaux électroniques d'affichage donnaient-ils de fausses indications ? Par exemple, un train annoncé, certes avec retard,  pour Barcelone, jusqu'au moment où un "gilet rouge" a annoncé, sans micro, qu'il n'y aurait plus de train pour Barcelone ce soir là ! 

- pourquoi ne pas avoir prévu, au moment du rétablissement du trafic, un train omnibus réservant toutes les gares de la frontière espagnole à Avignon, et réciproquement dans l'autre sens ?

 

15:15 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : voyage

06/09/2016

les migrants, toujours présents...

Visa pour l'image

Festival de photo-journalisme

Perpignan

jusqu'au 11 septembre

 

L'année dernière, l'image phare du festival de photo-journalisme de Perpignan était un migrant faisant des signes désespérés à un bateau passant au large. Cette année, c'est la photo d'un père syrien marchant avec son enfant dans les bras, sous la pluie, à la frontière macédonienne. Une photo de Yannis Behrakis extraite de son reportage "Les chemins de l'espoir et du désespoir." Beaucoup plus de désespoir que d'espoir...

Le "Grand Prix" a été attribué à Aris Messinis pour ses "scènes de guerre en zone de paix" : l'arrivée des migrants sur son île natale de Lesbos. 

L'exposition "Femmes en exil,  en noir et blanc, de Marie Dorigny résulte d'une commande du Parlement européen.

Cela ne changera malheureusement rien à la montée du vote xénophobe en Europe. Probablement y compris à Perpignan...

L'année dernière, six expositions étaient consacrées à l'Afrique. Il n'y en a plus que trois, dont une aux images poignantes,  consacrées aux LGTB. Celle dédiée au braconnage des éléphants, tués pour leur ivoire, avait été commandée par National Geographic. La troisième est consacrée à la guerre civile au Sud Soudan. Plus de tente ans de lutte pour parvenir à l'indépendance, et se déchirer tout de suite...

A noter également  l'exposition, en noir et blanc, de photos de Marc Riboud qui vient de décéder.

Le journalisme visuel est plus que jamais indispensable !

 

 

17:28 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo, photos