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22/09/2016

Cartooning for Peace fête ses 10 ans

Le dessin de presse dans tous ses états

éditions Gallimard

 

Cartooning for Peace a été créée il y a 10 ans par Koffi Annan et Plantu et regroupe 147 dessinateurs de presse du monde entier.

Il y a un an, l'association organisait à Paris un colloque international sur le thème "le dessin de presse dans tous ses états."

Le livre reprend des extraits de certaines interventions, et surtout presque 200 pages de dessins de presse, dont certains assez récents, comme celui du Mexicain Bodigàn sur l'attentat de Nice du 14 juillet dernier.

Parmi mes préférés : le Belge Kroll, le Suisse Chappatte, Willis from Tunis, et le duo formé par le Palestinien Khallil et l'Israélien Kichka. 

 

"Je suis responsable de ce que je dis, mais toi tu es responsable de ce que tu interprètes" (Bonil, dessinateur équatorien)

"Caricaturer l'Europe, c'est construire l'Europe. C'est aussi par la liberté des caricaturistes qu'elle se dessine comme un espace commun." (Harlem Désir, Secrétaire d'Etat aux affaires européennes)

 

 

08:58 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dessins de presse

21/09/2016

N'oubliez jamais que le seigneur vous regarde !

Filles des oiseaux

Florence Cestac

éditions Dargaud

 

Une BD pleine d'humour, ce qui n'est pas étonnant de la part de Florence Cestac. Son "Démon de midi" date de vingt ans et je m'en souviens encore !

L'action se passe il y a une cinquantaine d'années, mais reste d'actualité. Les religieuses catholiques ont probablement beaucoup évolué, mais les tabous, en particulier sexuels, n'ont pas disparu. Comme l'écrit Jean Teulé dans sa préface, nous sommes passés de "l'emmerdement des soutanes" à "la chierie des djellabas avec des prisons grillagées de burka et les tristes morales qui les accompagnent". Avec le même avertissement : "n'oubliez jamais que le seigneur vous regarde".

Pas beaucoup de différence entre les talibans obsédés par les serviettes hygiéniques, non prévues dans le Coran,  et les religieuses considérant les tampons périodiques "un objet de Satan".

Ne serait-il pas possible de mettre aujourd'hui dans la bouche des Salafistes les paroles prononcées alors par des religieuses catholiques : "tu n'es rien , mais tu peux devenir une servante du seigneur ou une épouse exemplaire : jolie, douce, aimable, modeste et polie. Vous n'êtes pas là pour la fantaisie, ou le plaisir, mais pour occuper la place que vos parents et Dieu ont choisie pour vous !" 

Donc, il y a cinquante ans, dans un pensionnat religieux de provinces, deux adolescentes de milieux sociaux très différents se rencontrent et se lient d'amitié, jusqu'à ...mai 68 !

 

08:39 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

20/09/2016

Toni Erdman

Toni Erdman

de Maren Ade

avec Peter Simorischek, Sandra Hüller

 

Le film dont tout le monde parlait à Cannes, y compris pour n'avoir reçu aucun prix.

Le Figaro et l'Huma, ainsi que Libé qui donnent leur note maximum. Une seule inquiétude : les "Cahiers du cinéma" qui parle de "chef d'œuvre", ce qui n'est pas bon signe. Mais puisque plusieurs parlaient de "comédie de l'été"...

Les relations entre un père et sa fille.

La fille est consultante et travaille pour de grandes entreprises multinationales. Elle peut espérer une promotion. Sa vie affective est un désert.

La vie affective du père est également un désert après la mort de son vieux chien.  Il tente donc de se rapprocher de sa fille, en allant lui rendre visite en Roumanie où elle est en mission pour son entreprise.

Il est incongru, burlesque, lourdaud, bouffon, souvent ridicule au point de faire honte à sa fille. Il invente le personnage de Toni Erdman, avec perruque et fausses dents.

Mais il pose des questions de fond qui peuvent avoir un écho en nous : es tu heureuse ? qu'est-ce qui vaut la peine d'être vécu ?

Le personnage de Toni Erdman est plus pathétique que drôle, mais le film ne manque pas d'humour. La critique sociale est à fleur de peau.

Mais était-il indispensable de nous en mettre pour presque trois heures ?

 

15:37 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

18/09/2016

un monde imaginaire et énigmatique

Paul Delvaux

L'écho du rêve

Centre Wallonie Bruxelles (en face du Centre Beaubourg/Pompidou)

 

Un des plus importants peintres du surréalisme, Belge.

Un univers centré sur le corps des femmes dans une vision onirique.

Une exposition réussie par le Centre Wallonie/Bruxelles, sans file d'attente !

 

17:56 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo

12/09/2016

Mémoires de Louis Mermaz

Il faut que je vous dise

Louis Mermaz

éditions Odile Jacob

 

Il y a Louis Mermaz l'homme politique: fondateur, avec François Mitterrand de la"Convention des institutions républicaines", membre de la direction du PS, Président de l'Assemblée nationale, président du Groupe socialiste, plusieurs fois ministres, maire de Vienne, Président du Conseil général de l'Isère, après quelques tentatives infructueuses en Normandie ("celui qui ne buvait pas n'était pas un homme").

Il laisse percer de l'amertume de ne pas avoir été choisi par François Mitterrand pour être Premier Ministre, et de ne pas avoir pu devenir Premier secrétaire du PS pour remplacer Jospin. "Je regrettais dans mon for intérieur que François Mitterrand ne meut pas appelé en son temps comme Premier ministre, ni soutenu plus tard pour parvenir à la tête du parti."

Je me souviens que dans les années 70, alors que j'étais Secrétaire national des cheminots socialistes, il nous expliquait que notre but devait être de "refaire à l'envers ", d'effacer,  la coupure du Congrès de Tours de 1920, quand les socialistes s'étaient séparés des communistes.

Aujourd'hui, il est toujours aussi virulent contre le capitalisme et pour les droits de l'Homme.

Je ne savais rien de l'homme. Sa vie aurait pu être un roman, parfois tragique. "Fils naturel", "batard" comme il l'écrit, d'un ministre de la IIIe République. Situation plus honteuse alors, en 1931, qu'aujourd'hui ("une souffrance jamais cicatrisée"). Père de trois enfants, deux garçons et une fille. Jeune adulte,  un de ses fils, étudiant brillant,  meurt dans un accident de surf qui aurait pu être évité. Son autre fils abandonne des études différentes mais non moins brillantes pour vivre sa passion pour le théâtre. Passion exigeante mais peu rémunératrice qui le plonge dans des périodes de dépression aggravée par le décès de son frère.

Louis Mermaz rentre souvent dans les détails. Une excellente mémoire, et probablement beaucoup de notes conservées qui font revivre des périodes pleines d'espoirs, et de socialistes que j'ai croisés, comme "Roger Fajardie, esprit fin, subtil et rusé dans un corps qui se mouvait avec difficulté".

"Se pencher sur sa vie, ses émotions, ses souffrances parce que chaque homme de sa naissance à sa mort porte en lui un fragment de l'humanité."

 

"Je n'aime pas Napoléon. Il a laissé la France plus petite qu'il ne l'avait trouvée" (François Mitterrand)

"François Mitterrand ne voulait jamais donner à penser qu'il escomptât quelques chose de qui que ce fût."

"François Mitterrand supportait mal qu'on pût manquer  un rendez-vous fixé à sa seule convenance. Il souhaitait nous voir nous implanter à travers la France, mais s'étonnait qu'on ne répondît pas, toutes affaires cessantes, à ses invitations."

"Ceux que François Mitterrand réunissait n'avaient aucune affinité entre eux, et lui retiré de la vie politique ou disparu, ils se disperseraient."

"La vie, ça passe comme ça. C'est déjà fini. On aperçoit qu'on a à peine eu le temps de rien faire." (François Mitterrand)

 

 

 

11:43 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique