30/12/2012
Patrick Chesnais est Tartuffe
Tartuffe De Molière Au théâtre de Paris Avec Patrick Chesnais et Claude Brasseur Mise en scène de Marion Bierry "CCouvrez ce sein que je ne saurais voir..." "Je tâte votre habit, l'etoffe en est moelleuse ..." "Le bonheur de vous plaire est ma suprême étude, Et mon coeur , de vos voeux, fait sa béatitude " Il y a le texte de Molière, dont il n'est pas possible de se lasser. Il y a la dénonciation de l'intolérance religieuse, qui reste furieusement d'actualité. La dénonciation de l'hypocrisie, probablement éternelle . La dénonciation du desir obsessionnel ? Comme DSK ? Tel est les parti-pris de Patrick Chesnais qui campe un Tartuffe dont le trait dominant est d'être prisonnier de ses désirs sexuels, ou de séduction . Malheureusement Elmire n'est pas à la hauteur de la coquetterie que lui attribue la mère de son mari : "Quiconque à son mari veut plaire seulement Ma bru, n'a pas besoin de tant d'ajustement " Malheureusement, le reste de la distribution n'est pas à la hauteur du fantastique duo Chesnais /Brasseur. Surtout Chesnais !
08:07 Publié dans Téâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre
29/04/2012
Galabru, parfait boulanger de Pagnol
La femme du boulanger
De Marcel Pagnol
Avec Michel Galabru
Théâtre Hébertot
Indémodable Pagnol, plaisir d'entendre, à Paris, dans le quartier des Batignolles, un accent qui sent bon la Provence, inoubliable "Pomponnette"...
L'histoire est connue : la femme du boulanger, beaucoup plus jeune que lui, s'enfuit avec le berger venu lui chanter la sérénade. Le boulanger n'a plus la force du faire du pain. Les villageois oublient leurs querelles ancestrales pour s'associer et faire revenir la belle. Le boulanger, "bon comme le bon pain", fait semblant de ne pas avoir compris la raison de la fugue, afin de mieux pardonner.
A plus de 80 ans, Michel Galabru est parfaitement dans le rôle. Dans celui de l'instituteur, son fils Jean ne peut nier la filiation. Seul bémol dans l'excellente distribution : Marianne Giraud est trop séduisante pour être convaincante dans le rôle de la vieille fille acariâtre.
Pour terminer une remarque que je me fais quasiment à chaque fois que je vais au théâtre à Paris : impossible de caser mes grandes jambes, même aux places les plus chères. D'autant plus dommage que le théâtre Hébertot vient d'être refait à neuf.
08:02 Publié dans Téâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre
15/01/2012
Caude Rich : variation sur le pacte faustien
L’intrus
D’Antoine Rault
Avec Claude Rich
Comédie des Champs-Elysées
Malgré le nom du théâtre, cette pièce n’a rien d’une comédie. Mais ce n’est pas triste non plus.
Un éminent spécialiste du cerveau s’entend proposer, alors que l’échéance finale approche, un ultime moment de bonheur, en échange de sa vie. Une variante du pacte faustien.
Hésitation entre la peur de la déchéance et la peur de l’ »après », quand on est persuadé qu’après, il n’y a rien.
Regrets de tout ce qui a été manqué : ne pas avoir aimé suffisamment sa femme et sa fille (jouée par Delphine Rich, fille de son père), d’avoir été trop centré sur son travail, trop égoïste.
Claude Rich, 82 ans, tient la pièce sur ses épaules, et les spectateurs sous son charme.
08:00 Publié dans Téâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre
02/01/2012
Belge et drôle
Walter
« Belge et méchant »
Au « Point Virgule »
Walter est belge, mais pas méchant. Beaucoup moins que certains humoristes français. Beaucoup moins que les blagues sur les Belges, aujourd’hui remplacées par les blagues sur les Blondes. Si on est Belge et Blonde…
Walter fait rire le public pendant une heure. Sans méchanceté, mais en étant très « politiquement incorrect ». Il ne se donne pas la peine d’interpréter des personnages, sauf quelques minutes. Il joue le personnage qui débite, au rythme d’une mitraillette, des horreurs qui choquent la morale.
Il parle d’alcool, de sexe, de drogue, de cul, des restaus du cœur, du mariage, et donc du sexe, et donc des enfants, des religions, et donc du sexe, du racisme, bref, de tout ce qui mérite d’être traité avec irrévérence et humour.
08:00 Publié dans Téâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre
29/12/2011
Nicole Ferroni
Au Point Virgule, puis en tournée
Je regarde peu la télé. Les quelques fois où je suis tombé sur "On ne demande qu'à en rire", je n'ai pas accroché. Je ne connaissais donc Nicole Ferroni que par un article du Monde. Je savais qu'elle avait été reçue dans les premières à l'agrégation, ce qui lui avait valu d'enseigner les Sciences à des collégiens parlant à peine le français.
Cela lui a probablement inspiré le clou de son spectacle : une séance de slam d'anthologie.
Elle interprète également avec bonheur une petite fille et une diva.
Je suis sorti du café theatre avec la certitude de l'avenir de comédienne de Nicole Ferroni. Tant pis pour l'Education Nationale...
10:28 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : théâtre


