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25/01/2007

Puisque la question se pose

Pour ou contre la gratuité dans les cantines scolaires ?

 

 

Les chaînes de télévision, les radios, de nombreux journaux, se sont fait l'écho de la décision de deux maires (UDF) de la banlieue parisienne, dont le maire d'une ville d'environ 10.000 habitants, comme Aire-sur-la-Lys,  de rendre gratuit l'accès à la cantine scolaire. Depuis, le nombre d'enfants inscrits à la cantine a progressé de façon significative.

 

Cette décision a, au moins, le mérite de poser la question.

 

Elle amène de notre part trois remarques :

 

 

1) Ces maires sont UDF, ce qui prouve qu'il existe une Droite sociale en France, généralement héritière du christianisme social, qui préfère instaurer un système  profitant directement aux enfants plutôt que la charité clientéliste "au coup par coup", à la "tête du client". Malheureusement, cette Droite sociale est totalement absente du Conseil municipal d'Aire-sur-la-Lys.  Les héritiers du christianisme social se retrouvent aujourd'hui plutôt dans les idéaux de la Gauche.

 

 

2) Depuis bientôt six ans que nous sommes élus, nous, conseillers municipaux du groupe "changez d'Aire",  proposons, en vain, des tarifs modulés en fonction des revenus des parents.

 

Une des raisons de la décision prise par les tenants de la gratuité est que peu de familles profitaient du système des "quotients familiaux".

 

Nous avons proposé que les familles non imposées sur le revenu paient demi-tarif.

 

Presque 60% des foyers fiscaux airois ne sont pas imposables sur le revenu.

 

Cela constituerait pour ces familles une aide réelle, profitant directement aux enfants.

 

 

 

Un autre argument avancé est que cette mesure constitue une subvention aux jeunes familles.

 

D'autres possibilités,  fiscales, existent. Les Conseils municipaux ont la possibilité de faire baisser les impôts locaux pour les foyers ayant des enfants, ou des adultes, à charge. De même,  il est possible de faire baisser les impôts locaux pour les personnes non imposées sur le revenu. C'est ce que nous proposons, depuis six ans, sans succès, dans notre ville.

 

 

Nous sommes très réticents au principe de gratuité, car il faut garder la notion de la valeur des choses, car elles coûtent et il est bon que les gens contribuent, même si ce n'est que symboliquement. Nous ne proposons donc la gratuité que pour les familles qui n'ont que le RMI pour vivre, afin d'être certains que les enfants auront au moins un repas équilibré quotidien.

 

 

 3) "Trop d'enfants mangent mal" ont expliqué les Maires qui ont pris la décision de la gratuité. Les médecins, les diététiciens font le même constat. La publicité, en particulier au moment des émissions de télévision pour enfants, a une large part de responsabilité.

 

Pourquoi ne pas faire de l'heure du repas scolaire un moment d'apprentissage du goût, de la bonne nourriture saine, des principes de la diététique ?

 

Toutes les études faites le montrent, en particulier celle de "Que choisir ?" réalisée l'automne dernier : plus une municipalité s'implique, implique les parents et les enseignants, meilleurs sont les repas à la cantine !

 

Nous pensons que la municipalité doit s'impliquer, y compris financièrement, mais autant pour la qualité que pour le prix.

09:45 Publié dans vie locale | Lien permanent | Commentaires (0)

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