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23/07/2017

Depardieu en BD

Gérard

Cinq années dans les pattes de Depardieu

Mathieu Sapin

couleur : Clémence Sapin

éditions Dargaud

 

Gérard Depardieu, tout le monde connait. Mathieu Sapin, un peu moins. J'ai lu, avec plaisir, deux reportages en BD dont il est l'auteur : la campagne de François Hollande en 2012, et la vie quotidienne à l'Elysée.

Avec l'accord de l'acteur, il l'a suivi sur des tournages de films, à des rendez-vous d'affaires, et dans son intimité, y compris quand il est au téléphone, et même sous la douche...

L'album se termine par les réactions de Gérard devant le projet de BD en voie d'être finalisé.

Le portrait est sans complaisance, en particulier concernant ses relations avec Poutine et Kadyrov, le dictateur tchetchène, sans parler de l'Azerbaïdjan ni du Kazakhstan, mais il est bien difficile de ne pas trouver sympathique ce "monstre" excessif en tout, en particulier à table, mais aussi dans sa culture acquise au fil des films.

Discutable mais jamais "minable", contrairement au mot maladroit de Jean-Marc Ayrault.

 

 

 

17:29 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, cinéma

22/07/2017

Meurtre dans les jardins de Versailles

Le moine et le singe-roi

Olivier Barde-Cabuçon

Une enquête du commissaire aux morts étranges

éditions Actes noirs / Actes Sud

 

Le "moine", c'est le père du Chevalier de Volnay. Il est habillé d'une robe de bure en signe de pénitence, mais n'a rien de religieux Un exemple parfait d'esprit libre du "siècle des Lumières". Dans ce volume,  il vole largement la vedette au "commissaire aux morts étranges", en particulier par son impertinence. Son idéal "serait que les hommes se régulent entre eux sans avoir besoin de divin ou d'absolu."

Le "singe-roi" n'est rien moins que le roi Louis XV. "Souverain butant contre son mur d'ennui." "Pas d'enthousiasme, encore moins de conviction." "Il continuait d'autant plus ses débauches qu'il croyait au pardon divin."  "C'était le temps de la colère." (du peuple !)

Même époque que les romans de Jean-François Parot, mais pas du tout le même esprit. Pas le même style d'écriture non plus. Parot m'agace souvent par sa trop grande admiration pour Louis XV puis XVI. Mais son style est original  par son décalage avec l'écriture contemporaine habituelle.

Je n'avais pas particulièrement apprécié la première enquête de ce commissaire spécial, lui aussi sous les ordres de Sartine. J'ai donc été heureusement surpris par ce nouvel opus. Avec un petit bémol : Diane de Poitiers n'était pas la maîtresse d'Henri IV mais d'Henri II, avec la particularité, rare déjà à l'époque, d'une grande différence d'âge inverse au sens habituel. Mais il s'agit probablement d'une coquille typographique...

 

"A Versailles, on ne parle pas, on médit."

"On ne pense ici qu'à comploter, manipuler, se gaver et forniquer."

"Ici, l'apparence a plus d'importance que la réalité. Cette étiquette entérine la soumission de la noblesse à l'autorité du roi."

"Il n'existe pas de droit naturel mais seulement un droit régalien. C'est la raison d'Etat qui décide de tout."

 

08:23 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, histoire

21/07/2017

enquête policière au Caire

Le Caire confidentiel

de Tarik Saleh

avec Fares Fares

Grand prix du film policier de Beaune

Grand prix du festival de Sundance

 

 

"Tu te crois en Suisse ?" Remarque pertinente faite à l'enquêteur obstiné qui cherche à savoir qui a tué la belle chanteuse.

Tout est là : l'Egypte n'est pas la Suisse. La police,  et la justice, sont aux ordres. Le système est totalement corrompu. Le héros, rigoureux dans son enquête, l'est un peu moins à l'égard du système des pots de vin dont son supérieur, son oncle, est le pivot.

Tout cela se passe à la veille de la chute de Moubarak. Le système d'aujourd'hui n'est malheureusement guère meilleur. La preuve : le tournage n'a pas été autorisé en Egypte, mais s'est fait au Maroc.

 

 

11:22 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)

16/07/2017

Les hommes de la liberté 4

La révolution qui lève

1785/1787

Claude Manceron

éditions Robert Laffont

 

Dans ce quatrième tome des "Hommes de la liberté", la fresque des années qui précèdent la Révolution, une place de choix est faite à l'affaire du "collier de la Reine", mal nommée puisque  ce collier n'a jamais été à  Marie-Antoinette, victime "de la calomnie qui fait depuis quelques années l'environnement de la Reine de France.""La Reine vient d'insulter toute misère en se faisant acheter par le Trésor royal le château de Saint-Cloud."

"Elle a rempli, croit-elle son contrat avec la France en lui donnant deux enfants mâles et elle ne peut quasiment plus supporter les rares nuits communes avec un Louis XVI écrasé de sommeil." "Elle a la maladresse de l'innocence."

Au centre d'"une des plus belles escroqueries de l'Histoire", le cardinal de Rohan, Grand Aumônier de France. "Cet âne mitré rêvait d'être nommé Premier des ministres, le prurit habituel à ceux qui ont tout : il ne leur reste que l'ambition pour unique appétit."

"Les bévues de Louis XVI ont réussi ce miracle de transformer en héros l'un des prélats les plus corrompus de France." "Peut-être le roi n'est-il pas trop fâché de cette rude leçon donnée à sa femme qui l'humiliait tant ?"

Treize des soixante et un chapitres  sont consacrés à l'affaire.

"La banqueroute, c'est leur cancer encore caché, mais rongeant de l'intérieur cet immense mécanisme du luxe délirant de la noblesse de cour, qui s'emballe à force d'emprunts ."

Le livre s'ouvre sur l'arrestation, pendant cinq jours,  de Beaumarchais qui a osé écrire, dans Les noces de Figaro, "qu'avez-vous fait pour avoir tant de biens ? Vous vous êtes donné la peine de naître et rien de plus !".

Dans le même esprit, Barère, futur grand de la Convention, écrit "Le mérite n'a pas besoin d'aïeux".

Autre grande affaire de cette marche vers la Révolution : ce que l'on nomme aujourd'hui les "mouvements sociaux", ces "manifestations des plus pauvres parmi les pauvres". A Lyon, "les compagnons n'arrivent plus à payer leur pain. Les ouvriers tisseurs désertent les ateliers. Rapidement , toute la fabrique lyonnaise est pratiquement en grève. Les maçons s'émeuvent à leur tour et délaissent les chantiers." Tout cela se terminera par un répression sanglante.

Le livre se conclu par la convocation par le roi, sur proposition de Calonne, son ministre des finances , d'une assemblée de 144 notables choisis par le roi. "Pour un notable convoqué, il va faire des dizaines de mécontents." "Pas un savant, pas un homme de lettres, pas un industriel, pas un avocat."

Dans son discours d'ouverture le roi propose "une répartition plus égale des impositions." La Révolution est en marche !

"A partir de l'été 1786 le trésor royal est au bord de la faillite. Les paiements commencent à s'arrêter, faute de numéraire dans les caisses. Emprunter ? Mais à qui ? "

 

16:37 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

15/07/2017

La lutte

Germinal - 2

Emile Zola

adaptation BD : Philippe Chanoinat

Dessins et couleurs : Jean-Michel Arroya

"éditions Le Monde et Glénat

Les grands classiques de la littérature en bande dessinée

 

Ce deuxième tome d'adaptation de Germinal est centré sur la lutte des mineurs contre une perte de salaire qui met en cause leur survie et leur conditions de travail.

Pas de syndicat(s) à l'époque, pas de code du travail. Une "internationale" impuissante.

Des étrangers (belges) que l'on fait venir du Borinage pour briser la grève. Les autorités font venir également la gendarmerie puis la troupe au service de l'ordre social.

Un univers de privations d'autant moins supportable  qu'il côtoie l'opulence des possédants.

Malgré l'échec de la lutte, il y a "germination", d'où le titre.

 

 

 

18:52 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, bd