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04/04/2016

Migrants et réfugiés

Les migrations sont dans la nature de l'Homme, depuis l'homo sapiens, au moins.

Les Gaulois n'étaient pas les descendants des hommes préhistoriques, Cromagnons ou Néanderthals,  vivant dans nos grottes ! Furent-ils bien accueillis quand ils arrivèrent sur notre territoire ?

Les barrières, aussi hautes soient-elles ne peuvent que retarder l'attrait de notre prospérité, même si elle est très relative pour certains.

Le temps est révolu où nos entreprises, y compris nationales, tournaient grâce au travail des immigrés, que l'on faisait venir pour cela.

 

Aujourd'hui est le premier jour d'application de l'accord passé entre les 28 pays de l'Union européenne. Entre eux et avec la Turquie.

Ces migrants, coincés en Grèce, peu de pays les acceptent plus au nord, les Grecs n'en veulent plus, n'en peuvent plus, même avec l'aide de l'Union européenne. La population turque des villes concernées par leur retour s'y oppose.

Et eux mêmes ne veulent pas de ce retour en arrière.

Le "tri" sera fait entre les Syriens et ceux qui ne peuvent pas prétendre au statut de réfugié, y compris les Afghans.

Il serait illusoire penser que ces déplacements forcés se passeront sans heurts.

 

 

17:29 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : migrations

17/06/2015

migrations : pas si simple...

Face aux flux de migrants qui traversent l'Europe, et en particulier notre pays, plusieurs attitudes sont possibles.

Il y a la position de la Legua, avec qui le Front National vient de s'allier pour créer un groupe au Parlement européen : il faut bombarder les bateaux d'immigrés. Sous entendu, y compris avec les immigrés dedans. Malheureusement, un assez bon score aux dernières élections locales du nord de l'Italie...Mais pas vraiment une solution !

Il y a la position de Cameron : d'accord pour aller secourir les immigrés en mer, mais pas question qu'ils viennent chez nous. Un soupçon d'humanité supplémentaire, mais pas une solution.

Il y a la position de notre ministre de l'intérieur qui rappelle que,  selon le droit européen, c'est à l'Italie de se débrouiller avec les immigrants illégaux arrivés chez elle. C'est légalement juste, basé sur l'accord de Dublin de 1990, mais insupportable : nous ne sommes plus dans les années 90, le problème a pris une autre ampleur, et ce n'est pas un problème italien, mais bel et bien européen, et même plus largement Sud / Nord. Pas étonnant que le gouvernement italien menace de délivrer des laisser passer pour ne pas avoir à garder sur son sol la totalité des migrants qui y arrivent...et qui ne veulent pas y rester.

Il est vrai qu'il ne sert à rien de laisser entrer en France des migrants qui se trouveront quelques jours plus tard à dormir dans les rues à Paris, puis à Calais.

Heureusement, le gouvernement français fait quelques propositions indispensables pour améliorer l'accueil humanitaire, et faciliter les demandes d'asile politique des migrants venant de pays comme l'Erythrée ou la Syrie. Comparée à d'autres pays la France a du retard. Cela fait bien longtemps qu'elle n'est plus une "terre d'asile".

Le problème de fond se trouve dans l'inégal développement de notre planète. Quand le dictateur soudanais, qui a massacré le peuple du Darfour, se rend au Sommet de l'Union africaine, il y trouve appui, soutien, réconfort face à la Cour Pénale Internationale. Au nom de quoi la majorité de ces prédateurs autocrates qui dirigent les pays d'Afrique pourraient lui faire des critiques ?

Tant que les élites africaines mettront leurs pays en coupe réglée et que la démocratie y sera inexistante ou des plus fragiles, leurs populations rêveront d'ailleurs.

 

20:36 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : migrations

20/04/2015

Drames en Méditerranée

Plus de mille personnes noyées en une semaine, il y a de quoi émouvoir. Tous les journaux en parlent. 

Je rapproche cet évènement tragique avec deux autres informations : les violences xénophobes en Afrique du Sud, et le résultat des élections législatives en Finlande.

L'Afrique du Sud nous rappelle que l'immense majorité des migrations se font Sud/ Sud et non Sud / Nord. Fuyant le régime très autoritaire (Zimbabwe) d'un pays qui fut un des plus riches d'Afrique, ou un des plus pauvre, le Malawi,  ou un pays riche dont les habitants sont pauvres, le Nigéria, les Africains migrent d'abord vers un autre pays africain. Et pas seulement les Africains. Je me souviens avoir visité les réfugiés irakiens en Syrie. Aujourd'hui les Syriens se réfugient d'abord au Liban ou en Jordanie. Les conditions de vie dans ces camps, l'absence de perspective de paix, expliquent largement leur désir de quitter la région.

Les Africains du Sud ne sont pas plus, ni moins,  xénophobes que les électeurs de Finlande, pourtant bien loin de Lampedusa,  qui ont,  trop largement,  voté pour le parti "des vrais Finlandais", ou que les électeurs italiens de la "Ligue du Nord", sans parler du Front National...

Toute l'ambiguité des reproches faits à l'Union européenne vient de cette double mission, contradictoire : surveiller , sous entendu pour empêcher les migrants d'arriver, ou secourir ?

L'Union européenne n'a aucun mandat pour sauver des vies. Elle le fait tout de même. 1/3 des vies sauvées le sont dans le cadre de l'organisation européenne "Frontex". Pas assez ? Ou son rôle est d'être le poste avancé de la "forteresse Europe" ?

Comment ne pas noter le silence assourdissant des gouvernements des Etats membres de l'Union européenne ?

Qu'est-il possible de faire ?

- D'abord essayer d'anéantir les réseaux criminels, premiers responsables de ces tragédies. Notre Président l'a répété hier. Tout le monde en sera d'accord. Mais ces criminels ne sont pas sur le sol européen, et il ne sera donc pas facile de les supprimer. Comme pour le trafic de drogue : tant qu'il y aura une forte demande, vous pouvez démanteler une filière, une autre se mettra en place !

- Essayer d'aider les pays de départ et les pays de transit. Quelle serait la situation si François Hollande n'avait pas décidé de l'intervention de l'armée française au Mali devant l'avancée des djihadistes ?  Quelle est la responsabilité de Nicolas Sarkozy dans la situation actuelle en Libye, pays d'où partent la presque totalité des embarcations incriminées ?

Les ONG humanitaires demandent une politique d'immigration européenne plus généreuse, plus ouverte. Ouvrir un peu plus changerait-il la donne ? Cela ne serait jamais assez. Depuis le début de l'année 23 000 personnes sont arrivées en Italie. Combien en Grèce et en Espagne ?

J'ai entendu citer en exemple la politique d'immigration légale du Canada. Mais celle-ci est contingentée. Le Canada fait entrer des travailleurs manuels et intellectuels qualifiés, choisis, et n'a pas de pression migratoire de milliers d'immigrés désespérés arrivant sur ses côtes.

Le premier drame me semble être l'échec complet des différentes et successives politiques d'aides au développement dont aucune n'a permis le décollage économique de pays dirigés par des élites prédatrices.