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31/08/2014

Le dernier polar de Camilla Läckberg

La faiseuse d'anges

 

Camilla Läckberg

 

éditions Actes Sud / Actes noirs

 

Dernier en date de Camilla Läckberg, premier pour moi, je l'avoue. J'ai suivi les conseil de mon épouse, experte en polars, et à qui je conseille d'écrire un blog pour en parler. J'ai remarqué que ce livre était en tête des ventes cet été.

Un roman bien noir, basé sur la dualité des êtres humains, capables du pire, y compris de meurtres.

Un polar bien suédois, pas aussi politique que "Millenium", mais, comme dans "Millenium" le côté obscur de certains Suédois lors de la dernière guerre est rappelé. "La neutralité de la Suède était une notion qu'on avait développé plus tard."

Un polar qui ne devrait pas plaire à la famille Le Pen, car l'extrême-droite et ses thèses xénophobes sont mises en cause.

Mon premier Läckberg, qui m'a donné envie d'en lire d'autres, à commencer par "L'enfant allemand" qui semble, d'après son résumé, de la même veine.

Il n'est pas indispensable d'avoir lu les premiers romans de la série pour suivre le dernier, même s'il y a un foisonnement de personnages dans lequel je me suis parfois un peu perdu.

 

"L'ego des hommes est tellement fragile"

 

 

11:39 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, polar

30/08/2014

Souvenirs sur la mise en place des 35 heures

A l'époque où les 35 heures ont été mises en place, Lionel Jospin était 1er ministre, le chômage et le déficit sérieusement en baisse. J'étais Secrétaire Général du Parti des Socialistes Européens, et à l'occasion d'un voyage en Suède le 1er ministre suédois de l'époque, le social-démocrate Göran Personn m'avait pris à part pour me demander de lui expliquer la mise en place de cette mesure.

Il ne comprenait simplement pas que ce soit l'Etat, le gouvernement et non les partenaires sociaux qui fixe le temps de travail. En Suède, où le temps de travail était en moyenne autour de 35 heures, cela résultait de négociations branches par branches, quasiment postes par postes. "Jamais les syndicats ne m'auraient laissé faire une chose pareille !"

En tant qu'ancien cheminot ayant travaillé en 3x8, j'étais d'accord avec lui sur le fait qu'il n'y avait aucune raison pour que ceux ayant un travail pénible et/ou des horaires décalés, travaillent le même nombre d'heures que ceux que nous appelions les "culs de plomb" des bureaux.

J'ai du lui expliquer qu'en France, contrairement à la Suède,  les syndicats étaient morcelés et peu représentatifs, surtout par leur nombre d'adhérents...et le patronat peu porté à la négociation et aux concessions sociales. C'est probablement pour cette raison que la France, même avec un gouvernement de gauche ne peut pas être qualifiée de "social-démocrate", qualificatif qui suppose un syndicat puissant et un lien fort avec le parti représentant les travailleurs.

Comme en Suède, la diminution du temps de travail en France s'est faite avec comme contrepartie des gains de productivité, sans augmentation de personnel (la raison pour laquelle les 35 heures dans les hôpitaux a posé de sérieux problèmes), et donc, contrairement à ce que dit la droite, sans perte de compétitivité pour les entreprises, ni augmentation de la masse salariale dans la fonction publique.

Il est vrai que ces gains de productivité ont, pour une fois, profité aux travailleurs et non aux actionnaires, contrairement à une constante depuis cinquante ans...

 

29/08/2014

L'enfance de Willy l'Africain

Les dents du bonheur

 

William Leymergie

 

Albin Michel

 

Depuis des années,  je me réveille, je fais ma gym, je prends mon petit déjeuner,  avec Télé-Matin. Mais quand William Leymergie n'est pas là, ce n'est pas pareil.

"Le sexagénaire que je suis ressent aujourd'hui, comme ses contemporains, le besoin de retrouver l'enfant qu'il a été, de revisiter les événements et arrachements successifs qui l'ont construit, les multiples cultures dont il est le fruit. Et tout ce qui a forgé son imaginaire, son rapport au monde et les valeurs qui ont fondé son identité."

Je suis un contemporain de William Leymergie, mais je n'éprouve pas le besoin de retrouver l'enfant que j'ai été. Peut-être parce que je suis un tout petit peu plus jeune que lui ? Mais je réfléchirai sans doute un jour pour savoir ce qui a forgé mon imaginaire, mon rapport au monde, les valeurs qui ont fondé mon identité."

"C'est grâce à l'Afrique que je suis devenu un "rencontreur" de gens, un éternel promeneur dans la vie ?" "Elle m'a marqué de son empreinte et a fait naître en moi une curiosité insatiable."

Est-ce parce que j'ai découvert l'Afrique à 17 ans que j'ai gardé le goût des voyages et des découvertes ? Je partage son opinion quand il écrit : "ma première impression du Sénégal est une immense sensation d'étuve."

Tout à fait en accord également d'après mon expérience : "La vraie cassure qui sépare les individus n'est pas tant leur couleur de peau ou leur religion que la classe sociale." Et c'est encore plus vrai en Afrique où les différences sociales sont plus marquées que chez nous.

"Du fait de leur amour puissant, démesuré, j'avais une vision naïve de l'existence" (à propos de ses parents).

Devenu journaliste après n'avoir rien fait pendant des années, en particulier à l'université, William Leymergie prévient que son itinéraire serait impossible aujourd'hui où il faut Sciences Po + une école de journalisme, donc minimum Bac +5 pour espérer décrocher un stage non rémunéré.

Il reste maintenant un second livre à écrire : son parcours au sein de la grande famille de l'audio-visuel, à la radio puis à la télévision jusqu'à en devenir une vedette.

 

 

11:12 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : people

28/08/2014

Maestro

De Léa Fazer

Avec Michaël Lonsdale, Pio Marmai, Déborah François, Alice Belaïdi

 

Si le film ne se joue pas, ou plus, dans votre cinéma habituel, ne manquez pas la sortie en "vidéo à la demande", ou en DVD de ce film subtil et plein d'humour.

C'est le "choc des cultures" entre la PS3 et la poésie, entre le cinéaste qui fait des films d'auteur et le jeune acteur qui manque totalement de culture classique mais qui ne manque pas de sensibilité.

Le film a été écrit par Jocelyn Quivrin, pour lui même, avant qu'un accident de voiture mette fin à sa jeune et prometteuse carrière. Il voulait rendre hommage à Eric Rohmer, lui aussi disparu, magnifiquement joué par Michaël Lonsdale, 83 ans, au sommet de son talent et qui peut donc se permettre de jouer sur l'autodérision.

Tous les acteurs sont excellents, probablement parce que leurs personnages sont attachants.

 

 

11:12 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

27/08/2014

Les amazones de la Républiques

Renaud Revel

 

éditions "First"

 

Renaud Revel est rédacteur en chef à l'Express. Il serait bien mieux à Closer tant son propos est basé sur les potins, la moralisation hypocrite de ceux qui regardent par les trous de serrure,  et le mépris qui ne respecte pas les sentiments humains.

Qui sont les "amazones" ? "Courtisanes", "gourgandines", "chasseresses grisées par le pouvoir",  sont les termes utilisés pour qualifier ces femmes proches des derniers présidents de la République sans être mariées avec eux. Les journalistes sont essentiellement dans le collimateur de ce confrère probablement envieux. "L'oreiller, chez une journaliste, est le stade ultime de la connivence". "Elles sont prêtes à tout. Et j'en ai souffert, cruellement souffert" (Bernadette Chirac)

"Toute femme serait- elle soumise aux lois de l'attraction politique, quand elle s'approche de son épicentre ?"

Les hommes politique sont accusés de "faire passer leur plaisir avant le salut de la patrie." "Mariés à la politique, sans que l'on sache qui est le maître ou l'esclave de l'autre." "Finalement, chaque homme n'agit qu'en fonction de la satisfaction d'un désir" 'Jacques Chirac)

"Valéry Giscard d'Estaing picora en abondance, comme on plonge les doigts dans une assiette de pistaches : avec détachements."

"VGE laissa l'image d'un homme qui butina, là où Mitterrand moissonna. Et là où Chirac festoya."

"Au cœur de granit du Don Juan de Latché, on opposera celui d'artichaut du bulldozer de Corrèze". "Ce gaulois ripailleur à la sexualité débraillée." "Cet homme aux mœurs de soudard, qui buvait, rigolait et ripaillait, avait également des faiblesses touchantes. Si bien qu'à travers lui se retrouvait une France terrienne, romantique et paillarde."

"Sarkozy n'est ni l'homme à la rose, aux conquêtes simultanées et jetables, ni l'ancien soudard de la ville de Paris, aux liaisons superposées et adultérines."

A propos de Mitterrand : "Un sujet, un verbe, un compliment" (Pierre Dac)

"On ne peut pas aimer les femmes qui se fardent ou les femmes à bijoux" (François Mitterrand)

"C'est étrange, lorsque l'on vieillit, on ne se reconnaît plus" (François Mitterrand)

"On met du temps à être jeune" (Picasso)

A propos de Sarkozy : "Un homme qui ne boit que de l'eau a quelque chose à cacher à ses semblables" (Baudelaire)

"Le discours dépend de la personne à laquelle on s'adresse" (Lacan)

 

17:20 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique