19/08/2014
Politique et sexualité
Charles n°9
Une publication qui n'apprend rien sur les relations entre la politique et la sexualité. Le dossier "anthologie des femmes des présidents de la république" est le sommet en la matière. Ce n'est pas parce que Chirac est montré en train de faire le baise main à la reine d'Espagne qu'il n'a pas du se contenter de la main. Et que dire que VGE en photo avec la princesse Diana ? Le reste est une compilation de bruits de couloirs déjà lus ailleurs.
Reste le constat mille fois dressé : plus les hommes ont du pouvoir, même s'ils sont vieux et moches, plus ils ont des chances de séduire les femmes, même si elles sont jeunes et belles.
La même constatation peut être faite avec les hommes riches.
Charles n'en parle pas, mais j'ai pu constater qu'il en est de même en cas d'homosexualité. Une femme mûre ayant du pouvoir peut séduire une jeune femme ayant la moitié de son âge. Pareil pour les hommes homosexuels. C'est le pouvoir qui fait bander, celui qui le détient et celle, ou celui, qui l'approche.
Tristane Banon traite DSK de "babouin". "Bonobo" aurait été plus approprié.
Christine Boutin s'attaque au péché, mais pas aux pécheurs ("je suis une pécheresse").
"Tous à poil" ne parle pas de sexualité mais de pilosité des hommes politique depuis le début du siècle, pour conclure : "les politique ne font que s'adapter aux goûts en vigueur dans la société."
Quelques articles intéressants en dehors du dossier central : un entretien avec Raphaëlle Bacqué, du Monde : "il ne faut pas chercher à être plus raisonnable que votre interlocuteur, que ce soit en politique ou n'importe où ailleurs".
Monique Charlot raconte comment avec son mari Michel Pinçon, ils ont fait leurs travaux sociologiques sur les riches, eux qui sont crypto-communistes.
16:42 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, sexualité
18/08/2014
Aide humanitaire
Aide humanitaire pour les réfugiés victimes de l'"Etat" islamique.
Les Américains donnent la priorité aux Chrétiens. Les autres sont moins rentables électoralement...
Nous avons pu voir à la télévision les caisses d'aide humanitaire "US Aid". Sur le même modèle, les caisses "UK Aid", "from the British people" !
Mais nulle part, sur nos écrans, de l'aide humanitaire de l'Union européenne...qui est pourtant le plus grand pourvoyeur d'aide humanitaire dans le monde. Y compris en Irak.
Je l'avais remarqué dans des camps de réfugiés, au Darfour et au Timor, par exemple.
La raison en est simple : l'aide humanitaire de l'Union européenne passe par les agences de l'ONU (Programme alimentaire mondial, en particulier) et par une myriade d'ONG, dont certaines en ont fait un véritable business...et n'indiquent jamais que ce qu'elles distribuent vient de l'Union européenne.
Il en résulte un manque absolu de visibilité pour l'Union européenne.
L'essentiel est que les populations dans le besoin reçoivent l'aide, mais les Américains ne manquent pas d'y ajouter leur logo, et de le montrer à leurs contribuables.
Ce n'est pas en se contentant de payer que l'Union européenne pourra améliorer sa popularité.
11:38 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, irak
16/08/2014
Double négation
Le linguiste était presque parfait
David Carkeet
A quoi sert la linguistique ? A découvrir les coupables ! Surtout quand les meurtres ont lieu dans un institut d'étude du langage.
L'éditeur place le livre dans la lignée de David Lodge et Joseph Connolly. J'ai pensé à Agatha Christie, d'abord à "Dix petits nègres" (deux morts plus un hospitalisé avec un soupçon de poison), puis au "Meurtre de Roger Acroyd", quand j'ai soupçonné le narrateur d'être le coupable. La solution de l'énigme, au delà de la linguistique, était en fait beaucoup plus simple : il y a les gentils et les méchants, et les méchants le sont vraiment.
"Il lui vint soudain à l'esprit que le monde était constitué de deux sortes de personnes- ceux qui croyaient au bien et au mal, et ceux qui pestaient autant contre leurs amis que contre leurs ennemis."
"Hormis à ce qui touche leur petite personne, les gens ne se rappellent généralement de rien".
10:50 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
14/08/2014
François-Ferdinand d'Autriche
Jean-Paul Bled
éditions Tallendier
"Rien ne fera que ce qui a été n'ait pas existé".
Quelles étaient les positions politiques de celui qui devait succéder au vieil empereur François-Joseph, et dont l'assassinat, à Sarajevo, il y a un siècle, a servi de prétexte à la première guerre mondiale ?
Sur le plan intérieur : un catholique intégriste, autocrate, qui aurait souhaité appliquer à la société civile les principes militaires d'organisation, hostile au suffrage universel, "avec son arrière goût de social-démocratie". L'opposé de Rodolphe, fils de François-Joseph, qui s'est suicidé à Mayerling, et qui était un libre-penseur notoire. François-Ferdinand est "allemand" et n'a aucune envie d'apprendre le hongrois ou autres langues de nombreuses nationalités de l'empire.
Mais il n'a aucune influence réelle sur son oncle, l'empereur. Malgré son opposition, le suffrage universel est adopté, et le "compromis" entre l'Autriche et la Hongrie est renouvelé.
Sur le plan extérieur, il est logique et en continuité avec ses options idéologiques : il souhaite une union des trois empereurs (Autriche/ Allemagne et Russie) contre les forces progressistes. "Que vaudrait le gain d'une province (la Bosnie) s'il devait être payé de l'hostilité durable de la Russie". "A quoi serviraient ces lauriers si nous en récoltons une crise européenne générale". " Une guerre entre l'Autriche et la Russie se terminerait par la chute des Romanov ou par celle des Habsbourg, peut-être par les deux."
L'homme privé a un côté sympathique : il ose faire un mariage d'amour, contre son oncle et l'immense majorité de la Cour qui n'a de cesse d'humilier Sophie, son épouse morganatique. L'impératrice Sissi, qui l'avait poussé dans ce sens, n'est malheureusement plus là pour le soutenir : elle vient d'être assassinée à Genève.
C'est parce que, pour la première fois, Sophie était autorisée à l'accompagner lors d'un voyage officiel au sein de l'empire qu'ils tenaient tant à aller ensemble à Sarajevo, au risque d'y mourir, ensemble...
"Il n'est de politique qui vaille qui ne prenne appui sur les réalités".
19:08 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire
13/08/2014
l'histoire de Mandrin en BD
Philippe Bonifay et Fabien Lacaf
éditions Glénat et Le Dauphiné
La fraude fiscale est une plaie qui vole les autres contribuables. Mais les fraudeurs des impôts sont toujours populaires.
Mandrin est la figure la plus fameuse de ces contrebandiers qui organisaient le trafic entre la France et la Savoie, alors rattachée au royaume de Piémont-Sardaigne, au temps de Louis XV , qui avait cessé d'être "le Bien aimé".
Trafic profitable qui consiste à acheter en Savoie des marchandises détaxées, à les amener clandestinement en France pour ne pas avoir à payer les taxes : sel, tabac, etc.
Parmi les marchandises, des livres interdits en France, ce qui ne pouvait qu'augmenter la popularité des contrebandiers.
Deux cent cinquante ans après sa capture, tout à fait illégale et qui provoqua un incident diplomatique, et son exécution, la petite ville de Saint Genix, sur le Guiers, anciennement "frontalière" entre la Savoie et la France, a créé un "espace Mandrin", interactif, qui fait la joie des enfants et des plus grands.
Un film est en préparation sur la légende de Mandrin, ce qui prouve que les mythes durent longtemps.
18:39 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : bd, histoire