Trois vérités

Quelqu'un d'autre

Guillaume Musso

éditions Calman Lévy

 

Qui a tué la riche italienne sur son yacht ?

Justine, la policière locale, dépressive, tout comme son adjoint, enquête et nous fait part de ses doutes. Dans les romans policiers le métier d'enquêteur semble incompatible avec une vie de couple.

Adrien, le mari, pianiste de jazz talentueux,  ne semble pas comprendre ce qui se passe.

Oriana elle même, la victime, nous raconte sa version. Elle sait qui la tue et pourquoi, mais ne le dit pas aux lecteurs.

Le lecteur va d'un rebondissement à l'autre, plongé dans la vie des super-riches, jusqu'au dénouement final, totalement surprenant mais qui rend invraisemblables plusieurs passages l'ayant précédé.

 

La collection al Thani

La collection al Thani

à l'hôtel de la marine

 

Le cheikh Hamad bin Abdullah al Thani a constitué une collection de 5 000 objets dont certaines pièces sont exposées périodiquement dans les musées les plus prestigieux du monde.

Cent vingt de ces chefs d'oeuvre sont actuellement montrés à l'hôtel de la marine de Paris.

Bijoux, statuetes, vaisselle, ces pièces jettent des passerelles de beauté entre la Chine des Han et la statuaire pharaonique, entre les mondes africain et mésoaméricain.

Troublant de voir un masque du Bénin à cotés d'un masque maya et d'un autre d'Asie centrale.

De toute beauté...

 

Sixième épouse d'Henri VIII

Le jeu de la reine

de Karim Aïnouz

avec Jude Law, Alicia Vikander

 

Quand on est la sixième, et dernière , épouse, on sait que trois ont fini décapitées et qu'une seule, la mère du futur roi Edouard, est morte d'une mort trop naturelle à l'époque : en accouchant.

Et pourtant Catherine Parr prend des risques en ayant avec des Réformateurs des relations condamnées par l'archevêque de Canterbury, sans aller jusqu'à l'hérésie.

Ses points forts : elle est une véritable mère pour les enfants que le roi a eu de ses mariages précédents. En particulier avec  l'héritier du trône et avec la sage Elizabeth,future reine,  à qui elle a l'audace de faire traduire la bible du latin à l'anglais.

Bien entendu, nous savons qu'Henri mourra avant Catherine, que sa tête ne sera pas décollée. Mais nous suivons avec intérêt les péripéties de cette relation matrimoniale déséquilibrée. Un courage qui devrait plaire aux féministes d'aujourd'hui.

Le film est superbement interprété, d'abord par un Jude Law méconnaissable et par la jeune suédoise Alicia Vikander, déjà vue dans "A Royal Affair".

J'ai beaucoup aimé également les costumes.

 

Luminiscence

Son et lumière à l'église Saint-Eustache

 

Le spectacle commence par une "déambulation" d'une quinzaine de minutes dans l'église en suivant des comédiens incarnant une "reine" des halles, Lully, Molière, la Duchesse d'Orléans, mère de Louis-Philippe.

Puis nous sommes assis dans le choeur pour entendre, en quarante minutes,  l'histoire des 800 ans de cette église. Des lumières plein les yeux, et de la musique, des chants grégoriens au Baroque. Les piliers et les voutes en sont magnifiées. Sans oublier l'orgue encore en cours de restauration.

Une heure qui sort de l'ordinaire !

 

L'oeil de la révolution

Tina Modotti

l'oeil de la révolution

Musée du Jeu de Paume, Paris

jusqu'au 12 mai

 

Née en Italie en 1896, Tina Modotti a suivi son père dans son émigration vers San Francisco où vivaient déjà 20 000 Italiens.

Après San Francisco, Los Angeles où elle tourne dans quelques films.

Elle part vers le Mexique.

Avec son compagnon, également photographe, ils ouvrent un studio de portraits à México et explorent le pays en le photographiant.

Elle photographie également des natures mortes, en particulier des fleurs. Photos que j'ai trouvé superbes.

Sensible aux injustices sociales, qu'elle photographie, elle évite de faire poser ses sujets pour les prendre dans des situations réelles.  Elle adhère au Parti Communiste mexicain...et va être expulsée en 1930. On ne trouve plus trace d'une activité photographique professionnelle de Modotti après cette date.

Elle vit alors plusieurs années en Union soviétique. Elle retourne en Europe au moment de la guerre d'Espagne, sans la photographier

Elle meurt d'une crise cardiaque en 1942 et tombe dans l'oubli, jusqu'aux années 70 où son travail est de nouveau exposé et étudié.