Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

03/08/2010

escalade

L’inévitable surenchère verbale

 

Nicolas Sarkozy est avocat de formation. Il a longtemps été député, donc « faiseur » de lois. Il connaît parfaitement le Droit. D’autant plus que son fils Jean fait de « brillantes » études dans ce domaine.

Etait-il possible de croire, en toute bonne foi, à un malheureux « dérapage » de sa part quand il a commencé à stigmatiser une partie de la population française ?

Il a vite été clair qu’il s’agissait d’une opération politique de grande ampleur, avec, en perspective,  l’élection présidentielle.

 

Electoralement, la Droite sait bien qu’elle a tout à gagner à taper sur ce clou. Sarkozy a été l’élève de Chirac, maître à sentir l’air du temps. Et TF1 a toujours parfaitement joué le jeu.

 

Pourquoi cette escalade verbale ?

Pour masquer l’ampleur de l’échec de la politique menée : l’affaiblissement de la politique de prévention, la suppression de milliers de postes d’éducateurs, de gendarmes, de policiers, en particulier de proximité, a porté ses fruits : l’augmentation de la délinquance.

 

Bafouer les droits de l’Homme n’est pas un problème : la majorité de son électorat, et plus largement une bonne partie de l’électorat populaire ne s’en soucie guère.

Malheureusement, de tout temps, la stigmatisation d’une partie de la population, surtout si elle est réputée « étrangère », ou quasi, a été payant. Hier les Juifs et les Francs-Maçons, aujourd’hui tout ce qui ne ressemble pas à la majorité des électeurs. Le discours démagogique serait encore plus facile si les Roms et les Gitans étaient musulmans…

 

La seule vraie question est de savoir si les électeurs vont se laisser tromper par ces discours, ou s’ils vont montrer qu’ils ne supportent plus le gouffre entre les déclarations et la réalité vécue.