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18/08/2010

BD et cinéma

Pilote

 

Le journal qui fait son cinéma

 

La BD, nouvelle star du 7ème art

 

 

Après un numéro évoquant les 40 ans de mai 68, puis un autre consacré à 69,  année érotique, Pilote consacre son numéro annuel, au cinéma, avec en couverture une caricature de Marilyn par Jul.

 

120 auteurs, réalisateurs et dessinateurs racontent les liens, leurs connexions, entre la bande dessinée et le cinéma.

 

J’ai particulièrement aimé :

-        Le dessin de Vuillemin sur la « magie » du cinéma ;

-        Les « adaptations improbables » de BD au cinéma par Pétillon ;

-        Le « langage cinématographique », en particulier les cadrages, expliqués, en dessins, par Gotlib ;

-        Astérix et Obélix, en chair et en os, à « Vivement Dimanche », avec Drucker ;

-        « La bande dessinée, c’est comme le cinéma », d’Emile Bravo ;

-        Mézières et Christin qui racontent le « making of » d’un film ;

 

A lire en attendant la sortie cet automne de l’adaptation du « Chat du rabbin » de Joann Sfar.

08:26 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, cinéma

14/08/2010

Le piège de Bangkok

Le piège de Bangkok

 

SAS 180

 

Gérard De Villiers

 

Si les marchands d’armes prospèrent, c’est que certains ont besoin d’eux.

Les premiers chapitres contiennent une liste, non exhaustive, de rébellions armées, souvent soutenues par de grandes puissances comme les USA et la Russie.

 

Comme au « bon » vieux temps de la guerre froide, ce roman raconte les manœuvres concurrentes d’agents américains et russes,  pour éviter qu’un marchand d’armes important ne tombe entre les mains de l’autre camp.

La raison d’Etats finira par l’emporter : les USA ont besoin de la complicité, au moins passive, de la Russie dans le conflit afghan.

 

L’auteur connaît manifestement bien Bangkok, et le livre pourrait, accessoirement, servir de guide des meilleurs hôtels, restaurants et centre commerciaux. Je suis tout de même sceptique sur la possibilité d’acheter des chemises hawaïennes chez le très chic Jim Thomson, spécialiste des soieries haut de gamme !

 

Une déception : j’espérais que De Villiers, souvent bien informé, y parlerait de la vie politique interne thaïlandaise, autrement que par le biais de la corruption.

 

Il y a bientôt dix ans que je ne suis pas retourné dans cette ville. J’ai été surpris de lire que le Novotel était devenu le lieu de rencontre des prostituées russes. Et, si j’y retourne un jour, j’ai bien l’intention, non pas d’aller au Novotel, mais,  comme le super héros, d’aller admirer la ville du haut du bar du 64ème étage de la « State Tower ».

08:08 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature

13/08/2010

méthodes de voyou

Voyou ?

 

Petite polémique estivale : l’hebdomadaire Marianne a-t-il le droit le traiter le Président de la République de « voyou », après l’avoir traité de menteur ?

 

JF Kahn explique benoîtement que Marianne a voulu stigmatiser les méthodes de voyou de Nicolas Sarkozy. Méthodes qui consistent à stigmatiser, cyniquement,  une partie de la population,  pour en faire un bouc émissaire, à des fins purement électoralistes.

C’est la même méthode qui vient d’être utilisée à propos des lieux où les drogués peuvent se « shooter » dans un cadre médical.

Qu’importe si la méthode fait ses preuves dans huit ou neuf autres pays européens, elle est jugée uniquement à l’aune de ses répercussions électorales, dont le ministre de l’intérieur est le fidèle gardien.

 

La méthode provocatrice de Marianne est probablement payante sur le plan commercial. La répercussion politique n’est pas de la responsabilité des journalistes.

Ce qui m’ennuie, c’est que je suis persuadé que cette attaque est, politiquement,  contre productive. Elle fait de Sarkozy une victime et mobilise ses partisans plus que ses adversaires.

 

 

12/08/2010

à propos de l'Iran

Le Shah

 

Ryszard Kapuscinski

 

Flammarion

 

 

Comme la plupart des gens, j’ai découvert Kapuscinski en lisant « Ebène », superbe livre sur l’Afrique.

Son livre sur le Shah d’Iran, écrit  alors qu’il était journaliste dans ce pays, à la fin des années 70, jusqu’en 1980, au moment de la chute du Shah et de l’arrivée au pouvoir de l’ayatollah Khomeiny, livre publié à Varsovie en 1982 et en France en 1986, était épuisé depuis longtemps.

Très bonne idée de le rééditer.

La description des mécanismes de la dictature, les grandes tendances historiques du pays nous aident à comprendre la situation actuelle.

 

Trois ans après sa mort,  certains lui reprochent d’avoir été plus un romancier qu’un journaliste. C’est faire beaucoup d’honneur aux journalistes que de faire semblant de croire qu’ils recoupent toujours leurs informations, qu’ils ne se contentent pas de quelques témoignages partiels et partiaux. C’est faire beaucoup d’honneur aux romanciers que de faire semblant de croire qu’ils sont toujours passionnants à lire.

Ce livre mêle, pour le plus grand intérêt du lecteur, rappels historiques, témoignages, reportages, réflexions et analyses.

La description de la dictature est aussi impitoyable de celle-ci.

 

Le Shah n’est pas le descendant d’une longue dynastie. Son père, officier ne sachant ni lire ni écrire, a réussi un coup d’Etat avec l’aide de l’Angleterre, et a été obligé, encore par les Anglais,  de laisser la couronne à son fils pour avoir été trop proche des nazis allemands, non sans avoir accumuler une immense fortune en pillant le pays.

Ce sont les Anglais, et les Américains, qui,  pour conserver l’exploitation du pétrole iranien, ont renversé le premier ministre Mossadegh, symbole de la démocratie et de la souveraineté. « Mossadegh peut être destitué de ses fonctions, mais personne ne peut le destituer de l’Histoire ».

 

Le Shah en a tiré la leçon, comme celle de la destitution de son père : il était là pour « tenir » le pays et donc le pétrole.

Il « tient » le pays au prix d’une répression féroce : arrestations arbitraires,  100.000 prisonniers politiques, opposants liquidés sans procès.

 

« Sur le plan social, le pétrole cause peu de soucis, car il n’engendre pas vraiment de prolétariat. Le  gouvernement n’est donc pas obligé d’en partager les revenus, dont il peut disposer à sa guise ». « Le seul et unique trésorier de cette gigantesque manne d’argent sera le Shah en personne. » « La pétro-bourgeoisie est une classe qui ne produit rien. Son unique occupation consiste à consommer sans retenue ».

La même réflexion pourrait être faite pour les émirats pétroliers arabes ou africains.

« Son train de vie, sa manière de gouverner finissent par devenir une provocation. Cela se produit lorsqu’un sentiment d’impunité s’installe parmi l’élite. Tout lui est permis. »

 

Le Shah commande, avec l’argent du pétrole,  des milliers d’équipements civils et militaires, surtout militaires, dont les Iraniens n’ont aucun usage, car le pays manque de techniciens et d’ingénieurs pour les utiliser. Les étudiants préfèrent rester dans les pays où ils ont fait leurs études.

« Personne n’est capable de faire voler les hélicoptères ou conduire les tanks. Cette armée n’est rien d’autre qu’un instrument de terreur intérieure ». Le budget de l’armée est quintuplé, mais il faut 40 000 spécialistes américains pour utiliser les, inutiles,  équipements modernes.

 

Complexé, le Shah portait des chaussures à talonnettes. Et comme tous les hyper complexés, il veut accaparer le pouvoir...et être aimé : « le Shah appartient à cette catégorie de gens qui ont un besoin vital d’être loués, adorés, applaudis. Pour eux, c’est un moyen de surmonter leur faiblesse et leur fragilité ».

 

« Le fait de ne pas connaître son propre pays a contribué à sa perte. Le Shah passait sa vie enfermé dans son palais. Le Shah ne savait pas attendre. Or, en politique, il faut savoir attendre ».

 

Pourquoi les mollahs règnent aujourd’hui ?

« Toute dictature s’accompagne d’une renaissance progressive de traditions, croyances et symboles anciens. » « Le mollah est la voie de leur enfance ».

 « De tous ceux qui ont créé la résistance iranienne, qui ont été ses chefs, qui ont dirigé les fedayin, les moudjahidin et autres groupes de résistance, nul n’a survécu. »

« La révolution a conduit au pouvoir des hommes complètement nouveaux, inconnus du public. Ces nouveaux venus sont plus porteurs d’ambition que de compétences».

« La démocratie devait être soutenue par la majorité, or la majorité voulait ce que Khomeiny voulait, une république islamique. »

 

« Il n’est pas d’absurdité que l’esprit humain ne puisse inventer »

« Nous nous trouvons dans un monde où le droit consiste non pas à protéger l’être humain mais à détruire l’adversaire ».

08:53 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

11/08/2010

Love blog

Love blog

 

Gally et Obion

 

Editions Delcourt

 

 

Deux amoureux séparés, non pas affectivement, mais par les aléas de la vie, se disent leur amour, leurs désirs, leurs souvenirs les plus torrides, en attendant leurs chaudes retrouvailles,   par l'intermédiaire d'un blog : le "love blog".

 

Il y a effectivement de l'amour, de l'humour, et (surtout ?) du sexe. La couverture est explicite, reproduisant le dessin d'une figure bien connue de réciprocité. Le livre est donc pour un "public averti".

 

Le meilleur moyen de se faire une idée est tout simplement d'aller voir sur leur blog : love-blog.fr.

 

Mais, franchement, j'ai trouvé ça moins drôle que "Happy Sex" de Zep, et moins naturellement provocateur que "Fraise et chocolat" d'Aurélia Aurita, dont je vous recommande vivement une nouvelle fois les deux tomes, qui ont été réédités.

 

 

 

08:01 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd