11/10/2007
Sierre Leone, Afrique : l'importance de la justice
Les problèmes de la justice internationale
Il n'y a pas de paix sans justice, surtout à l'intérieur de pays ayant connu la guerre civile.
L'Afrique du Sud de la sortie de l'apartheid, peu confiante dans une justice aux mains des seuls juges blancs, avait créé une commission "vérité et réconciliation".
Très souvent, la justice est celle des vainqueurs et les juges, comme les policiers, sont d'autant plus prompts à servir les nouveaux maîtres qu'ils méritaient les remerciements du régime précédent.
L'ONU a créé la "Cour pénale internationale", mais certains pays n'en reconnaissent pas l'autorité, en particulier les USA qui se considèrent comme au dessus des lois du commun.
Le Tribunal pour les crimes de guerre et contre l'humanité, commis pendant la guerre en ex Yougoslavie, est assez connu.
La Cour spéciale pour la Sierra Leone, créée par l'ONU en 2002, est moins connue, malgré le film, avec Leonardo Di Caprio, "le diamant du sang" qui montrait bien ces horreurs, symboles d'une Afrique dépecée et déchirée, pendant une guerre civile qui a duré pendant plus de dix ans pour piller le pays.
Pour établir des "Etats de droit" en Sierra Leone, comme dans tous les Etats africains, il faut lutter contre l'impunité et donc punir sévèrement les responsables des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité, qui se commettaient souvent en utilisant des enfants soldats.
Malheureusement, comme toutes les décisions de l'ONU, le plus difficile est de financer.
Ne participe au financement que les pays qui le veulent bien.
Il n'y a plus d'argent et il faudrait encore une centaine de millions d'euros pour terminer le travail, et juger les responsables des atrocités, en particulier les amputations restées célèbres (le choix était laissé entre "manches courtes" ou "manches longues".
Pour ne pas discréditer la justice internationale. Pour que la justice permette la paix et la réconciliation, il est essentiel de chercher toutes les voies financières possibles, par exemple le "Fonds Européen pour le Développement".
09:05 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0)
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