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23/06/2008

Directive "retour" = Directive de la honte

Réflexions à propos de la "Directive de la honte"

 

 

 

La Directive "retour", vise à harmoniser, au niveau européen, les procédures de "retour" (en clair d'expulsion), des étrangers en situation irrégulière.

 

 

1) Malheureusement, en Europe, les harmonisations sociales se font toujours vers le bas que ce soit pour le temps de travail, les droits des travailleurs, etc.

 

Et on s'étonne après que les travailleurs deviennent europhobes ?

 

 

Il est vrai que cette Directive représente un progrès pour les pays dans lesquels il n'y a aucune disposition légale, mais elle tire vers le bas tous les autres.

 

Dans ce cas,  comme dans beaucoup d'autres, n'est-il pas préférable de ne pas avoir de minima que d'avoir des minima si bas ?

 

 

Je me souviens d'un débat sur un projet de Directive sur les congés de maternité, dans laquelle ce qui était proposé était si ridicule que la Confédération Européenne des Syndicats, et les socialistes européens, avaient préféré n'avoir aucune législation européenne qu'une législation représentant une régression pour la plupart des pays.

 

 

Dans le domaine économique, pour l'Euro par exemple, des buts à atteindre ont été fixés, et les performances des pays sont jugées par rapport à ces objectifs.

 

Pourquoi ne pas faire la même chose dans le domaine social ?

 

 

 

2) Sur ce projet de "Directive" le Parlement européen était co-législateur avec le Conseil. Mais le Parlement européen s'est complètement aligné sur la position des ministres, sans exercer, même à la marge sont droit d'amender la proposition.

 

 

 

3) Il y a un durcissement général des politiques nationales à l'égard des migrants. Il est loin le temps où les entreprises de nos pays allaient chercher les travailleurs dans leurs pays pour les faire venir travailler dans nos usines. Mais la situation dans ces pays de départ ne s'est pas améliorée, et la volonté de s'en sortir ne faiblit pas.

 

 

 

4) Il y a une différence entre la Gauche et la Droite : ont été repoussés même les amendements socialistes demandant que la durée de rétention, peine de prison maquillée,  pour ces gens qui n'ont commis aucun crime,  dans des  camps, qui sont souvent des "camps de la honte",  soit réduite à six mois maximum (au lieu de 18 mois) et que les mineurs isolés ne soient pas traités comme des adultes et ne soient pas expulsés vers des pays où ils n'ont pas de famille.

 

 

 

5) On ne sortira pas de cette situation sans canaux légaux et régulés organisant l'immigration légale de la main d'œuvre dont nous allons avoir besoin.

 

08:17 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

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