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08/07/2008

Au Quartier général de la mission EUFOR Tchad

Visite du Quartier Général opérationnel de l'opération EUFOR Tchad/ république centrafricaine (Mont Valérien) Tous les membres du Quartier Général que nous avons rencontré étaient très occupés à préparer le rapport de "mi-mandat" que le Général Nash doit présenter au Conseil cette semaine. La première phase, celle du déploiement pour atteindre la "capacité opérationnelle initiale", est en train de se terminer alors que commence la saison des pluies qui rend les pistes impraticables. Le principal défi, jusqu'à présent, n'a pas été de faire face à des actions militaires,  mais d'assurer la logistique : 2.500 véhicules ou conteneurs à envoyer en utilisant 2.000 kms de pistes du port de Douala, au Cameroun, à Abeche, plaque tournante de l'Est du Tchad, et 850 kms de piste d'Abeche à la République centrafricaine. Aujourd'hui,  3.255 militaires de 25 pays sont opérationnels, pour assurer un environnement sécurisé, avec l'aide du centre satellitaire de l'UE (Tojeron) qui a également dressé des cartes détaillées. Le mandat de la mission est très clair : protéger les camps, mais ne pas y pénétrer. En leur périphérie, cela nécessite une grande coopération avec la mission de police de l'ONU (MINURCAT), les agences onusiennes,  comme l'UNHCR,  et les 77 ONG qui travaillent dans les camps. Les camps de déplacés internes sont plus vulnérables que les camps de réfugiés, et les actions du FED visent à  permettre leur retour.

 

Les problèmes de Droits de l'Homme, par exemple les enfants soldats,  sont renvoyés vers l'ONU. La mission EUFOR est présente pour protéger les camps et les humanitaires, mais il est évident pour les militaires que la Région connait des disfonctionnements structurels liés à l'absence d'Etats de Droits, et de la culture d'impunité pour ceux qui utilisent la violence à l'égard des populations. Officiellement la mission ne doit durer qu'un an, pour être remplacée par une mission de l'ONU. C'est la réponse que donne le Général Nash, en insistant sur le fait qu'il s'agit de la réponse officielle. Il est évident qu'il est peu probable que soient réglés d'ici là les problèmes entre le Soudan et le Tchad, ainsi que les problèmes du Darfour où le déploiement de la mission de l'ONU a pris beaucoup de retard.  Un remplacement, dans quelques mois,  de la mission européenne par des "casques bleus" supposerait que les moyens en soient donnés très rapidement à l'ONU.

 

07:49 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, afrique

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