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09/07/2008

Afghanistan : Démocratie et Droits humains

Afghanistan : être fermes sur nos principes

 

 

 

Les violences sont quotidiennes : dimanche : 23 morts, dont la mariée, en pleine fête, avant hier : plus de 40 morts dans l'attaque contre l'ambassade indienne.

 

Mon amie Ana Gomes,  députée socialiste portugaise, qui a visité récemment à la fois l'Irak et l'Afghanistan me disait que la situation est bien pire dans ce dernier pays.

 

Depuis un mois plus de soldats européens, qui représentent la moitié de la force internationale présente sur place,  sont morts en Afghanistan qu'en Irak.

 

1 million et demi d'Afghans sont morts ces 30 dernières années dans les guerres civiles ou d'occupation. Le drame continue.

 

 

La stratégie appliquée, en particulier par les Américains, depuis cinq ans,  ne semblent pas couronnée de succès. Il est donc sans doute nécessaire de réfléchir aux orientations à donner à la politique européenne.

 

Peut-être faut-il revenir aux principes "fondamentaux" de l'Union européenne ?

 

Si nous sommes présents pour la démocratisation du pays, peut-être faut-il être intransigeants avec la "bonne gouvernance" du gouvernement que nous soutenons,  et qui doit rendre des comptes, aux donateurs comme aux électeurs. C'est à dire que nous ne pouvons pas accepter la corruption du Président, de sa famille, des membres du gouvernement,  en particulier avec l'argent de la culture de l'opium.

 

Si nous sommes présents pour construire un "Etat de Droit" et défendre les Droits de l'Homme, y compris les droits des femmes,  contre les talibans, peut-être faut-il être intransigeants sur ces sujets,  y compris avec nos amis américains qui les oublient trop facilement, au nom de la lutte contre le terrorisme.

 

Un "moindre mal" reste un mal contre lequel il faut lutter.

 

 

Si nous sommes présents pour construire un pays stable, peut-être faut-il être plus exigeant avec le Pakistan voisin, même si c'est un allié des USA, car sa frontière est poreuse et c'est de son territoire que partent la plupart des attaques meurtrières.

 

 

L'Afghanistan a besoin de sécurité mais, comme toujours, la solution est d'abord politique avant d'être militaire.

 

 

L'Union européenne doit continuer à faire ce qu'elle sait si bien faire et ce pourquoi elle a déjà fait ses preuves : aide humanitaire, construction ou reconstruction d'infrastructures, d'écoles, de centres de santé, aide au développement économique (en particulier rural avec l'accès à l'eau et à l'irrigation) et social, mais en assurant une meilleure coordination entre les Etats membres.

 

Le Parlement européen doit continuer son dialogue démocratique avec le Parlement afghan et contribuer à l'organisation et à l'observation d'élections démocratiques incontestables (présidentielle en 2009 et législatives en 2010).

 

 

 

L'Afghanistan est un des pays les moins développés du monde. Il est temps, pour la sécurité du monde, de l'aider à sortir de ce sous-développement.

 

Ma conviction est que cela ne pourra se faire en renonçant à nos principes démocratiques et de partenariat,  dans la solidarité et le respect réciproque.

 

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