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23/09/2008

Secrétariat particulier

Secrétariat particulier

 

27 ans au côté de François Mitterrand

 

Paulette Decraene

 

Editions l'Archipel

 

 

Ne vous attendez pas à des révélations. "Les quatre tomes de la "Décennie Mitterrand de Pierre Favier et Michel Martin-Roland restent les livres de référence", prévient l'auteure. Manifestement, pour travailler au côté de François Mitterrand pendant 27 ans, il faut de grandes qualités de discrétion."Dans secrétaire, il y a secret". "Secrétaire : le mot décrit bien la fonction. Meuble ou personne, on lui confie ses secrets". "François Mitterrand était lâchement masculin : il ne voulait pas d'histoires".

En lisant ce livre, j'ai pensé au mot allemand "mitarbeiterin" : celle qui travaille avec.

Avec lui ("tant d'autorité dans son ton et tant de douceur dans on regard"), avant le PS, avec lui à la tête du PS, avec lui à l'Elysée.

Elle éclaire, aide à mieux comprendre, et défend la mémoire d'un homme qu'elle admirait.

 

Elle a des mots inhabituellement durs pour deux "monuments" de la politique française :

- Pierre Mendes-France : "Il avait toutes les qualités d'un homme d'Etat, sauf une : prendre le risque d'échouer" ;

- Pierre Bérégovoy, que son suicide a rendu intouchable : "Je l'ai connu en 1974. Entré au Conseil économique et social, il croyait avoir atteint l'apogée de sa carrière. Il aimait qu'on l'admire, mais je ne pensais pas qu'un jour la jalousie et l'ambition le dévoreraient. De tous, il a été le plus injuste. Son animosité était à la hauteur de sa jalousie. Mais il ne connaîtra pas le bonheur qu'il attendait de la fonction prestigieuse tant espérée (Premier ministre).

Inversement, elle défend son amie Edith Cresson, victime d'un "sexisme vigoureux et destructeur"; c'est "l'entourage du Président qui, le premier, sabote sa décision". "C'est la jalousie qui a détruit Edith Cresson".

 

 

Extraits

 

"La politique, c'est comme le cinéma : chacun veut participer au casting"

 

"L'efficacité des réunions du G8 est inversement proportionnelle à leur coût. Ce sont de véritables festivals de la frime et des faux-semblants".

 

"On a jamais fini,  quand on est au pouvoir".

 

"On s'habitue vite aux honneurs, à la facilité et l'on oublie comment on les a obtenus".

 

"L'argent, les grands bourgeois savent ce que c'est : ils ne le surestiment pas au point d'en vouloir toujours plus".

 

"En diplomatie, la morale n'est pas toujours une vertu cardinale"

 

"François Mitterrand c'était "jamais sans mon livre". "C'est dans les livres qu'il  connut le bonheur des grandes évasions".

 

 

Citations

 

"La politique, c'est l'art de 'l'oubli" (Houphouët-Boigny)

 

"Il n'y a rien d'urgent, il n'y a que des gens pressés" (François Mitterrand)

 

"Faire de la politique, c'est parler aux gens" (François Mitterrand)

 

"Gouverner est une façon d'écrire sa propre histoire" (François Mitterrand)

 

"Penser aux morts, c'est assurer la survie des gens qu'on a aimés, en attendant que d'autres le fassent pour vous". (François Mitterrand)

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

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