Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

23/12/2008

l'arme à gauche

L'arme à gauche

 

DST 1968-1973

 

Infiltration de la Gauche Prolétarienne

 

David Defendi

 

Editions Flammarion

 

Les services secrets ont infiltré la "Gauche prolétarienne", mouvement gauchiste, maoïsant de l'après mai 68.

Je suppose que les Renseignements Généraux faisaient de même, pour tous les mouvements gauchistes.

La "Gauche prolétarienne" était probablement plus "sensible", parce  que contenant en son sein quelques éléments, ultra minoritaires, pouvant passer aux actions violentes. "Une frange dissidente formée des éléments les plus brutaux pourrait être tentée de recourir aux assassinats et aux meurtres".

Les membres d'"Action directe" viennent de cette mouvance.

Contrairement à l'Allemagne et à l'Italie, l'ultra gauche française n'était pas terroriste."Le Grand Chef ne veut pas verser le sang" ; "Les maos sont des mecs gentils. Pas des tueurs. Ils ne croient plus au terrorisme".

La Gauche, si peu prolétarienne,  était surveillée, ce qui est normal, mais elle était également manipulée, au service du ministre de l'intérieur, ce qui l'est moins, pour faire peur aux électeurs avant les élections, et permettre à la droite de faire de meilleurs scores ("La France a peur" ; "les infiltrés sont les premiers à pousser aux actions violentes" ; "les conneries des gauchistes font que les gens votent à droite" ; "les électeurs font toujours confiance à la droite pour maintenir l'ordre").

 

"Les médias adorent les maos ; les ouvriers n'en ont rien à foutre". Les étudiants, dont j'étais à l'époque, tout en travaillant,  non plus, d'ailleurs...

La mort de Pierre Overney, devant l'usine Renault de Boulogne, où travaillait mon père, "c'est l'enterrement des années 70. Quatre jours plus tard, Nixon, le diable en personne, serre la main de Mao".

 

Les dirigeants, issus des familles bourgeoises et super diplômés, ont pu reprendre leurs parcours vers les hautes sphères du pouvoir (Alain Geismar), des médias (Serge July), de l'enseignement supérieur, et même de la religion pour Benny Levy. Mais que sont devenus "les sans avenir de la Cause, sans études et sans argent" ? Que sont devenus les infiltrés au service de la police ? "La DST n'a plus besoin d'eux depuis la mort de la Gauche prolétarienne".

 

David Defendi ne fait pas dans la nuance. Déclarer en tête de chapitre "1968 bascule dans la terreur" est une analyse contestable (quelle terreur en 68 ?) Le répéter trois fois dans la même page ne rend pas l'analyse plus pertinente...

 

 

"Tout est question de puissance et de volonté de puissance, lisez Nietzsche ou Machiavel, abandonnez Kant et Platon. Lisez l'Ancien Testament, abandonnez le Nouveau. Jésus est le père de tous les naïfs. Yahvé celui de tous les sages.

 

"Les enfants rouges n'ont pas de sang sur les mains, à peine quelques rêves brisés par les convulsions de l'Histoire.

Les enfants rouges n'ont presque pas de sang sur les mains. Ils ont cru recommencer la résistance et toute cette mythologie éteinte de la Révolution, en admirant le meurtrier le plus efficace du XXe siècle.

Les enfants rouges ont du sang sur les mains..."

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature, politique

Commentaires

Sauf que dans ce bouquin, pas mal de choses sont fausses...
Je suis de Sochaux Montbéliard, ancien mao, et ouvrier comme quoi ? J'ai trés bien connu Denis Mercier, et les flics de l'époque, j'ai en plus payé mon angagement, 15 mois de prison ferme pour un baston contre les flics, comme quoi ?
Il n' y avait pas que des intellos chez les mao,s, c'est vrai qu'on ne parle que d'eux, c'est tellement pratique pour dénigrer, t'as oublié les suicidés, comme quoi?

Écrit par : Serge k | 06/01/2009

merci de ton témoignage
merci de nous dire les choses les plus fausses
mais que la GP ait été infliltrée et parfois manipulée me semble incontestable
une des choses que j'ai compris de ce livre, et du livre de Virginie Linhart (le jour où mon père s'est tu), c'est que les intellos bourgeois engagés dans cette mouvance n'ont pas eu de problème, sauf psychologiques, pour retomber socialement sur leurs pieds, ce qui n'a pas été le cas des ouvriers et employés qui les ont suivis et qui se sont souvent retrouvés dans des conditions difficiles de survie.

Écrit par : jfv | 06/01/2009

Les commentaires sont fermés.