04/09/2010
une littérature islandaise plus contemporaine
Hiver arctique
Arnaldur Indridason
Prix du roman noir scandinave
Editions Métailié noir
Retour à l'Islande contemporaine.
Un petit garçon a été tué, poignardé.
" Ce sera bien plus difficile pour lui de rejoindre le ciel s'il doit nager à travers mes larmes."
Crime pédophile ?
Le petit garçon était, par sa maman, d'origine asiatique, mais pas "rom".
Crime raciste ?
"Les études soulignent que les Islandais ne se réjouissent pas spécialement de l'avènement d'une société multiculturelle".
"L'idée que les étrangers devraient vivre séparés de nous par des grilles est encore largement répandue".
"On entend invariablement dire qu'il ne faudrait pas qu'un trop grand nombre de "ces gens là" viennent s'installer". (Hortefeux pourra toujours tenter une nouvelle carrière politique en Islande...)
"On préconisait un arsenal de lois compliquant l'accession à la nationalité". (Où vont-ils chercher des idées pareilles, ces Islandais ?)
Pendant la dernière guerre, les Américains avaient installé une base militaire en Islande. Les autorités islandaises n'avaient posé qu'une seule condition : "l'interdiction d'y faire venir des militaires noirs".
L'enquête du commissaire Erlendur, en proie à ses propres souvenirs d'enfance, progresse très doucement dans l'hiver islandais, arctique, sur cette île "posée sur l'extrême rive nord du monde", où "ce peuple s'est obstiné à survivre pendant des siècles au sein de cette nature hostile."
Et si ce roman policier n'était qu'un prétexte pour nous parler de la xénophobie, islandaise, seulement islandaise ?
"La vie est un enchevêtrement de hasards dénués de toutes règles, des hasards qui gouvernent l'existence des gens, comme ces tempêtes qui s'abattent sans prévenir, faisant morts et blessés".
"Pourquoi faut-il qu'on soit toujours en train de dire quelque chose ?"
08:09 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
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