20/04/2011
difficile d'entrer !
Je ne verrai pas Okinawa
Aurélia Aurita
Les impressions nouvelles
J'ai déjà dit tout le bien que je pense de la fraîcheur et de la spontanéité d'Aurélia Aurita, rendue, à juste titre, célèbre pour son "Fraise et chocolat", qui a "fait le buzz".
Dans cet album, placé sous le patronage d'Orwell (1984), elle raconte ses démêlés ubuesques contre la machine administrative nippone, chargée de veiller à ce que personne ne vienne voler les emplois des vrais Japonais. Plus difficile pour une dessinatrice de bandes dessinées que pour les infirmières philippines, dont les personnes âgées du Japon ont besoin, et qui ont le droit de venir travailler, en échange du libre accès des automobiles japonaises au marché philippin.
Cela commence par la file d'attente, interminable, pour donner ses empreintes et se faire prendre en photo. Les heures d'attente sans explication. Les questions absurdes pour voir ce qui peut se cacher derrière ce visa de touriste de trois mois, pourtant accordé avant de partir, et assorti d'un billet de retour. Elle aime le Japon et ses fonctionnaires n'arrivent pas à la dégoûter d'y venir en toute légalité, avec de l'argent, malgré l'impression prégnante d'humiliation. Et pourtant elle n'est pas noire...On peut imaginer ce que peuvent ressentir les Africains débarquant à Roissy !
08:42 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd
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