27/10/2012
Temps superbe à Erevan
Promenade à Erevan
Temps superbe à Erevan. Le long de la voie rapide qui relie l'aéroport à la ville, une rangée de "casinos" spécialisés dans les machines à sous. Pour recycler quel argent ?
Les quelques "Lada", dont certaines en panne, sont numériquement supplantées par les Japonaises et les Coréennes. Les seules automobiles européennes sont allemandes.
Relatant un voyage effectué en 1990, Nicole Péry, alors vice-présidente du Parlement européen, écrit dans son livre de souvenirs : "Erevan dégageait une impression de tristesse à laquelle je ne m'attendais pas." Ce n'est plus u tout le cas aujourd'hui !
En ville toutes les boutiques d'une économie mondialisée : d'Adidas à Zara, d'Armani à Zegna. Une grande rue piétonne toute neuve dans l'axe Nord/Sud. Certains immeubles ne sont pas terminés. Deux sortes d'investisseurs : les Russes d'origine arménienne, qui peuvent attendre que les appartements et bureaux se vendent, et les Américains eux aussi d'origine arménienne qui, victimes de la crise américaine, ont besoin de liquidités et cassent les prix.
A chaque extrémité, d'une part la place de la République, ancienne place Lénine, avec le Musée national, de l'autre l'opéra et la place de la liberté.
Partout dans le centre des immeubles de tuf rose, local, qui fait irrésistiblement penser à Strasbourg.
Sur les hauteurs de la ville, le mémorial du génocide de 1915 ("la forteresse des hirondelles"), plus loin un monument au sommet duquel une statue de "la mère patrie", armée d'un glaive, a remplacé l'immense statue de Staline.
Au loin, si proche, le mont Ararat, en territoire turc, d'où furent chassés les Arméniens.
Erevan, petite ville provinciale, n'a pris de l'importance qu'en devenant capitale d'un petit Etat se devant d'accueillir les Arméniens chassés de Turquie et d'Azerbaïdjan, franchissant ainsi le cap du million d'habitants.
Des immeubles collectifs de qualité médiocre ont été construits, en périphérie, dans ce cas obligatoirement en hauteur.
Plus récemment, également sur les hauteurs, dans des endroits boisés, de superbes villas, aperçues derrière de hauts murs, signalent la présence des nouveaux riches.
Entre la ville haute et la ville basse, une "cascade", inachevée en raison de la crise économique américaine, contenant des escalators et des pièces d'art moderne léguées à la ville par un riche américain d'origine arménienne. Dans le parc en bas de la "cascade" des sculptures modernes de bonnes factures, dont trois "Botero". Comme partout l'art moderne crée la polémique.
A quelques kilomètres, tout près de la frontière avec la Turquie, fermée par ce pays, le Saint-Siège, depuis le Ve siècle, de l'Eglise arménienne, catholique, mais indépendante de Rome.
08:00 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage
Les commentaires sont fermés.