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30/10/2012

Karabakh ou Karabagh ?

L'Artsakh est peuplé d'Arméniens

 

Depuis la fin de l'URSS le Karabakh (Artsakh) constitue une pomme de discorde entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie. Et dans les deux pays un thème politique nationaliste mobilisateur, en particulier électoralement.

 

Cette situation me fait penser à l'éclatement de la Yougoslavie : des nationalités entremêlées, des frontières intérieures héritées du passé, ne correspondant qu'à la seule volonté de diviser pour régner; le mépris absolu du "droit des peuples à disposer d'eux mêmes". Les Azéris proclament que le Karabakh est le "berceau" de leur nation, comme les Serbes le font du Kosovo.

 

Les Arméniens représentaient au moins 75% de la population quand ils ont décidé, au moment de la fin de l'URSS, de leur indépendance, selon les lois soviétiques,  par un référendum boycotté par les Azéris vivant au Karabakh.

 

Cette séparation de l'Azerbaïdjan ne s'est pas faite en douceur puisque le conflit a provoqué plus de 30.000 morts et des centaines de milliers de réfugiés. Même si les expulsions, et les pogroms d'Arméniens qui vivaient en Azerbaïdjan ont commencé avant la proclamation de l'indépendance de l'Artsakh.

 

Depuis l'Azerbaïdjan,  et son allié turc,  applique un blocus sévère qui handicape l'économie arménienne.    

Pourtant l'Arménie ne demande pas le rattachement de l'Artsakh à son territoire. Mais elle refuse toute solution qui n'aurait pas l'accord de la population locale.

 

L'Artsakh ne bénéficie d'aucune reconnaissance internationale, pas même de l'Arménie.

Aucune demande d'adhésion à l'ONU n'a été déposée, mais les citoyens élisent démocratiquement un Président et un Parlement.

C'est la monnaie arménienne qui est utilisée, et ceux qui veulent voyager bénéficient de passeports arméniens.

 

Le groupe de conciliation, mis en place en 1992, co-présidé par les USA, la Russie et la France a fait des propositions. Certaines sont acceptées par les Azéris. Les Arméniens acceptent le paquet, mais considèrent que "tant qu'il n'y a pas d'accord sur tout, il y a accord sur rien".

L'importance du budget d'armement de l'Azerbaïdjan, riche de l'argent du pétrole et du gaz, inquiète la région.

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