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02/12/2016

Hollande contre la Gauche ?

Le livre des trahisons

sous la direction de Laurent de Sutter

éditions PUF

 

L'heure du bilan est en train de sonner. Ce livre regroupe une quarantaine de contributions, dont une majorité venant de philosophes, sous la direction de Laurent de Sutter, auteur par ailleurs de "Métaphysique de la Putain", dont j'ai parlé dans ce blog.

Contributions à charge, parfois tellement exagérées qu'elles en deviennent ridicules.

Beaucoup de preuves de trahison par rapport à la déclaration de Hollande "mon ennemi, c'est la finance". La plus lucide est sans doute Barbara Formis, philosophe : "On ne peut pas être d'une part pour la croissance et d'autre part contre la finance". En allégeant les charges des entreprises françaises pour les rendre plus compétitives Hollande n'a créé quasiment aucun emploi...et s'est aliéné son électorat.

Mais se moquer de Fleur Pellerin qui a avoué ne pas avoir lu Modiano et "ne lire que deux livres par semaines"...

Mais reprocher comme "néocoloniale" l'intervention salvatrice au Mali qui a permis d'arrêter les djihadistes qui fonçaient sur la capitale...On sait pourtant à quel point il est difficile de reprendre une ville abandonnée à la terreur islamiste.

Autre reproche, à mon avis exagéré, celui qui concerne de ne pas avoir été assez loin en ne permettant pas la fécondation pour autrui qui aurait ainsi ainsi aux couples homosexuels hommes d'avoir des enfants. Le mariage pour tous, la possibilité d'adopter, la possibilité pour les homosexuelles femmes d'avoir des enfants, tout cela est donc considéré comme minime...

"L'histoire de la gauche peut être lue comme l'histoire d'une longue suite de trahisons, dont celles signées François Mitterrand ou Lionel Jospin". Laurent de Sutter ne devrait pas s'arrêter là. Il oublie de citer Léon Blum. La question est de savoir si tout homme au pouvoir ne trahit pas ses idéaux, et encore plus ceux de ses électeurs ?

Possible quand on lit dans la conclusion que l'exemple à suivre est "Podemos" qui se garde bien d'aller au pouvoir et se contente de bloquer toute alternative au pouvoir en place. Syriza, cité en exemple par tous les "purs" de gauche s'est heurté aux réalités du pouvoir.

Dernière proposition de la post-face : "inventer une contre-société" dans le cadre du mouvement "Nuit debout" renaissant de ses cendres...Dois-je préciser que je n'y crois pas ?

 

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