17/03/2017
Politique fiction
En pays conquis
Thomas Bronnec
Série noire, Gallimard
Il ne faut pas se laisser abuser, même s'il y a écrit "thriller" sur la couverture, même si c'est dans la prestigieuse Série noire, même s'il y a un mort au début du roman, il s'agit plus d'un livre de politique fiction (qui, j'espère, restera de la fiction) que d'un livre policier. D'ailleurs, il n'y a pas de policier, ni de détective privé.
L'élection présidentielle a vu la victoire d'un président de gauche, disons de centre gauche, mais les élections législatives qui ont suivi n'ont pas dégagé de majorité claire.
La droite est en tête, mais n'a pas la majorité. Le nombre des parlementaires d'extrême droite a explosé.
Deux possibilités :
- soit faire une "grande coalition", avec les socialistes, comme en Allemagne, et d'autres pays européens,
- soit faire une alliance entre la droite et l'extrême droite, comme à Dreux autrefois, comme à certaines élections régionales passées.
La porosité des idées est devenue telle entre la droite et l'extrême droite, que c'est , bien entendu, la seconde solution qui est retenue.
Reste un problème, et non des moindres : l'Union européenne, à commencer par l'Euro. Un référendum devra trancher la question...
Au passage, le roman est un bon réquisitoire contre le financement des partis politiques, en particulier ces micro-partis qui ont pour objet de financer les présidentiables éventuels.
18:43 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, polar, politique
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