15/08/2020
Meurtres d'enfants noirs
Meurtres à Atlanta
James Baldwin
éditions Stock, collection "La cosmopolite"
Entre 1979 et 1981, une vingtaine d'enfants, d'adolescents et d'adultes noirs, pour la plupart pauvres, sont assassinés dans le Sud des USA. Aucun gros titres dans les journaux des autres Etats. "Leurs vies étaient manifestement superflues."
Trente-cinq ans après sa première publication ce livre n'a rien perdu de sa pertinence et Stock a été bien inspiré de le ressortir après la mort de George Floyd et l'irruption du mouvement "Black Lives matter"qui lui donnent une tragique actualité.
James Balwin était noir et homosexuel. Dès que cela lui a été possible, il a quitté les USA pour venir vivre en France, jusqu'à la fin de sa vie.
"Les enfants étaient presque tous des jeunes Noirs de sexe masculin vivant dans le purgatoire, ou l'éternité, de la pauvreté."
"Nous pensions que nous appartenions à la nation. Ils pensaient que la nation leur appartenait."
"Il est fastidieux d'avoir à répéter que c'est l'exode des Blancs et non l'arrivée des Noirs qui provoque l'effondrement de la valeur des propriétés."
"De l'absence d'éthique naît le chaos social. Du décalage entre le discours et la pratique, entre le verbe et l'action, naît la confusion."
"La plomberie d'un pauvre est aussi imprévisible que les destinées politiques d'une nation "en voie de développement".
"Etre raciste, c'est s'imaginer qu'on peut soumettre la réalité à son bon vouloir, ou plutôt à son effroi."
"Celui qui a peur de mourir a peur de vivre."
"Aux Etats-Unis l'idée de communauté a encore un sens seulement parmi les opprimés. Les opprimés forment des communautés parce qu'ils savent que seule la communauté leur permet de se soutenir."
08:01 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : black lives matter
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