Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30/10/2022

le premier livre d'Annie Ernaux

Les armoires vides

Annie Ernaux (Prix Nobel de littérature 2022)

folio

 

Dans "L'évènement", livre dans lequel Annie Ernaux raconte son avortement, la jeune femme évoque le livre qu'elle est en train d'écrire, avec difficultés puisqu'elle poursuit alors ses études de lettres qui la conduiront jusqu'à l'agrégation. Difficultés également de rester concentrer sur ce roman en gestation au moment de "L'évènement". "Les armoires vides" sortira dix ans après l'avortement.

Dans "Les armoires vides" Annie Ernaux devient Denise Lesur et s'inspire de son enfance et son adolescence pour raconter la vie d'une famille sortie du monde ouvrier mais restée juste au dessus dans leur petit commerce épicerie/ bistrot, avec toilettes "à la turque" dans la cour, chambre unique partagée avec les parents. La toilette se fait sur l'évier de la cuisine/salle à manger. Au bistrot son père ne sert pas ni cocktail ni thé aux ouvrier et aux poivrots.

Pour que leur fille puisse grimper un échelon supplémentaire, les parents l'inscrivent dans une école privée catholique. Et là,  la jeune fille découvre un monde à l'opposé du sien."Même pas la même langue".  Pas question d'inviter ses camarades de classe chez elle. Les études, et ses brillants résultats,  la place hors de son monde dont elle a honte. "l'humiliation, à l'école je l'ai apprise"

"je les aime les mots des livres"

"Je découvre la "vraie" littérature, celle des profs, celle que lisent les plus évoluées des copines. Sagan, Camus, Malraux, Sartre...Les idées, les phrases m'échauffent." "Je ne pouvais pas faire autrement que d'être éblouie. Entre "Bonnes soirées" que ma mère poisse de son café au lait, et Le Château de Kafka, je m'aperçois encore qu'il y a un monde."

 

"ça, l'école ? des tas de signes à répéter, à tracer, à assembler ?"

"On ne parle jamais de ça, de la honte, des humiliations, on les oublie les phrases perfides en plein dans la gueule, surtout quand on est gosse"

"Le bien, c'était confondu avec avec le propre, le joli, une facilité à être et à parler."

"la messe sent les vieilles, le malheur ranci, mes dimanches de la veille avec le rôti aux pois"

 

 

 

08:06 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, nobel

Les commentaires sont fermés.