15/12/2025
Consensus sur la défense nationale ?
La gauche et l'armée en France
de mai 68 à nos jours
Maxime Launay
Prix de thèse de l'Assemblée Nationale
Prix de l'Institut des hautes études de défense nationale
éditions du Nouveau monde
Mai 68 : antimilitarisme, mémoire douloureuse de la guerre d'Algérie, contestation du service militaire, mobilisation sur le Larzac, opposition aux essais nucléaires...
La gauche vit dans la mémoire de Jean Jaurès : une armée composée du peuple en armes, comme à Fleurus.
Les socialistes, après le Parti communiste, vont se rallier à l'arme nucléaire de dissuasion.
C'est Chirac qui abolit le service militaire obligatoire, mais la gauche laisse faire : il est devenu évident que l'armée est devenue technicienne. Les cyberguérriers devant leurs ordinateurs sont devenus plus importants que les costauds capables de longues marches et de ramper dans la boue.
Les sursis pour études universitaires et les exemptions à l'issue de celles-ci ont aboli le mythe d'un service militaire égalitaire creuset de la Nation.
"être socialiste conduit à refuser de condamner la France à une absence de défense, ce qui invite à accepter une dissuasion à la fois nucléaire et populaire."
"au nom de la prévention des conflits ou de l'ingérence humanitaire, aucun président n'aura autant conduit la France dans des conflits depuis la fin de la guerre d'Algérie. François Mitterrand a engagé les armées françaises dans une trentaine d'opérations."
"la spécificité du modèle socialiste de défense a disparu et désormais rien ne distingue fondamentalement la politique de défense du Parti socialiste de celle des autres formations politiques."
07:46 Publié dans sécurité, défense | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : armée


