19/04/2009
Le petit Nicolas
Le petit Nicolas a 50 ans
Exposition à l’Hôtel de ville de Paris
(Entrée gratuite)
L’exposition a un succès mérité. Ce qui provoque deux inconvénients :
- la file d’attente, avant même l’ouverture à 10 heures (et il pleuvait ce jour là)
- et la difficulté pour s’approcher de dessins parfois petits.
J’ai particulièrement aimé :
- Des aquarelles de Sempé ;
- Les couvertures des versions chinoises, coréennes, thaïlandaises, chinoises, serbes, turques, etc. du Petit Nicolas.
Les premiers dessins exposés datent de 1959. Ils sont d’une étonnante actualité. En 50 ans, le petit Nicolas n’a pas pris une ride.
Universalité dans le temps et dans l’espace. N’est-ce pas la définition des chefs d’œuvre ?
08:12 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo
18/04/2009
Pirates
Pirates
SAS n°177
Gerard De Villers
Le dernier SAS, paru le mois dernier, mais vraisemblablement écrit il y a quelques mois, tombe en plein dans l'actualité.
Avec, comme souvent, une analyse géopolitique qui ne manque pas de pertinence :
1) les USA ne s'intéressent aux pirates somaliens que depuis qu'ils ont passé alliance avec les talibans locaux : c'est parce que la "Task force 150" de l'OTAN, basée à Djibouti et se concentrant sur le Yémen, avait pour seul but la lutte contre le terrorisme que l'Union européenne a mis en place sa première opération navale dans le cadre de la Politique Européenne de Défense et de Sécurité, "ATALANTE" (dont le livre, probablement écrit avant sa mise en place, ne parle pas) ;
2) la solution, avant d'être maritime, est d'abord sur terre, dans la stabilisation et le développement de la Somalie.
Rappel géographique et historique :
La Somalie est grande comme trois fois la France. Le Somaliland, partie de la Somalie qui avait été colonisée par les Britanniques est indépendant de fait, même s'il n'est pas reconnu par la communauté internationale et est calme et stable, avec des élections pluralistes.
La Somalie est dans l'anarchie la plus totale depuis la chute du dictateur Syad Barré, en 1991.
Contrairement à d'autres parties d'Afrique, le déchirement de la Somalie n'est pas ethnique, tribal, linguistique ou religieux : les Somalis sont partagés en clans, tous semblables, tous musulmans.
Les Américains ont sponsorisé une expédition de l'armée éthiopienne pour chasser les "Tribunaux islamiques", fanatiques religieux, mais qui avaient rétabli un semblant d'ordre. Mais, comme toute armée étrangère d'occupation, l'armée éthiopienne a été obligée de repartir.
L'Union européenne finance une force de paix de l'Union africaine, dont le but essentiel est de se terrer pour éviter d'être massacrée, et dont les soldats, majoritairement ougandais, n'hésitent pas à vendre leurs armes à ceux qu'ils sont censés "contenir". Ce qui prouve qu'une force de paix peut, éventuellement, maintenir celle-ci, mais ne peut pas l'imposer.
La "communauté internationale", au premier rang de laquelle figure l'Union européenne, finance un "Gouvernement de Transition", qui ne gouverne rien, et un "parlement", non élu, qui parlemente avec lui même, quand il siège (jamais dans la capitale, trop dangereuse)...
Les Somaliens fuient leur pays par centaines de milliers. C'est l'argent de la diaspora qui fait vivre les membres des familles restés au pays.
"Toutes les combines sont bonnes pour survivre. La plus récente et la plus juteuse est la piraterie.", "déversant sur ce pays misérable des dizaines de millions de dollars".
Grâce aux rançons versées par les premières victimes, "d'artisanale, la piraterie est devenue industrielle". Elle utilise des bateaux-"mères", éventuellement provenant de la piraterie, d'où partent des vedettes rapides permettant de partir à l'abordage des cibles, choisies grâce à l'"Automatic Identification System", qui permet également de repérer les navires de guerre qui pourraient protéger les victimes qui ne sont pas armées.
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
17/04/2009
Duplicity
Duplicity
De Tony Gilroy
Avec Julia Roberts et Clive Owen
Le grand retour de Julia Roberts, en agent de la CIA, donc pas vraiment crédible, mais qu’importe. Moins crédible que son partenaire qui sort d’un autre rôle du même genre.
Aujourd’hui l’espionnage est d’abord industriel. Imaginez le « gros lot » pour le laboratoire qui découvrira la formule qui fait repousser les cheveux des chauves, et donc la lutte entre les laboratoires, leurs systèmes de sécurité, d’espionnage et de contre espionnage. Pas étonnant que les agents des services de contre espionnage se recyclent dans ce domaine. Pire qu’en politique, tout n’est que « duplicité », pour ne pas dire mensonges et manipulations.
Comme l’argent coule à flot, nous les suivons de Rome à Miami, de Londres à Cleveland, dans des hôtels de luxe filmés pour faire rêver.
Le couple vedette est charmant, leurs dialogues ciselés.
L’intrigue est très alambiquée, avec retours en arrière, et la fin complètement inattendue.
D’où venait ce sentiment d’ennui ?
08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
16/04/2009
Voyage d'un Européen(1956/1980)Geert Mak
1956/1980
"Nous ne coalisons pas des Etats, nous unissons des hommes" (Jean Monnet)
"Est-il possible de substituer le droit à la force, en tant que principe régulateur des relations internationales ? Comment le droit peut-il disposer de la force, pour éviter de se voir réduit à un ensemble de vœux pieux ?"
"La Belgique se trouve engagée dans un processus de désintégration de plus en plus poussé"
"Le nombre d'étudiants avait doublé entre 1960 et 1968, alors même que les universités n'avaient pratiquement pas évolué depuis le XIXe siècle"
"Le combat de la Fraction Armée Rouge avait peu à peu perdu tout objectif autre que la survie de l'organisation"
"A la fin des années 70, le nombre moyen d'actes terroristes commis annuellement en Europe s'élevaient à plus de deux mille"
"Seul celui qui mange et dort de façon régulière peut contribuer efficacement à la révolution"
"La maladie et la souffrance, confiées aux experts, sont tenues à l'écart de la scène publique. Sauf à Lourdes, le Las Vegas des Souffrances, où est organisé le grand étalage de toute la souffrance que notre société camoufle"
"Près de quatre millions d'Algériens avaient émigré en France après la proclamation d'indépendance de leur pays"
"La frontière entre l'Eire et l'Ulster est franchie sans qu'on s'en aperçoive. Belfast est la ville des barrières en tous genres"
"En 1984, plus du tiers de la population masculine catholique d'Ulster était au chômage"
08:02 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
15/04/2009
Un monde sans armes nucléaires
Le Président Obama en a tracé la perspective, à long terme.
En plus de sa conviction et de sa sincérité, il s'agit d'un intérêt économique bien compris pour les Américains : la moitié de leur imposant budget de la défense est consacré à la surveillance et à l'entretien d'armes nucléaires inutillementnombreuses et pour beaucoup vieillissantes.
La Conférence pour le renouvellement du Traité de Non Prolifération des armes nucléaires aura lieu l'année prochaine. Pour qu'elle soit un succès, il est essentiel de na pas se limiter à la seule prolifération, mais d'avancer d'un même pas sur les trois piliers du Traité :
1) la maîtrise de la production nucléaire civile, avec un renforcement du rôle de l'AIEA
2) La diminution des stocks existants pour les pays dotés d'armes nucléaires : d'où l'importance de la reprise des négociations entre les USA et la Russie, principaux concernés, le Traité START exispant à la fin de l'année
3) Des mesures réelles pour éviter la prolifération, ce qui n'a été fait ni pour le Pakistan, ni pourl'Inde, sans parler d'Israël !
14:36 Publié dans sécurité, défense | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nucléaire