09/04/2009
Voyage d'un Européen(1944/56)Geert Mak
1944/1956
"On évalue à deux millions environ le nombre de femmes allemandes qui ont été violées"
"A Nuremberg, en cinquante trois minutes, mille ans d'Histoire furent anéanties"
"Dresde ne disposait d'aucune industrie de guerre significative, mais l'enjeu n'était pas celui-là. Le but était de faire le plus grand nombre possible de victimes"
"Nous voulons tout, tout de suite, car la "Grande Faucheuse" peut venir nous prendre dès ce soir"
"Il était crucial pour Moscou de mettre la main sur un maximum de spécialistes du nucléaire, de documents, de matériels de recherche, de laboratoires, d'uranium"
"La seconde guerre mondiale coûta la vie à, au moins, 41 millions d'Européens : 14 millions de soldats, et 27 millions de civils."
"Pour savoir où en est un pays, il faut voir comment les aînés et les plus jeunes s'y portent"
"12 millions d'Allemands de souche furent expulsés d'Europe centrale, le plus grand déplacement de population de l'Histoire mondiale"
"Le plan Marshall donna aux Européens une nouvelle conscience d'eux-mêmes" ; "Il contribua à banaliser la coordination des politiques économiques"
"L'effondrement presque total des Empires coloniaux alla de pair avec un essor économique sans précédent de leurs métropoles."
"La vision névrotique que se fait le Kremlin de la situation mondiale réside dans un sentiment instinctif d'insécurité, qui est de tradition en Russie"
"La politique est un travail de force. C'est une affaire d'instinct, une affaire de goût"
08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
08/04/2009
Le ridicule et la honte
Qui tient des propos ridicules ?
Celui qui ose le néocolonialisme et donne des leçons à l'"Homme africain" ? ou celle qui affirme que ceux-ci ne sauraient être "la voix de la France" ?
Qui humilie notre pays ?
Le Président que la majorité des électeurs a choisi, ou celle qui demande pardon ?
Copé et Lefebvre rivalisent de condamnations. Ce sont les propos de Sarko qui, sur le fond, surtout de la part d'un Chef d'Etat, restent indéfendables...et que personne n'ose défendre !
10:44 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique
Secret bancaire
COUP DE SIFFLET FINAL POUR LE SECRET BANCAIRE EN 2014
La commission économique du Parlement européen réclame la fin du secret bancaire en Europe, en 2014 au plus tard, afin d'enrayer une fraude fiscale estimée à quelque 200 milliards d'euros par an.
La commission des Affaires économiques et monétaires du Parlement européen a suivi les propositions du député socialiste européen Benoît Hamon sur la révision de la fiscalité de l'épargne.
Le maintien du système opaque de retenue à la source dans quelques Etats membres et le manque de coopération entre les administrations fiscales encouragent l'évasion fiscale. Le scandale des comptes secrets de contribuables allemands au Liechtenstein en est une illustration récente.
Alors que des sommes colossales ont été investies par les pouvoirs publics pour sauver les banques, il est logique d'attendre en contrepartie de la part des banquiers qu'ils aident les Etats de l'Union à récupérer l'impôt que la fraude fiscale leur soustrait.
On estime à environ 200 milliards d'euros par an le coût global de l'ensemble de la fraude fiscale pour les administrations fiscales européennes.
Cette contrepartie effective commence par la généralisation de l'échange automatique d'informations.
Nous proposons en outre que toutes les personnes morales y compris les fondations ou les Trusts paient cet impôt, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
Pour en être sûr, nous avons listé les entités et constructions juridiques à qui nous demandons de démontrer qu'elles s'acquittent bien de l'impôt sur les revenus tirés de l'épargne. Nous identifions en outre les juridictions qui abritent ces entités.
Si l'Europe veut être plus efficace contre l'évasion fiscale, il faut en outre que tous les revenus issus de placements financiers soient soumis à la fiscalité de l'épargne. Je regrette que la droite s'y soit opposée aujourd'hui. le Groupe socialiste reviendra à la charge sur ce point en vue du vote final du Parlement européen prévu au cours de sa session plénière du 21 au 24 avril.
08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
07/04/2009
Bérégovoy, le dernier secret
Bérégovoy
Le dernier secret
Jacques Follorou
Editions Fayard
J'ai rencontré Pierre Bérégovoy dans les années 70. Il était alors un des dirigeants importants du PS. Il m'a semblé très "raide", imbu de lui même, d'un accès distant envers le jeune Secrétaire général des cheminots socialistes, que j'étais, ce qui n'avait entraîné (au contraire ?) aucune sympathie de la part de l'ancien cheminot qu'il était. Comme beaucoup de personnes de petite taille, il se tenait très droit, ne voulant pas en perdre un pouce. Comme l'écrit l'auteur dans une litote : "il n'a pas la fibre démonstrative" ; "la nature réservée de Pierre Bérégovoy ne se prêtait guère aux effusions factices".
J'ai rencontré un peu plus tard son frère Michel, lui aussi ancien cheminot, devenu député de la banlieue de Rouen. Le moins que l'on puisse dire est qu'il était différent : Michel était resté un homme du peuple et qui en jouait avec roublardise, avec un contact "populaire" qui assurait ses réélections, alors que Pierre allait d'un parachutage à l'autre, de défaite en défaite, de Brive à Maubeuge, jusqu'à son atterrissage dans la Nièvre, par volonté présidentielle. "Bérégovoy a toujours manqué de charisme et de racines".
L'auteur retrace l'itinéraire de Pierre Bérégovoy : petit fils d'immigré, d'une famille ouvrière, devenu Premier Ministre, par son talent et par son travail acharné, voyant son rêve de Présidence de la République brisé par la lourde sanction électorale qui marque la fin de sa résistible ascension. La SNCF, EDF, le syndicalisme, la SFIO, le PSU, Mendès-France, Alain Savary, et enfin Mitterrand, avec la frustration de ne jamais faire partie d'aucun des cercles rapprochés. Il se voulait "le gestionnaire, dans le sillage de François Mitterrand, le visionnaire".
Le livre commence et se termine par son suicide, qu'aucun militant socialiste de notre génération ne pourra oublier. "L'annonce de la mort de Pierre Bérégovoy est un traumatisme collectif, car elle sonne comme un échec de la gauche". Nous nous souvenons tous de l'acharnement du juge Thierry Jean-Pierre, qui entrera ensuite en politique, au Parlement européen, à la droite de la droite, et des campagnes de presse, en particulier du "Canard enchaîné" à propos du prêt immobilier d'un million de francs, sans intérêt, accordé par un riche ami du Président.
Le "dernier secret", qui justifie le titre du livre, c'est que "Béré", comme nous l'appelions familièrement, hors de sa présence, voulait protéger les siens, qui avaient profité de largesses douteuses de ces hommes d'argent, ces "aventuriers des affaires" que l'homme de pouvoir Bérégovoy s'était mis à fréquenter un peu plus que ne l'exigeait le sauvetage d'entreprises nivernaises en difficulté. "Ces gens qui n'auraient jamais parlé aux socialistes s'ils n'avaient pas été au pouvoir".
L'auteur fournit une explication à laquelle tous les militants, en particulier les élu(e)s pourront souscrire : "Que suggérer à un homme politique qui a imposé à l'ensemble de sa famille près de 40 ans de vie militante et de week-ends passés sur les routes, en meetings, en salles enfumées ? La culpabilité des hommes politiques vis-à-vis de leur entourage familial est une donnée méconnue". Il avait un "sentiment de dettes" et voulait "payer le prix de son absence" ; "l'ambition personnelle cohabitait avec les scrupules du père de famille et de l'époux".
Extraits :
"Son absence d'humour et d'autodérision transformaient toute critique en blessure mortelle"
"Avait-il réellement été séduit par la comédie du pouvoir et son cortège de courtisans aux faux airs d'amis qui, comme autant de papillons attirés par les ors de la République, vous quittent dès que la lumière s'éteint ? Il s'était habitué à cette déférence et à ces sollicitations que l'on prend pour soi alors qu'elles ne visent que votre image".
"En se tuant, l'homme d'Etat a effacé l'homme de faiblesses".
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique
06/04/2009
OTAN : un nouveau Secrétaire général qui pose problème
Le Sommet de l'OTAN a désigné le nouveau Secrétaire général.
Comme d'habitude, c'est un Européen.
Mais ce n'est pas un Européen comme les aurtres : il vient du seul pays de l'Union européenne qui ait obtenu un "opting out" sur la Politique Européenne de Sécurité et de Défense.
Cet ex Premier Ministre danois est donc le plus mal placé :
_ pour constituer un pôle européen pour équilibrer les USA au sein de l'organisation
- pour améliorer l'indispensable et lacunaire coordination entre l'OTAN et la PESD
La Turquie, pays supposé laïc, est le seul à avoir objecté, parce que le Danemark a autorisé la publication de dessins mettant en cause supposé être "Très Miséricordieux" !
20:19 Publié dans sécurité, défense | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : otan, europe