31/01/2010
une histoire alternative des Etats-Unis
Une histoire populaire de
L’empire américain
Howard Zinn, Mike Konopacki, Paul Buhle
Editions Vertige graphic
Il s’agit de la mise en bandes dessinées, en noir et blanc, par le dessinateur Mike Konopacki, du livre du professeur de sciences politiques à l’université de Boston, Howard Zinn, sous la direction de l’éditeur et scénariste Paul Buhle.
Histoire « Populaire » ? Tout dépend du sens que l’on donne à ce mot, car il faut bien du courage pour prendre à « rebrousse poil » l’orgueil démesuré des Américains pour leur pays. Histoire « radicale » assurément que ses adversaires dans le pays traitent probablement de « communiste », mais qui devrait avoir du succès dans les pays où le sentiment anti-américain est aussi présent que le coca-cola.
« Tout au long de notre histoire, notre armée n’a pas été utilisée pour des objectifs moraux mais pour étendre le pouvoir économique, politique et militaire. »
Tout y passe pour démontrer cette phrase : la guerre américano-mexicaine de 1846, les guerres indiennes (massacre de Wounded Knee en 1890), la terrible répression des grévistes en 1892, les 103 interventions américaines dans d’autres pays entre 1798 et 1895, Cuba, les Philippines, la Première guerre mondiale, « une aubaine pour les industriels et les banquiers des Etats-Unis, le massacre des mineurs grévistes du Colorado, la ségrégation et la lutte pour les droits civiques, le Vietnam, bien entendu, la lutte contre les progressistes latino-américains, au profit des pires dictatures, pour finir par l’Irak et une conclusion : « Qu’est-ce qu’un Empire sans guerre ni conquête ? ».
Le parti-pris est évident, mais, en face, la propagande est tellement puissante et systématique…
08:25 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bd, histoire
30/01/2010
Mort d'un trimardeur
Mort d'un trimardeur
Arthur Upfield
Grands détectives 10/18 n°2345
Sélection FNAC 2009 "100 polars"
Réédité en 2009, ce livre, publié pour la première fois en Australie en 1945, est, selon l'éditeur, l'un des meilleurs d'Arthur Upfield, bourgeois anglais "expédié" par ses parents en Australie à la fin du XIXe siècle, et considéré comme "le père du polar ethnologique".
Pour ceux qui aiment le dépaysement, ce livre n'a pas pris une ride, sauf peut-être le mot "trimardeur", dont il ne reste que le mot d'argot "trimer" (travailler dur), plus utilisé par mon père que par mes petits enfants...
Le "grand détective" d'Arthur Upfield est l'inspecteur Bonaparte, dit "Bony", métis qui allie les qualités d'observation des aborigènes à la culture britannique, "enquêteur qui a pour spécialité les crimes commis dans la brousse australienne".
Ses aventures se déroulent le long d'une trentaine de volumes 10/18.
Celle-ci se déroule en "Nouvelle-Galles du Sud". J'ai regardé sur la carte : c'est la région de Sydney et Melbourne, mais l'enquête se déroule en plein "bush" australien, "au milieu de nulle part".
Impossible de découvrir le coupable de cette série de meurtres avant le dernier chapitre tant l'auteur s'amuse à nous lancer sur de fausses pistes.
"Pourquoi les hommes s'entêtent-ils à croire que le succès dépend de l'activité musculaire ?"
"Il avait atteint l'âge où la beauté de la personnalité est plus appréciée que la beauté de l'enveloppe corporelle".
08:51 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
29/01/2010
Invictus
Invictus
De Clint Estwood
Avec Morgan Freeman et Matt Damon
"Inspiré d'une histoire vraie", comme il est possible de le lire parfois au début de certains films.
Une histoire vraie comme seule l'Histoire peut les imaginer : Nelson Mandela, pendant 27 ans prisonnier politique en raison de sa lutte contre le système d'apartheid, élu Président de la République, a l'intelligence de comprendre que la construction d'une nation "arc-en-ciel" suppose une réconciliation et des symboles forts.
Ce symbole sera l'équipe nationale de rugby, les "Springboks".
Comme dans de nombreux autres pays, en Afrique du Sud, le rugby était un sport pratiqué dans les universités (blanches), les classes populaires (noires) préférant le foot.
La Coupe du Monde devant se dérouler en Afrique du Sud, Mandela a l'intuition que cela constitue une formidable occasion d'unifier le pays dans une même ardeur patriotique, même si l'équipe est constituée presque exclusivement de blancs.
Il va galvaniser cette équipe, avec l'aide de son capitaine, blanc, François Pinaard.
Film émouvant de deux heures que l'on ne voit pas passer. A aller voir et à recommander à nos enfants et grands petits enfants. Idéal pour les professeurs d'instruction civique et d'Histoire. Pas mal non plus pour les entraîneurs de rugby...
J'ai eu la chance de rencontrer Nelson Mandela, en Afrique du Sud, il y a une quinzaine d'années, j'ai été stupéfié par la façon dont Morgan Freeman incarne totalement Nelson Mandela, même s'il est plus grand que le vrai.
C'est le, tout petit, bémol : Matt Damon n'est pas assez grand pour porter le n°6 qui correspond au poste de 3ème ligne. Mandela, le jour de la finale, a symboliquement porté le même maillot que celui du capitaine des Springboks : contrairement à Morgan Freeman, Nelson Mandela est peu crédible à ce poste, alors que Morgan Freeman est tout à fait crédible en Président !
09:17 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma
28/01/2010
les coulisses du conlit ivoirien
Adieu, Abidjan-sur-Seine !
Les coulisses du conflit ivoirien
Guy Labertit
Autres Temps Editions
Guy est un ami. Laurent Gbagbo est l'ami de Guy. J'ai donc un préjugé favorable.
Malheureusement le sous-titre ne tient pas vraiment ses promesses.
Nous n'apprenons rien sur les "coulisses du conflit ivoirien". Rien qui ne soit déjà connu.
Il s'agit d'un plaidoyer, argumenté, de mon ami Guy Labertit en faveur de son ami Laurent Gbagbo, Président de la Côte d'Ivoire.
Je ne sais toujours pas qui a payé les équipements (véhicules 4x4, téléphones satellitaires, etc.) des putschistes venus du Burkina Faso en 2002. L'explication par "le casse de la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest" n'explique pas les circuits du financement.
Qui sont les "véritables instigateurs" ?
Je ne sais toujours pas pourquoi Chirac et Villepin étaient si acharnés contre le Président ivoirien. Parce ce que ce Président est socialiste ? Parce qu'il refusait d'entrer dans le modèle de la "Françafrique" ?
Guy a raison de dénoncer les "accords de Marcoussis", Villepin se vantant d'avoir "tordu le bras" d'un Président élu, et celui-ci a eu raison de refuser de voir nommer les putschistes aux ministères de la défense et de l'intérieur, ce que Villepin entendait bien lui imposer.
Je me souviens d'avoir vu à Abidjan tous les réfugié(e)s ayant fui le Nord aux mains des rebelles. Je n'ai pas eu connaissance de mouvements de population dans les sens inverse.
L'exemple ivoirien, c'est l'illustration des difficultés de l'Afrique pour sortir du colonialisme et pour conforter la démocratie.
En quoi ces partages du pouvoir entre élus et rebelles sont-ils des avancées démocratiques ?
N'est-ce pas légitimer les rebellions et encourager de futurs coups d'Etat ?
Il suffit donc d'être "chef de guerre" pour partager le pouvoir, sans d'autre légitimité que la force des armes ?
Pour sortir de l'étreinte de la France, le Président ivoirien a passé un accord avec le porte-parole de ceux qui avaient voulu le renverser, et l'a nommé Premier ministre.
Le livre ne nous l'apprend pas, mais nous explique que c'était la seule solution. Mais sur quelle ligne politique, pour accomplir quelles réalisations, se fait cette cohabitation, ce partage du pouvoir ?
"Les crises prennent souvent naissance dans des scrutins discutables"
"Une fois étouffés ses premiers cris d'orfraie, l'ectoplasmique communauté internationale a digéré toutes les impostures électorales imposées aux citoyens du continent africain"
"Les rébellions sont de fausses solutions à de vrais problèmes"
"Les bien-pensants du monde occidental aiment surtout la gauche martyre, plus que vivante !"
"Parti très hexagonal et sans âme hors des frontières" (à propos du PS, dont il fut le "délégué Afrique" pendant treize ans)
"Le peu d'intérêt qu'accorde à l'Afrique une classe politique française très hexagonale et volontiers chauvine"
"Les médias télévisés jouent, par nature, sur les registres de l'émotion et de la simplification"
14:47 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique, politique
27/01/2010
De Vilvorde à Anvers
UNE DÉLÉGATION D'EURODÉPUTÉS SOCIALISTES ET DÉMOCRATES Á LA RENCONTRE DES TRAVAILLEURS DE L'USINE D'OPEL Á ANVERS
Une délégation d'eurodéputés socialistes et démocrates, emmenée par la belge Kathleen Van Brempt se rend aujourd'hui à l'usine d'Opel à Anvers pour y rencontrer les syndicats et travailleurs.
"Nous voulons par ce déplacement marquer notre solidarité avec les travailleurs d'Opel. La fermeture annoncée de l'Usine est un coup dur pour la Flandre, la Belgique mais aussi l'Europe. Face aux restructurations d'entreprises, l'Europe n'est pas totalement démunie et sans pouvoirs. Il faut défendre aujourd'hui la solidarité européenne", a déclaré Kathleen Van Brempt, chef de file de la Délégation des eurodéputés belges.
Cela me rappelle la grande manifestation, à Bruxelles, contre la fermeture de l'usine Renault de Vilvorde. A l'appel de la confédération Européenne des Syndicats. Avec la participation de Lionel Jospin.
Sarkozy, lui, veut que les Français achètent des voitures fabriquées en France.
Ai-je tort de rouler dans une twingo fabriquer en Slovénie ?
Aurais-je du acheter une Toyoto fabriquée dans le Nord ? Mais comment être certain que ma Toyota est assemblée en France ?
Les Belges peuvent-ils espérer rouler dans des voitures fabriquées en Belgique ?
J'ai visité, en Corée, une usine de voitures appartenant à Renault, dirigée par un Français salarié de cette firme. J'ai vu sortir de la chaîne des voitures de trois marques différentes...
08:44 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe