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15/01/2010

City Island

City Island

De Raymond De Felitta

Avec Andy Garcia

 

J’ignorais totalement qu’à côté du Bronx se trouve une petite île paradisiaque, ancien village de pêcheurs reconverti en petit port de plaisance, avec vue imprenable sur la grande ville.

Petit fils d’immigrés italiens, le chef de famille y gagne sa vie comme officier au centre pénitentiaire (avec quelques réflexions bien envoyées sur les soi-disant « prisons quatre étoiles »), sa femme travaille dans un bureau, et les deux enfants sont supposés suivre leurs études.

Dans cette famille, tout le monde a ses secrets, à commencer par le plus bénin : prétendre avoir cessé de fumer.

Andy Garcia a deux énormes secrets, y compris pour sa femme : il a eu un fils avant mariage, qu’il a abandonné en même temps que la mère de l’enfant, et il prend en cachette des cours de théâtre.

Les secrets des enfants sont également « gratinés » et, comme ceux de leur père ils ne vont pas manquer de surgir.

Il ne manque qu’un psy et un rabbin pour se croire dans un film de Woody Allen de la période newyorkaise.

Les rôles secondaires sont à la hauteur d’un excellent Andy Garcia.

On ne pourra plus dire « triste comme un gardien de prison ».

08:58 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

14/01/2010

En Afghanistan

En Afghanistan

 

Rory Stewart

 

Prix "Témoin du monde" 2009 de "Radio France Internationale"

 

Editions Albin Michel

 

 

Une histoire de fou. Un jeune enseignant, ancien diplomate, fou de marche à pied, après avoir marché en Iran, au Pakistan, en Inde, au Népal, décide, dès que les talibans sont chassés du pouvoir en Afghanistan, d'accomplir le "chainon" qui lui manquait : la traversée, à pied,  d'Ouest en Est de l'Afghanistan, d'Hérat à Kaboul, par le centre, donc par les montagnes, en hiver, avec des cols à plus de 4.000 mètres d'altitude, sur les traces de Babur, le premier empereur moghol de l'Inde (début du XVIe siècle), demandant l'hospitalité chaque soir au nom de l'obligation islamique d'accueil de l'étranger.

"Les religions, comme les caravanes de chameaux, semblent éviter les cols de montagne".

 

Il en résulte une plongée dans les profondeurs de l'Afghanistan, là où il n'y a pas d'électricité, et où les copies de kalachnikovs sont quasiment les seuls signes de modernité, dans des villages dont les femmes ne se sont jamais éloignées de plus de quelques kilomètres. Elles ne sont pas voilées, mais ne restent pas seules avec les étrangers.

 

Traversée de l'Hazarajat, carrefour des cultures persane, hellénique et hindoue ("l'Afghanistan était le pays où le bouddhisme avait rencontré l'art de la Grèce d'Alexandre"),  le pays des Hazaras, descendants, depuis 1216,  des guerriers moghols de Gengis Khan, chiites, donc soutenus par l'Iran, mais minoritaires, pauvres,  et donc discriminés dans le reste du pays par leurs puissants voisins Tadjiks et Pachtouns. "Les Hazaras haïssent l'idée d'un gouvernement centralisé, parce qu'ils l'associent à la domination d'autres groupes ethniques".

 

Rencontres de seigneurs féodaux toujours en rivalités, sur fond d'occupations russe puis talibane, particulièrement sanglante. "Nulle part ailleurs en Afghanistan, la cruauté des talibans n'a semblé si totale ou si ethniquement orientée". "L'Occident a peu fait attention aux massacres des Hazaras. Ce qui l'émouvait, c'était la destruction des bouddhas de Bamiyan, ou le sort du lion du zoo de Kaboul". 

 

Contraste entre les villages montagnards et Kaboul. Critiques de la bureaucratie internationale et des ONG (sauf "Médecins Sans Frontières"). "La plupart des décideurs ne savent presque rien des villages où vivent 901% de la population".

 

 

 

"Personne n'exige davantage qu'une charmante illusion d'action pour le monde en développement"

 

08:37 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, afghanistan

13/01/2010

inventaires

Droit d'inventaires

 

François Hollande

 

Entretiens avec Pierre Favier

 

Editions du Seuil

 

 

Après onze années à la tête du PS (un record) François Hollande dresse les inventaires.

Sa carrière, après l'ENA,  commence à l'Elysée, comme conseiller du conseiller (Attali), puis directeur de cabinet de Max Gallo, tout en s'investissant sur le terrain électoral corrézien,  sur lequel il lui faudra de longues années d'efforts avant d'être couronné de succès.

Faute d'avoir préparé sa succession, ou par manque d'autorité politique pour le faire, son parcours de Premier Secrétaire s'est arrêté au Congrès de Reims.

 Ces inventaires prennent, bien évidemment une forme de justification, avec des éclairages pour aider à comprendre.

 

Il explique ce qu'il entend par " réformisme de gauche", indiquant des pistes pour l'avenir, dont il entend bien ne pas être absent. Il critique et fait des propositions, en particulier dans le domaine fiscal, une de ses spécialités ("Il est bien plus qu'un système de redistribution. Il donne à la société des leviers pour produire davantage et mieux."."Le rendement de l'impôt sur le revenu, en dix ans, a diminué de près de 30%").

 

Je m'inscris totalement en faux à l'égard de son affirmation selon laquelle : "les chefs de gouvernements (socialistes) répugnaient, sauf Jospin, à venir (aux réunions du Parti Socialiste Européen)". Je suis bien placé pour savoir qu'ils y venaient tous, avant chaque réunion du Conseil. Et si François Hollande a raison d'écrire qu'ils n'ont pas été capables "de prendre une initiative institutionnelle forte", c'est parce que leur priorité n'était pas institutionnelle mais la lutte contre le chômage qui les obsédaient.

 

C'est un livre d'entretiens, donc facile à lire, avec Pierre Favier qui était le représentant de l'AFP à l'Elysée pendant la "décennie Mitterrand", qu'il a décrite en quatre volumes.

 

Il manque à ce livre ce qui caractérise tant François Hollande : l'humour, dont je n'ai pas trouvé la moindre trace.

 

 

09:58 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, ps

11/01/2010

Cabinda : un peu d'Histoire

Cabinda

 

La tragique agression contre le car de l'équipe nationale togolaise de foot ("les éperviers") vient de remettre en lumière la revendication indépendantiste de ce territoire.

Pourquoi Cabinda fait-il partie de l'Angola alors qu'il n'y a pas de continuité territoriale ?

Comme partout en Afrique la réponse est : héritage colonial et accord entre puissances européennes !

 

En 1884 le Portugal et la Grande-Bretagne signent un Traité reconnaissant, entre autres points, la souveraineté portugaise sur les deux rives de l'estuaire du Congo, alors considéré comme "le Danube de l'Afrique".

Motivation britannique ? Comme souvent en Afrique à cette époque : contrecarrer l'influence française, qui se développe de Pointe-Noire à Brazzaville.

C'est un des 249 traités signés par le Portugal et la Grande-Bretagne entre 1882 et 1905.

La même année 1884 se réunit la Conférence de Berlin ayant pour but essentiel la reconnaissance internationale de "l'Association Internationale du Congo", propriété du Roi des Belges, Léopold, qui obtint le soutien de Bismarck.

La Grande-Bretagne laisse tomber son appui au Portugal en échange de la promesse de la liberté commerciale sur le territoire congolais.

Léopold, qui tient à ce que "son" Congo ait un débouché maritime propose au Portugal d'échanger  l'estuaire du fleuve contre d'autres territoires...qui s'avèreront diamantifères !

Début 1885, la Conférence de Berlin s'éternisait. Les puissances en avaient assez des atermoiements du Portugal, et elles l'obligèrent à abandonner la rive droite du Congo...à l'exception de Cabinda, coupé du reste de l'Angola par l'embouchure du fleuve, sous contrôle belge.

 

Depuis 50 ans le principe absolu en Afrique a été de ne pas remettre en cause les frontières héritées de la colonisation, car cela présenterait le risque d'une explosion générale (Casamance, Katanga, Biafra,  etc.).

 

Comme l'a prouvé le règlement du contentieux entre le Nigéria et la Cameroun sur la péninsule de Bakassi, les Africains préfèrent s'en remettent à la cour internationale de justice de La Haye, et celle-ci base ses jugements sur les traités coloniaux.

 

Le "Front pour la  Libération de l'Enclave de Cabinda" (F.L.E.C.) a été très actif dans les années 90, aidé et armé, plus ou moins ouvertement, comme l'Unita de Sawimbi, contre le gouvernement "socialiste" angolais, multipliant les incursions sanglantes depuis le Zaïre, parfois enlevant des étrangers contre rançon.

Aujourd'hui la "guerre froide" est terminée. Les compagnies pétrolières, y compris américaines, souhaite la paix et la stabilité de la région. 60% du pétrole angolais sont exploiter off-shore dans les eaux territoriales angolaises, au large de Cabinda, et le FLEC semblait en sommeil.

 

L'essentiel du territoire de Cabinda est couvert par la forêt équatoriale de Mayombe.

Il est possible de comprendre que les 200.000 Cabindais puissent souhaiter être les seuls bénéficiaires de la manne pétrolière. Et tout aussi facile de comprendre que le gouvernement angolais n'est pas prêt d'y renoncer.

Depuis plusieurs années celui-ci a accordé une large autonomie aux élus de Cabinda et a fait de réels efforts d'investissements, en particulier dans les infrastructures et le secteur social.

La Coupe d'Afrique des Nations, et le stade, flambant neuf,  construit par les Chinois, sont des symboles forts, voulus par le gouvernement angolais. Il n'est pas étonnant qu'une des nombreuses branches dissidentes du FLEC s'y soit attaquée.

Comme l'a dit leur porte-parole après l'attaque meurtrière : "Nous nous battons pour la terre que Dieu nous a donnée"...

15:24 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique, can

"auditions" des Commissaires européens : posez vos questions !

LES SOCIALISTES&DEMOCRATES  EUROPEENS INVITENT LE PUBLIC A PARTICIPER AU GRAND ORAL DES FUTURS COMMISSAIRES

 

Les eurodéputés socialistes et démocrates invitent dès aujourd'hui les citoyens européens à soumettre leurs questions aux futur(e)s Commissaires en vue de leurs auditions prévues cette semaine à Bruxelles.

 

Le groupe S&D fort de ses 184 membres a préparé des questions détaillées pour tester les 26 candidats qui se présenteront individuellement devant les député(e)s des différentes commissions spécialisées du Parlement européen lors de sessions de questions-réponses de trois heures chacune.

 

Le Groupe socialiste européen propose que les citoyens envoient dès aujourd'hui les questions qui les préoccupent sur son site internet à http://tiny.cc/MlTc2 et s'engage à retenir les meilleures d'entre elles.

 

Nous voulons que les gens s'impliquent lors de ces auditions car les décisions prises par la Commission européenne nous concernent tous. Nous devons nous assurer que les meilleurs candidats seront désignés pour les cinq prochaines années.

 

Ces auditions  s'étaleront sur 10 jours.

 

Nous souhaitons que ces auditions soient les plus possibles interactives. Durant les auditions, le Groupe socialiste européen utilisera Twitter et le "live blogging" pour aider le public à suivre ce qui se passe et à envoyer directement leurs commentaires.

 

Les auditions des Commissaires européens doivent se concentrer sur la compétence des candidats et leur aptitude à assumer les fonctions pour lesquelles ils ont été désignés. Les  auditions doivent porter sur l'avenir.

08:31 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe