Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

13/02/2023

Qui donc a tué le PS ?

Autopsie du cadavre

Olivier Pérou

éditions Fayard

 

Le livre a été écrit avant les contestations sur la réélection du 1er Secrétaire du PS. Malheureusement, dans l'état actuel des choses la réponse semble évidente : il s'agit d'un suicide !

L'auteur, Olivier Pérou est en charge de la Gauche au sein de la rédaction de l'Express.

Il définit sept suspects : Anne Hidalgo, candidate soutenue par le PS, mais pas vraiment candidate socialiste, François Hollande et son quinquennat tellement raté qu'il n'a pas pu être candidat, Bernard Cazeneuve, préssenti mais qui n'a pas voulu porter le drapeau/fardeau, Arnaud Montebourg tenté par un nouveau cabotinage, Christiane Taubira et son esprit de revanche contre le PS, Jean-Luc Mélanchon dont les scores lui permettent de mépriser le PS, et Olivier Faure en personne qui semble vouloir brader la maison.

 

"Olivier Faure a décidé de se ranger derrière Jean-Luc Mélanchon pour s'affaler dans le confort de l'opposition."

"Ceux qui s'aventurent dans la course à l'Elysée ont tous un point commun : la folie"

"J'en ai vu des roublard. J'ai été seigneur féodal socialiste et je connais la maison." (Jean-Luc Mélanchon)

"Le moment sera idéal pour récupérer ce qu'on lui a volé, le drapeau socialiste, mais certainement pas le parti"

"Il voulait être le dernier des socialistes dont les livres d'histoire se souviendraient, le dernier des présidents socialistes. Il fallait donc tuer la machine à gagner des élections et à produire des présidents."

 

 

07:43 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, ps

15/04/2014

Harlem Désir maltraité

Pas une sinécure

 

 

Être Premier responsable du PS n'est manifestement pas une sinécure. Surtout quand les socialistes sont au pouvoir.

Tout le monde sait que Jospin a connu des moments difficiles dans cette responsabilité quand Fabius était Premier ministre, et il n'a pas caché sa joie de quitter la fonction pour entrer au gouvernement.

Après lui, le mandat de chaque Premier Secrétaire était moitié plus court que celui de son prédécesseur.

 

Tout cela pour dire que j'ai trouvé la presse honteusement injuste à l'égard d'Harlem Désir, militant dans l'âme et gros travailleur.

Scandaleusement injuste de nier ces connaissances européennes alors qu'il travaille depuis si longtemps comme Parlementaire européen, y ayant eu des responsabilités éminentes.

Je le connais assez bien et j'ai été choqué par cette démolition systématique.

 

Je ne connais pas Cambalédis. Un petit-fils d'émigré grec remplace le descendant d'un esclave affranchi. Le PS a encore quelques racines saines.

J'espère que son expérience de l'OCI, le même groupuscule trotskyste que Mélanchon, lui permettra de surnager au milieu des courants et sous-courants du PS.

 

Mais les problèmes du PS ne sont-ils pas beaucoup plus profonds ?

 

  

15:09 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ps

10/06/2013

Pierre Mauroy le réel et l'idéal

"Mon" Pierre Mauroy

 

 

Des pages entières dans les journaux, y compris avec des erreurs, même dans Le Monde, journal de référence, des témoignages sur toutes les chaînes de télévisions et de radios. J'ai quand même envie de parler de Pierre Mauroy que j'ai beaucoup fréquenté pendant 20 ans.

 

C'est en 1978, j'avais à peine 30 ans,  que j'ai rencontré Pierre Mauroy pour la première fois, et décidé de rejoindre son équipe. Il était impossible de ne pas tomber en sympathie avec la simplicité et l'humanité de son abord.

C'était la préparation du Congrès de Metz. Celui de l'affrontement entre Mitterrand et Rocard, et au milieu Pierre prêchait pour la synthèse, le rassemblement. Je me suis mis en congé de la SNCF pendant quelques semaines pour faire campagne et, en bon cheminot, j'expliquais : "quand on a deux locomotives, il faut les faire tirer dans le même sens, sinon le train se disloque". Malheureusement ceux qui voulaient l'affrontement étaient plus nombreux que les rassembleurs. Pierre et ses amis ont été remplacés dans leurs responsabilités au PS par de jeunes énarques conduits par Jospin et Fabius.

 

Mais les liens entre Pierre et François Mitterrand étaient suffisamment solides pour perdurer. Pendant cette période, je rendais visite régulièrement à l'équipe de Pierre, dans ses petits bureaux.

En 1980 Pierre Mauroy a signé une belle lettre, préparée et transmise par Marie-Jo Pontillon, pour appuyer ma candidature au secrétariat du groupe socialiste européen. J'y suis toujours !

En 1981, j'ai souvent fait l'aller et retour Bruxelles / Paris, en refusant la proposition de revenir vivre à Paris la formidable période de la Gauche rassemblée au gouvernement.

Je garde de cette période une photo de nous deux prise dans la cour de Matignon. Pierre Mauroy voulait rassembler la Gauche, et au delà de la Gauche, comme il voulait rassembler les socialistes.

 

En 1986, de nombreux socialistes européens pensaient à Pierre pour devenir le Président de "L'union des Partis Socialistes de l'UE", qui deviendra le Parti Socialiste Européen. J'avais servi d'intermédiaire, avec Pierre, et avec Lionel Jospin, le Premier Secrétaire de l'époque. Mais Lionel avait d'autres idées en tête. D'abord confier à Pierre la Fédération des élus socialistes.

En 1988, Lionel devient ministre, Pierre, candidat au poste de Premier Secrétaire, me charge de "sonder" quelques députés européens socialistes, français. De mes conversations, il ressort clairement que le CERES et autres "gauches" autoproclamées du PS ne se mêleront pas du duel. Vainqueur, Pierre, comme toujours, cherche l'apaisement, et confie à Laurent Fabius la tête de la liste socialiste aux élections européennes de 89. Cela n'empêche pas ses lieutenants, derrière Claude Bartolone, de pratiquer un harcèlement permanent, jusqu'au calamiteux Congrès de Rennes.

A la demande de Pierre je deviens secrétaire général adjoint de l'Union des partis socialistes de l'UE.

 

Au début des années 90,  Pierre Mauroy succède à Willy Brandt à la tête de l'Internationale socialiste. Afin d'avoir une bonne coordination entre l'IS et le Parti Socialiste Européen, Pierre obtient que je devienne Secrétaire général de cette organisation.

 

Nous nous retrouvons fréquemment dans différentes capitales, européennes ou non. Il me parle de Lille, de ses projets pour sa ville, à laquelle il veut donner une dimension internationale. Un jour, il m'invite à déjeuner dans sa mairie et me propose de devenir son adjoint chargé de cette dimension internationale. J'achète un appartement à Euralille, à côté de la gare TGV, signées par des architectes de renom, deux grandes fiertés du maire.

Mais Pierre Mauroy, craignant des élections difficiles, propose, quelques mois plus tard, à Martine Aubry de venir s'installer au beffroi. Comme Pierre l'a raconté dans son dernier livre, Martine est venue avec des exigences, et un certain nombre d'amis de Pierre en ont fait les frais.

Je me rappelle encore le coup de fil qu'il m'a passé, alors que j'étais à Strasbourg pour une session du Parlement européen, à plus de dix heures du soir, pour m'expliquer personnellement la situation. Avec tant de diplomatie et de gentillesse que je ne lui en ai jamais tenu rigueur.

J'apprendrais plus tard, à mes dépends, que tout le monde n'a pas cette élégance dans le monde politique.

 

Je n'ai plus été Secrétaire général du PSE, et lui a quitté quelques mois plus tard la Présidence de l'IS. Nos rencontres se sont espacées, mais il est  resté un homme qui a marqué ma vie, et forgé mon orientation politique, dans la lignée de Jean Jaurès : "aller à l'idéal, comprendre le réel". 

 

 

19:14 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mauroy, ps, politique

11/01/2011

Petits meurtres entre camarades

Petits meurtres entre camarades

Enquête secrète au cœur du PS

David Revault d’Allonnes

Editions Robert Laffont

 

« Quatre camarades, deux garçons, deux filles, une seule possibilité ». Pas étonnant donc que tous les coups soient permis entre ces quatre là. Et ce livre est le récit de tous ces « coups ».  « Quarté gagnant, quatuor sanglant ». « Le socialisme est, plus que jamais, un sport de combat ».

Et si cela n’était vrai qu’au plus haut niveau, pour la Présidence de la République…

L’auteur est le journaliste de Libération chargée de « suivre » le PS. Manifestement les protagonistes, et leurs entourages,  lui ont beaucoup parlé, surtout pour dire du mal des concurrent(e)s. Concernant Ségolène, ce sont ses ex ami(e)s et allié(e)s qui en parlent le mieux…pour en dire le pire.

L’histoire commence par l’élection,  contestée, de quelques voix, de Martine Aubry au poste de 1ere Secrétaire du parti, avec fraudes à tous les étages. « Palm Beach version Solferino ». Comme Al Gore en Floride, Ségolène perdra l’élection sur des votes douteux. Et Martine, pendant un an, menacera régulièrement de démissionner. En particulier pendant et après la désastreuse campagne des élections européennes.

 Qui sera candidat(e) pour gagner en 2012 ? « La victoire revient à celui qui tient le dernier quart d’heure » (Carl von Clausewitz).

08:37 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, ps

26/02/2010

exclusions

Article 11.19 : "Lorsqu'un(e) adhérent(e) du Parti est candidat(e) à un poste électif pour lequel les instances régulières du parti ont investi un(e) autre candidat(e), le Conseil national, saisi par l'une des parties en cause, constate que l'indiscipliné(e)  s'est lui (elle) même mis(e) en dehors du Parti et le (la) répute exclu(e)."

 

Article 11.12 (au PS, on parle de la réintégration avant de parler d'exclusion) : "Tout(e) citoyen(e) exclu(e) -ou réputé(e) exclu(e) du parti ne peut être réadmis(e) qu'après un délai de deux années.

La décision de réintégration est prise par le Conseil national, ou le Bureau national des adhésions, après avis motivé de la fédération et de la section auxquelles appartenait l'intéressé(e) avant son exclusion."

 

 

Lorsqu'avec quelques camarades et amis, j'ai accepté d'être candidat sur une liste de gauche, pour être en conformité avec les décisions du PS de faire partout des listes de gauche, face à une liste "apolitique" ayant l'appui de certains caciques départementaux,  je savais que je me mettais "en dehors du parti".

J'ai été exclu par voie de presse ("Le PS vire JF Vallin"), mais le "conseil national" n'a pas été saisi. Je ne me considère donc pas comme "réputé exclu".

 

Les camarades des cinq fédérations du Languedoc-Roussillon s'appuient sur le même article : leurs listes ont été approuvées par le "conseil national", et le "Bureau" du parti ne peut donc pas les considérer comme exclus.

 

 

 

 

08:46 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : politique, ps