Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08/01/2017

Deux ans après...une biographie de Wolinski

Le bonheur est un métier

Wolinski

éditions Glénat

 

Deux ans qu'il a été lâchement assassiné à coups de Kalachnokov, avec ses amis de Charlie. Lui qui faisait, au deuxième degré et avec humour, "l'éloge de l'obscurantisme" pour "tous ceux à qui le fanatisme a enfin fait comprendre qu'il ne faut pas chercher des raisons de vivre, mais des raisons de mourir".

J'ai déjà parlé de l'album de Cabu, sorti il y a quelques semaines sur les couvertures "auxquelles nous avons échappé".

J'avais parlé également du recueil posthume "50ans de dessins" de Wolinski.

"Le bonheur est un métier" est original et terriblement émouvant. Ont été rassemblés, sur plus de 300 pages, les dessins et les "planches" dans lesquels Wolinski parle de sa vie, de "petit con" à "sémillant septuagénaire". Depuis son enfance à Tunis de petit juif polono-italien jusqu'à une hypothétique "cassette posthume". Une vie de dessinateur de presse, témoin engagé au regard plein d'humanité. Le cul et la politique. "Il ne pense qu'à ça !". Il parle beaucoup également de ses amis de Charlie : Cavana qu'il considère comme son maître, Reiser qu'il aime comme un frère, Cabu qu'il admire...

Il reconnaît honnêtement à quel point il a été agréable de gagner de l'argent en faisant des pubs, malgré la réprobation de son ami Cabu. De San Antonio pour qui il a fait 40 couvertures de livres.

A travers la vie de Wolinki, comment ne pas voir la vie de notre génération ?

 

"J'ai de la chance, j'accède au troisième âge juste à l'époque où il n'y a plus de vieux."

"Qu'est ce que je vais faire dans la vie ? - C'est le genre de question qu'on se pose aussi à 50 ans..."

"On devient adulte lorsqu'on accepte de prendre le risque d'être soi même"

"On est jeune tant qu'on continue à se faire des illusions sur son propre compte."

"Le plus grand soin de l'homme, tant qu'il n'est pas mûr, est de paraître un homme fait, et quand il est un homme fait, de ne pas paraître un homme mûr." (Leopardi)

"L'alcool permet de ne pas se sentir con, il n'empêche pas de l'être !"

"Dieu n'est que l'ombre de l'angoisse existentielle d'une humanité terrifiée par son destin. La foi est une psychothérapie ."

 

14:55 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : charlie, bd

03/06/2015

Quand le dessin sert de catharsis

Catharsis

Luz

éditions Futuropolis

 

Luz, dessinateur à Charlie, à été traumatisé par la fusillade qui a eu lieu dans les locaux de l'hebdomadaire. Comment ne pas l'être ? Comment continuer à dessiner quand les meilleurs copains sont tombés sous les balles de fanatiques ? 

"Ce livre n'es pas un témoignage, encore moins un ouvrage de bande dessinée". Et pourtant il est les deux à la fois. Sa catharsis, faite en dessins, en bandes dessinées, est un témoignage unique et touchant.

Ses dessins racontent, entre autres, sa "boule au ventre", ses mains fatiguées jusqu'à l'impuissance, sa protection rapprochée, la difficulté de vivre en couple après le traumatisme, l'enterrement de Charb, la psy, etc.

 

16:51 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : charlie, bd

12/01/2015

Chacun ses motivations

Rassembler de telles foules, tellement de chefs d'Etats et de gouvernements est remarquable, mais certaines motivations n'étaient-elles pas quelque peu différentes ?

Tout le monde uni dans la lutte contre le terrorisme, mais les premiers ministres hongrois et turc manifestant en faveur de la liberté d'expression ? Il ne manquait que Poutine !

Et le premier ministre israélien en pleine campagne électorale ! Les djihadistes confirment qu'ils mènent la politique du pire.

Belle ferveur oecuménique qui prête à sourire quand on connait les sentiments anti-cléricaux de la bande à Charlie. Manifestation pour le droit au blasphème ? Ou simplement pour dire : cela ne mérite pas la peine de mort ?

Pour la première fois de ma vie j'ai vu la police républicaine acclamée. Parce qu'elle est "black/blanc/beur" ? En raison de ses victimes ? Pour son action de protection des citoyens ? Image durablement changée ?

Charlie doit vivre, au delà de la semaine prochaine. Pourvu que chaque manifestant(e) d'hier prenne un abonnement !

 

 

 

09:50 Publié dans billet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : charlie