Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

07/08/2014

Droit divin

La première fois que je suis allé en Israël, il y a un peu plus de trente ans, j'avais été surpris d'entendre un parlementaire, de droite, expliquer, à la délégation du Parlement européen que j'accompagnais,  que "c'est Dieu qui leur avait donné cette terre". 

Quand le droit du plus fort s'ajoute au droit divin, nous avons la catastrophe que vient de vivre Gaza, et à l'impasse dans laquelle Israël et les Palestiniens se trouvent pour longtemps.

Il est clair que les actuels dirigeants israéliens ne veulent pas d'un Etat palestinien viable avec lequel Israël pourrait vivre en paix. Tout au plus quelques bantoustans inspirés de l'Afrique du Sud du temps de l'apartheid...Ils ont besoin d'un état de tension qui leur convient parfaitement pour gagner les élections, jusqu'à présent.

Cette situation met les Juifs du monde entier au péril de l'antisémitisme qui renait dangereusement. Les sionistes n'en ont cure, puisqu'ils souhaitent tous les accueillir.  

Pour les mêmes raisons, ils n'accepteront jamais un Etat laïc dans lequel vivraient sans distinction de religion, ou d'absence de religion, celles et ceux qui le souhaitent.

Ma compassion va aux victimes de Gaza, et à leurs familles, massacrées au mépris du droit international.

Ma sympathie politique va à mes amis du Meretz qui, en Israël, combattent, avec d'autres, cette politique qui, à long terme, se révèlera suicidaire.

 

16:38 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gaza

10/02/2009

Israël / Palestine : des négociations, vite !

GUERRE DE GAZA: ET MAINTENANT?

 

APPEL

 

 

·        considérant les violations du droit international et du droit humanitaire par les autorités israéliennes dans les territoires palestiniens, en particulier: la "punition collective" que représente le blocus imposé à la population de Gaza; la multiplication des colonies en Cisjordanie; l'édification du "mur" sur les territoires palestiniens; l'arrestation et le maintien en détention de plus de 10 000 prisonniers palestiniens, y compris des enfants; a mise en cause de la libre circulation des Palestiniens sur leurs territoires; l'annexion de Jérusalem-Est; le refus de toute solution au problème des réfugiés...

 

·        considérant la guerre de Gaza, qui restera comme l'opération la plus meurtrière conduite par Israël dans les territoires palestiniens:

 

o       faisant des centaines de morts dans la population civile parmi lesquels un très grand nombre d'enfants;

o       laissant - selon le Commissaire européen Louis Michel - plus de 500 000 personnes sans accès à l'eau potable;

o       conduisant les soldats israéliens à des actes extrêmement graves, tels que la non-assistance aux blessés - selon la Croix Rouge -; les tirs sur des écoles, des hôpitaux, des centres de presse, des convois de l'ONU chargés de livrer l'aide humanitaire ainsi que le quartier général de l'Agence de l'ONU chargée des secours aux réfugiés; l'utilisation de bombes au phosphore;

o       exposant du fait des bombardements, selon la Banque mondiale, 10 000 personnes au risque d'un effondrement des égouts et, partant, de la noyade dans les eaux usées...

 

·        demandent à tous les gouvernements de l'Union européenne de se prononcer pour le déclenchement de sanctions prévues dans l'Accord d'Association Union européenne -Israël (sur la base de l'article 2 de cet Accord exigeant le respect des droits de l'homme de toutes les parties contractantes) ainsi que le gel du processus de "rehaussement" des relations de coopération, tant que ce pays ne se conformera pas au droit international ainsi qu'au droit humanitaire ni n'acceptera la reprise de négociations de paix avec les Palestiniens sur la base des résolutions pertinentes des Nations Unies.

contact : appelgaza@gmail.com

18/01/2009

Gaza et l'Union européenne

Sur le drame de Gaza et sur le rôle de l'Union européenne

 

Quelques député(e)s du Parlement européen, de tous le groupes politiques, se sont rendus quelques heures à Gaza, et en sont revenu(e)s quelque peu traumatisé(e)s.

 

De leurs comptes-rendus, basés sur l'émotion ressentie, j'ai retenu essentiellement :

- Contrairement à ce qui se passe généralement dans une guerre, il n'y a pas de réfugiés, parce que les populations civiles ne peuvent pas fuir.

Le blocus n'est pas seulement du fait d'Israël, le blocus côté égyptien est tout aussi effectif.

Gaza "abrite" des camps de réfugiés où s'entassent les victimes palestiniennes des guerres successives les ayant chassé de chez eux, ainsi que leurs enfants et petits enfants.

- Gaza est une zone de "non droit" : pas de respect des résolutions de l'ONU, pas de respect du droit humanitaire, pas d'Etat, donc pas d'Etat de droit, mais pas de droit international non plus.

- l'Union européenne est impuissante : impuissante à protéger les populations, impuissante à faire cesser le feu.  Le maximum a été de faire voter une résolution au Conseil de sécurité de l'ONU, mais pas de la faire appliquer. L'Union européenne ne pourra pas envoyer d'observateurs, ni dans Gaza, puisque le Hamas est contre, ni aux frontières, puisque les pays voisins ne veulent pas non plus.

- Il n'y a pas de solution(s) militaire(s) au problème.

- Personne n'envisage un retour à la situation antérieure. Mais quelle situation nouvelle pour ne pas recommencer le drame ?

- Le rôle de l'UE est essentiellement humanitaire, mais elle n'arrive pas à faire parvenir les médicaments dans les hôpitaux. Une Conférence humanitaire, réunissant les donateurs, est prévue, mais le budget de l'UE ne sera pas augmenté d'un euro. La question se pose donc : qui ne recevra pas l'aide humanitaire promise, et détournée vers Gaza ? Les Irakiens ? Les Afghans ? Les Africains ?

  

15/01/2009

Gaza : la position des socialistes européens

DECLARATION DU GROUPE SOCIALISTE EUROPEEN SUR GAZA

 

Le Groupe socialiste du Parlement européen

 

1. Exprime sa plus profonde indignation face aux violences dans la bande de Gaza, aux conséquences de l'usage disproportionné de la force par l'armée israélienne et à l'escalade militaire à l'origine de centaines de victimes, pour la plupart civiles, y compris de nombreux enfants. Déplore profondément que des civils et des installations des Nations Unies aient été frappés. Appelle Israël à respecter ses obligations en matière de droit international et de droit humanitaire international et à permettre à la presse internationale de suivre les événements sur le terrain. Appelle le Hamas à cesser les tirs de roquettes et à prendre ses propres responsabilités, en s'engageant dans un processus politique visant à restaurer le dialogue inter-palestinien et à contribuer au processus de négociations en cours.

 

2. Appelle à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel. Le cessez-le-feu, qui devra englober le retrait des territoires réoccupés ces derniers jours et une trêve négociée, devra être garanti par un mécanisme établi par la communauté internationale. Ceci devra prévoir le déploiement d'une force multinationale le long des frontières de la bande de Gaza, incluant des pays arabes et musulmans. Invite l'Union Européenne à appuyer tout accord atteint par le Conseil de Sécurité des Nations Unies.

 

3. Demande avec force aux autorités israéliennes de permettre que les vivres, l'aide médicale d'urgence et le carburant soient délivrés à la bande de Gaza par l'ouverture des points de passage, et la levée du blocus. L'annonce de l'ouverture d'un couloir humanitaire à Rafah est une première étape à mettre en place d'urgence. Appelle les institutions de l'Union Européenne et autres donateurs, à fournir une aide adéquate face aux besoins croissants, en coopération avec les Nations Unies et les ONG, et demande à Israël de ne pas compromettre cet effort humanitaire essentiel. Cette aide devra contribuer à la reprise graduelle de l'économie de base dans la bande de Gaza, et à la restauration de conditions de vie décentes pour les palestiniens, en particulier les jeunes.

 

4. Considère que la reprise immédiate du "Agreement on Movement and Access" (AMA) et des "Agreed Principles for Rafah Crossing" (APRC) conclus en septembre 2005 par l'Egypte, Israël et l'Autorité palestinienne après le désengagement unilatéral israélien de la bande de Gaza doit être garantie sans restrictions. L'Union Européenne pourrait apporter une contribution essentielle à cette fin, en relançant sa mission de monitoring à Rafah.

 

5. Réaffirme qu'il n'y a pas de solution militaire au conflit israélo-palestinien et considère que le temps est venu pour un accord de paix durable et complet sur base des négociations conduites à ce jour par les deux parties. Une conférence internationale promue par le Quartette et avec la participation de tous les acteurs régionaux, sur base du précédent accord conclu entre israéliens et palestiniens, pourrait contribuer à atteindre cet objectif. Considère que des efforts renouvelés pour la réconciliation inter-palestinienne sont une étape essentielle.

 

6. Insiste à nouveau sur la fait que tout rehaussement des relations politiques entre l'Union Européenne et Israël doit être strictement conditionné par le respect du droit humanitaire international, par un réel engagement en faveur d'un établissement complet de la paix, par la fin de la crise humanitaire à Gaza et dans les territoires palestiniens occupés, et par le respect d'une mise en place complète de l'accord d'association intérimaire EC - PLO. Aussi longtemps que la situation demeure aussi critique, le Groupe Socialiste maintiendra sa position négative concernant le vote par le Parlement Européen de l'avis conforme sur une participation accrue d'Israël aux programmes CE.

 

7. Est préoccupé par les sérieuses conséquences de la résurgence du conflit dans la vie quotidienne des citoyens de la région et sur les espoirs d'une paix durable dans l'ensemble du Moyen Orient. Souligne le risque de mettre à mal la compréhension mutuelle et le dialogue entre toutes les communautés en Europe.

 

8. Appelle urgemment à un rôle politique renforcé et uni de l'union Européenne comme ce fut le cas lors de la crise du Liban en 2006 et lors de la récente crise entre la Géorgie et la Russie. Dans le cadre de son action, l'UE doit saisir l'occasion de coopérer avec la nouvelle administration des Etats-Unis afin de mettre un terme au conflit  grâce à un accord basé sur la solution de deux Etats, donnant aux israéliens et aux palestiniens la possibilité de vivre côte à côte en paix et en sécurité. Ceci contribuera grandement à l'objectif d'une nouvelle et pacifique structure régionale de sécurité au Moyen Orient.

 

9. Invite activement ses Membres à promouvoir une campagne politique adressée à l'opinion publique européenne, en coopération avec les partis socialistes européens et les autres mouvements progressistes et ONG, basée sur un vigoureux appel pour la paix au Moyen Orient.

08:00 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gaza

08/01/2009

gaza : l'ambassadeur d'Israël et la Déléguée de la Palestine au Parlement européen

Les causes :

L'ambassadeur Curiel : l'escalade du Hamas, sept années de missiles sur les populations civiles. L'inaction d'Israël était interprétée comme de la faiblesse, il fallait donc agir pour stopper les tirs de missiles et obliger le Hamas, "organisation qui a pris le pouvoir à Gaza par un Coup d'Etat",  à changer d'attitude, car "assez, c'est assez".

La Déléguée Shadid : c'est l'armée israélienne qui a mis fin aux 6 mois de "cessez-le-feu" obtenue par l'Egypte. L'opération actuelle était planifiée par l'armée israélienne.  

C'est le blocus de Gaza qui engendre tous les trafics, y compris les trafics d'armes.

Il ne faut pas voir la main de l'Iran derrière le Hamas, même si ce mouvement appartient à une "famille" qui va de la Mauritanie à l'Iran, mais qui n'a rien à voir avec Al-Qaïda.

Morgantini : la racine du problème, c'est la vie des Palestiniens à Gaza.

 

Victimes civiles :

 

L'ambassadeur Curiel : ce n'est pas une lutte contre le peuple palestinien. Tout le monde est très triste des victimes collatérales.

La Déléguée Shadid : comme en Irak, les frappes ne sont jamais "chirurgicales", surtout vue la densité de la population à Gaza. L'Autorité palestinienne est contre toute attaque contre des civils, d'un côté comme de l'autre.

"Vous bombardez un ghetto" ; "il y a une différence entre avoir peur des missiles et être tué" (Véronique De Keyser).

Toutes les infrastructures civiles, y compris celles payées par l'UE sont détruites ou touchées.

Tous les témoignages des organisations internationales, de l'ONU, de l'UE, des ONG concordent.

Il s'agit d'un "crime de guerre" ; expression reprise par Flautre (Verts) qui demande que ce crime ne bénéficie pas de l'impunité ; c'est du "terrorisme d'Etat" ; réponse de l'ambassadeur : "personne n'a le monopole de l'interprétation de la loi internationale". 

 

La situation humanitaire :

L'ambassadeur Curiel : aucune restriction, ni de conditions de la part d'Israël, la seule limite est logistique (les corridors humanitaires).

Les hôpitaux israéliens accueillent les blessés palestiniens.

 

Présence des journalistes :

Demandée par plusieurs intervenants : l'ambassadeur Curiel : ils ne sont pas autorisés pour des raisons opérationnelles et de sécurité.

 

Conséquences :

La déléguée Shadid : une radicalisation, non seulement des Palestiniens, mais des communautés musulmanes partout dans le monde.

La montée de l'antisémitisme (condamnation de l'attaque contre la synagogue de Toulouse). Constatation également faite par Véronique De Keyser.

Après cette opération, comment espérer que le gouvernement turc puisse continuer à servir d'intermédiaire avec la Syrie ?

Aucun résultat vers le but affirmé : faire cesser les missiles du Hamas contre Israël.

 

Cessez-le-feu :

 

L'ambassadeur Curiel : 3 heures par jour de cessez-le-feu. Israël souhaite un cessez-le-feu durable : pour cela des conditions doivent être remplies (désarmement du Hamas).

La Déléguée Shahid : "3 heures de cessez-le-feu pour soigner les gens que vous tuez le reste du temps ?"

 

Et maintenant ?

La déléguée Shahid : 42 années d'occupation dont 16 ans de négociations sous occupation, la reconnaissance d'Israël, l'abandon de la lutte armée, sans aucun résultat : était-ce le bon choix ?

Le Hamas est devenu combattant quand l'OLP est devenue négociateur. La force du Hamas vient de l'échec des négociations. C'est donc politiquement, et non militairement, qu'il faut gagner la bataille contre le Hamas.

L'ambassadeur Curiel : Israël est en faveur de deux Etats et du succès du processus d'Annapolis. Le dialogue avec les pays voisins, en particulier l'Egypte, continue.

Un dialogue politique, y compris avec le Hamas est nécessaire (Véronique De Keyser)

Pas question de discuter avec le Hamas (Mlamedov).

 Morgantini (GUE) : il faut faire la paix pour sauver Israël.

Beer (Verts) : il faut ouvrir les frontières de Gaza.

Gahler (PPE) : il ne faut pas laisser le Hamas et l'armée israélienne face à face à Gaza, donc le quartet doit y envoyer des troupes.

 

Rôle de l'UE :

 

La Déléguée Shadid : Israël est le partenaire privilégié de l'UE qui a donc une responsabilité spéciale.

Y-a-t'il une possibilité de coexistence pacifique dans le cadre d'un Partenariat méditerranéen ?

Ce que la communauté internationale a fait pour le Liban, ne peut-elle pas le faire pour la Palestine ?

Il y a besoin d'une force internationale, pas seulement aux frontières, pas seulement à Gaza, mais cela ne peut pas signifier le retour et la perpétuation de la situation antérieure : l'occupation.

L'ambassadeur Curiel : le rôle de l'UE est positif.