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18/11/2008

l'enfer de matignon

L'enfer de Matignon

 

Raphaëlle Bacqué

 

Ce sont eux qui en parlent le mieux

 

Editions Albin Michel

 

Tous les anciens Premiers ministres, sauf Jacques Chirac, ont accepté de répondre. Pierre Mesmer et Raymond Barre sont décédés avant la parution du livre.

23 petits chapitres regroupent les différents thèmes, afin de rendre la lecture plus facile.

 

La nomination

Il y a ceux qui ont su longtemps à l'avance, et ont donc eu le temps de se préparer : Mesmer,  Mauroy, Fillon ;

Ceux qui affirment que cela a été une surprise : Barre, Cresson, Rocard, Raffarin ;

Ceux qui s'en doutaient mais n'ont appris l'officialisation que par la télévision ou la radio : Fabius, Balladur.

Premiers jours

A les lire, chacun(e) a hérité d'une situation catastrophique.

Casting gouvernemental

La marge de liberté de chaque Premier ministre pour composer son gouvernement a été celle que le Président a bien voulu lui laisser. En périodes de cohabitation, l'accord devait porter sur les ministres de la défense et des affaires étrangères.

La forteresse Bercy

Edith se plaint de Bérégovoy, "son" ministre de l'économie, et Juppé de Madelin qu'il a pu pousser à la démission.

Pour ne pas avoir de problème, Barre a cumulé les deux postes.

Les relations avec le Président

Barre, Fabius, Cresson, Juppé, Villepin étaient d'anciens collaborateurs du Président qui les nommaient.

En période de cohabitation, les choses étaient, bien entendu, différentes.

Cohabitation

Jospin rappelle à quel point il avait des raisons de ne pas avoir confiance en Chirac.

Le maniement des hommes

Concertation ou autoritarisme, chacun(e) avait son style dans ses relations avec "ses" ministres. Les deux extrêmes semblent être Balladur (concertation) et Juppé (autoritarisme).

L'ennemi de l'intérieur, au sein de la majorité censé soutenir le gouvernement.

Barre avait des problèmes avec le RPR mené par Chirac. Mauroy se méfiait des "visiteurs du soir" qui le critiquait auprès du Président. Raffarin se plaint de Villepin, Edith de Bérégovoy, Villepin de Sarkozy.

L'œil du parti, l'oreille de la majorité

Barre,  Cresson, Balladur se plaignent des mauvaises relations qu'ils avaient avec les dirigeants de leur parti.

Les sables de l'administration

Tous se plaignent de la lenteur de la bureaucratie, du temps qu'il faut pour transformer une Loi en décrets d'application, pour transformer des mesures en réalités concrètes. Rocard ne voit qu'une exception : l'abolition de la peine de mort. Fabius considère que la capacité de contrôle du Premier ministre est quasiment nulle.

Secrets et mensonges

Fabius parle d'Hernu, Balladur de Pasqua, tous parlent des services secrets qui racontent ce qu'ils veulent : "si on nous disait toute la vérité, nous aurions refait le monde depuis longtemps" (Rocard).

La solitude du pouvoir

Le principal problème est de gérer le temps (le temps de l'administration n'est pas celui des médias), d'arbitrer en permanence des questions pour lesquelles les solutions sont à 50/50.

    Une réforme sur 20 ans

il a fallu six Premier ministres pour "accoucher" de la réforme des retraites.

Le stress vient de la pression sur des décisions qui ne sont pas prises par les ministres.

Derrière les dorures

Habiter ou pas à Matignon ? Quelle option pour garder un minimum de vie familiale ?

L'usure du corps

Barre, Mauroy, Rocard, Cresson, Raffarin, Fillon ont été hospitalisés pendant leur mandat de Premiers ministres.

Le président est malade

Mesmer parle avec beaucoup de pudeur de la maladie, et du décès de Georges Pompidou.

Les médias, voilà l'ennemi

"Les responsables politiques peuvent être insultés à merci" (Rocard), Edith insiste sur les campagnes de mensonges dont elle a été victime et parle de "fonction sacrificielle".

Grâce et disgrâce

Les sondages de popularité rythment la vie politique. "C'est une attitude de refus de l'émotion qui est le secret de la bonne gouvernance, or l'opinion exige le contraire" (Rocard).

Traverser la Seine, jusqu'à l'Elysée.

Pompidou et Chirac ont réussi, mais pas directement. Un temps de "décompression" a été nécessaire. Barre, Balladur et Jospin ont échoué.

Démission, plus ou moins volontaire : Mauroy, Rocard, Cresson.

Après l'épreuve, l'agenda se vide, c'est la fin de l'hyperactivité. Rocard va faire du bateau, Juppé va à Venise, Raffarin en Crète, Edith au Sénégal.

Et tout le monde pense à la tragédie de Bérégovoy.

Changer la règle

Fait-il changer la Constitution, pour changer les règles du "jeu" entre le Président et le Premier ministre ?

 

Seul Fabius a été de nouveau ministre après son passage à Matignon.

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, matignon