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19/01/2007

timor

La difficile construction d'un Etat

 

 

La construction d'une identité

 

 

Le Timor oriental est le 191e et dernier Etat admis à l'ONU (et 78e Etat signataire de l'Accord de Cotonou).

 

 

Comme chacun sait, une identité se construit largement par opposition.

 

Annexée par l'Indonésie en 1975, au départ des colonisateurs portugais,  les Timorais habitant la partie orientale de cette île,  dont le nom signifie déjà "orient" et qui se situe donc le plus à l'Est de l'Asie, s'appuient sur la période coloniale portugaise et la christianisation qui s'en ai suivie à partir du XVIe siècle, sans jamais avoir été islamisée,  pour affirmer leur identité spécifique.

 

 

Comme toujours dans une guerre de libération, de 1975 à 1999, année du référendum d'autodétermination,  il y a eu les combattants de la liberté, ceux du maquis et ceux de l'exil (généralement dans des pays non démocratiques), des collaborateurs de l'occupant, des colons transplantés venus d'autres îles indonésiennes, de nombreux fonctionnaires du pays occupant (80% de la fonction publique) dont 90% des enseignants... et de nombreux attentistes.

 

 

Il en reste des traces indiscutables :

 

 

Physiques d'abord puisque les bâtiments, écoles, maisons (90% de la capitale),  détruits par les Indonésiens et les milices collaboratrices au moment de l'indépendance, sont toujours  en ruines, comme autant de monuments pour ne pas oublier.

 

Peut-être serait-il utile de raser et de reconstruire pour aider les plaies de la mémoire à cicatriser ?

 

 

Linguistiques également : le portugais, peu prisé au moment de la colonisation,  est devenu un élément constitutif de l'identité nationale, par opposition à l'indonésien...mais parlé par moins de 1% de la population qui parle "tatum".

 

La scolarisation s'est faite pendant 24 ans uniquement en indonésien et les occupants ont détruit toutes les écoles avant de partir, les enseignants repartant dans les fourgons de l'armée indonésienne !

 

 

Le pays n'a pas de monnaie propre mais l'identité "portugaise" n'a pas été jusqu'à adopter l'escudo  (l'euro n'existait pas encore) : le FMI a imposé le $ américain...en attendant la création d'une Banque centrale timoraise.

 

 

Aujourd'hui, des affrontements opposent ceux de l'Ouest du pays contre ceux de l'Est -que rien ne distingue- alors que cette opposition n'était jamais apparue jusqu'alors, comme si une quête identitaire désespérée les guidait, comme dans nos banlieues, la bande d'une "cité" contre la bande d'un autre "quartier" pour être "de quelque part". (à suivre)

 

11:15 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (1)

Commentaires

Enfin le compte-rendu de tes tribulations "timoriennes " . L'état des lieux a l'air plutôt catastrophique ...

Écrit par : frédéric | 20/01/2007

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