31/08/2008
César et Cléopâtre
César et Cléopâtre
Traduction du titre original : "le cheval d'octobre"
Colleen Mc Cullough
Editions Presses de la Cité
Les ides d'octobre marquaient la fin des campagnes militaires. Une course de char était organisée entre les meilleurs chevaux. Le vainqueur, le meilleur des meilleurs, était proclamé "le cheval d'octobre" et abattu immédiatement. Ce que Rome avait de meilleur à offrir était sacrifié aux deux forces qui gouvernaient la République : la guerre et la terre.
Ce "cheval d'octobre", le meilleur des meilleurs, sacrifié, c'est, bien entendu Caïus de la famille Julius, qui prétend descendre de Vénus, surnommé "César" (le chevelu), alors qu'il ne l'était pas tellement ("Romain hors pair à côté de qui tous les autres semblaient insignifiants. Raison pour laquelle ils l'avaient tué").
Ce - gros- roman, ne raconte pas toute la vie de César, et encore moins ses seules relations avec Cléopâtre (le titre français est peut-être accrocheur, mais ne correspond pas au contenu du livre), mais les dernières années de César et les premiers pas politiques de son petit neveu et fils adoptif, Octave, inventeur de l'armée de métier qui mettra fin à la République en se faisant proclamé "Imperator" puis "Auguste", faisant assassiné Césarion, fils de Cléopâtre et de César, pour être certain de ne pas avoir de contestation dans les droits de succession.
La République est morte de ses guerres internes : Pompée puis Brutus contre César, Marc Antoine contre Octave...
Nous vivons, à travers notre lecture, les luttes pour le pouvoir à Rome, et accessoirement à Alexandrie, sans oublier la philosophie et les histoires d'amour.
Extraits
"Le pouvoir était en réalité aux mains des chevaliers marchands. Car Rome était avant tout une puissance économique internationale".
"Une poitrine ridiculement plate, et pas de hanches, un long cou décharné et une tête trop grosse, un nez si grand et crochu. Seuls les yeux étaient superbes." (Description de Cléopâtre)
"Comme tous les grands orateurs, ses messages étaient brefs et simples lorsqu'il s'adressait au peuple"
"Dès lors qu'ils avaient été bien informés, les hommes de rang étaient capables de prendre des initiatives qui leur permettaient d'arracher la victoire"
"Il ne faut jamais tendre à une femme le glaive qui lui permettra de te castrer"
"Les petites gens n'aiment pas les tragédies, parce que leur vie est tragique"
"Que sont les honneurs sinon une forme suprême d'autosatisfaction"
"L'homme digne ne se laisse jamais dominé par ses sens"
"Il est important que chacun apprenne à tolérer les faiblesses et les travers d'autrui"
"La mort de César une libération ? Oui, mais une libération du chaos"
08:29 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
Les commentaires sont fermés.