26/07/2009
cote 512
La cote 512
Thierry Bourcy
Folio policier n°497
Célestin est policier de profession. En 1914, il aurait pu choisir de rester "à l'arrière" pour continuer à exercer sa profession. Mais il monte bravement au front. Et quand il soupçonne un meurtre, au milieu de cette "boucherie" générale, sa passion professionnelle reprend le dessus, et il enquête.
En fait, le meurtre, et donc l'enquête, n'interviennent qu'après une centaine de pages et ne sont qu'un ingrédient pour décrire les horreurs de la guerre, et les chagrins des femmes. Le livre, dessiné, de Tardi, sur la "grande" guerre, est, de ce point de vue, probablement plus fort.
"Il était rare que les crimes de la rue le menassent chez les aristos, c'était la misère qui, d'ordinaire, engendrait la violence"
"Est-ce la guerre qui nous rend fous, ou faisons nous la guerre parce que nous sommes fous ?"
"La guerre est une manière d'assassinat. Collectif et officiel."
"L'armée, c'est comme la police : pour un poilu qui fait son devoir et va risquer sa vie, tu as deux embusqués dans les bureaux, le cul bien au chaud, et qui font tout pour te rendre la vie impossible"
"Les statistiques, c'est la jouissance des cols blancs"
"A quoi bon tout raconter, puisque la moitié des choses qui se passent ici ne sont pas croyables ?"
"Il arrive toujours un moment où la guerre est au dessus de nos forces"
08:04 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
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