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19/03/2010

Une tombe à Gaza

Une tombe à Gaza

 

Une enquête d'Omar Youssef

 

Matt Rees

 

Livre de poche policier n°31583

 

 

"Elles portent le jean mais leurs cheveux sont couverts. Elles représentent 40% de la nombreuse population étudiante palestinienne. Les moins de 20 ans représentent 60% de la population. Elles ne vont plus au cinéma parce que les deux salles de Gaza ont du fermer, victimes des bombes du Hamas. Elles veulent construire un Etat indépendant et prospère." Voilà ce que j'écrivais il y a 10 ans,  après ma visite à Gaza. Le moins que l'on puisse dire est que la situation ne s'est pas arrangée depuis !

 

Le professeur Omar Youssef a quitté Bethléem pour aller inspecter les écoles de l'office des réfugiés de l'ONU à Gaza. Ecoles qu'il ne verra jamais, balloté par une succession d'évènements violents,  sur fond de luttes au sein des organisations palestiniennes, alimentées par la corruption.

 

Comme dans "Le collaborateur de Bethléem", l'enquête policière est surtout l'occasion de montrer la réalité de la vie des Palestiniens, mais cette fois l'intrigue est un peu plus complexe, plus proche du roman d'espionnage.

Comme le dit l'avant propos : "Tous les crimes relatés dans ce livre s'inspirent de faits réels survenus à Gaza. Les tueurs ont tué ainsi et c'est ainsi que les victimes sont mortes."

Une "tombe à Gaza" est la tombe profanée d'un soldat britannique de la première guerre mondiale, un Ecossais mort très loin des brumes d'Edinburgh et du whisky des Highlands. Les Britanniques ont du s'y reprendre à trois fois, en 1917, pour prendre Gaza aux Turcs.

Une tombe pour y enterrer toutes ces armes qui tuent beaucoup plus de Palestiniens que d'Israéliens ?

Un thème malheureusement toujours d'actualité.

 

 

"Cette petite bande de terre paraissait incarner la réalité désespérée des Palestiniens"

 

"Si l'on voulait vivre ici, il fallait accepter de suffoquer dans l'obscurité, de crever de chaleur dans des pièces privées d'air, de ravaler ses rancœurs."

 

"Les fusillades sont la musique des Palestiniens"

 

"L'homme, par son inhumanité envers l'homme, condamne des myriades innombrables à gémir" (Robert Burns)

 

"Lorsqu'on est une victime, on n'a pas de place dans sa vie pour accueillir la souffrance des autres"

 

"Les seuls Palestiniens qui ne pleurent pas sont les morts"

 

"Le respect se faisait encore plus rare qu'une bonne paie"

 

Proverbes : "C'est au muezzin d'appeler à la prière" ; "Baise la main que tu ne peux pas mordre" ; "Quand la vache tombe, les couteaux pleuvent"

14:58 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature

Commentaires

Salut, j'ai défoncé ma grand-mère, ma soeur, mon frère, une bonne raison d'adhérer à ma littérature non?

http://andy-verol.blogg.org

Écrit par : Andy Vérol | 20/03/2010

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