22/04/2010
"pas très catholique", florilège d'expressions françaises
Trêve de balivernes
Pour en finir avec l'hypocrisie
Un discours pas très catholique
Georges Frêche
Editions Héloïse d'Ormesson
"Un vrai projet pour décomplexer la gauche et lui apporter du sang neuf".
Des complexes, Georges Frêche ne semble pas en avoir.
Ce livre, d'une centaine de pages, sent plus le dictaphone que la plume sergent major.
Lancé pendant la campagne des élections régionales, il obtient, parait-il, un succès trois fois supérieur au livre de François Hollande, même en dehors du Languedoc-Roussillon.
Frêche donne une leçon de réalisme, pour ne pas dire de cynisme, politique : les principes du judo appliqués à la médiatisation : il profite, sans état d'âme, des décisions prises, à contre temps, à son encontre par les dirigeants du PS, ce qui lui permet de se donner une posture de héros de la province contre les élites parisiennes.
Lui, le professeur agrégé de Droit, revendique sa "beaufitude". Et ça marche !
"Qu'est ce qu'une idée si on n'a pas le pouvoir de la réaliser ?"
Sa proposition politique est simple (simpliste ?) et peut trouver un écho au lendemain des élections régionales. Il dit au PS : au lieu de "penser global, agir local", inversons la logique : réfléchissons à ce qui marche localement, régionalement, pour en tirer des conséquences pratiques pour élaborer nos propositions nationales.
Un peu dans la ligne d'une autre Présidente socialiste de Région.
Sa proposition économique est tout aussi simple (simpliste ?) : "Le vrai pouvoir économique de demain, ce sera la matière grise. Après la révolution industrielle est venu le temps de la révolution intellectuelle. C'est le seul moyen de garder le cap sur l'égalité des chances".
"Je hais l'injustice. Je n'accepte pas l'ordre des choses. C'est pour cela que je suis profondément de gauche".
"André Malraux a dit qu'un homme était la somme de ses actes. Aujourd'hui, il semble qu'il ne soit plus que le produit de son image".
"La société du spectacle, pour moi, c'est trois mots : émotionnel, instinctuel, volatile".
"Pour pouvoir faire de la politique en homme libre, il faut gagner sa vie par ailleurs."
"Le monde de la politique est sanglant. Il s'y passe de drôle de choses. Des chausse-trappes, des croche-pieds, des faux-semblants, des sous-entendus, des insinuations, des interpellations, des calomnies, des injures, des coups bas, des lynchages, des mises à mort, et même des traversées du désert. Si vous avez décidé de faire carrière sous les feux de cette rampe là, vous passerez à la casserole tôt ou tard".
08:12 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique
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