03/07/2010
Galadio
Galadio
Didier Daeninckx
Editions nrf Gallimard
Daeninckx de la série noire à la « blanche » de Gallimard, pour raconter l’histoire d’un métis.
Nous avons tous appris au lycée qu’entre les deux guerres mondiales, l’armée française avait occupé la Ruhr, en réaction à l’absence de paiement des dédommagements prévus par le Traité de Versailles.
Galadio nous raconte que, qui dit armée française, dit soldats « coloniaux » (les fameux « tirailleurs sénégalais », qui, bien évidemment, n’étaient pas tous Sénégalais). Tout naturellement, il y a eu des histoires d’amour entre les soldats, même noirs, de l’armée d’occupation et de jeunes femmes du pays. Tondues au départ des troupes étrangères, comme il se doit dans un monde de salauds. Des enfants sont nés, comme Galadio. Après la prise du pouvoir par les nazis, ces enfants, symboles de « l’avilissement du sang aryen » ont subi un sort guère plus enviable que celui des juifs.
Le voyage initiatique de Galadio/Ulrich nous conduit dans l’Allemagne hitlérienne, en Afrique coloniale, puis dans l’Allemagne « libérée » du joug nazi, mais détruite.
Un petit livre par le nombre de pages, mais grand par les idées qui le sou tendent. A la fois sensible, émouvant, intéressant pour l’arrière plan historique : excellent !
Juste une toute petite remarque : la Tanzanie n’a existé qu’au moment de l’indépendance, par l’union du Tanganyika, colonie allemande et de Zanzibar.
«L ‘habit ne fait pas le blanc »
11:14 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
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