10/07/2010
Fakirs
Fakirs
Antonin Varenne
Editions Viviane Hamy
Deux personnages très forts, qui finissent par se rencontrer, puisque le hasard n’existe pas :
- Un officier de police, ancien major de sa promotion, à la limite de la folie et, relégué par la hiérarchie au service des suicides. S’il découvre que le suicide n’en est pas un, l’affaire lui est retirée.
- Un fils de soixante nuitards, auteur d’une thèse de psychologie comportementale, et revenu, avec arc et flèches, dans un typee, dans le lot, où ses parents avaient tenté de créer une communauté.
Personnages décalés et sympathiques qui affrontent les dures réalités de la vie et de la mort. En particulier celle d’un « fakir », drogué et suicidaire, rescapé de la guerre du Golfe, se produisant dans une boîte pour voyeurs aimant voir le sang coulé (« le commanditaire, le vrai tueur, c’est toujours le public »).
Super bien écrit, d’une grande humanité, très critique à l’égard des pratiques sado-maso, mais d’un pessimisme morbide, donc à éviter si vous avez le moral dans les chaussettes.
« Pour les humbles, l’humiliation est un premier pas vers la reconnaissance ».
« C’est quoi l’accent de ces mecs, d’où ils viennent ? - De la banlieue, ce n’est pas vraiment un pays ! »
« Donner des ordres, c’est être le dernier à pouvoir y désobéir. Ce n’est pas une responsabilité de grand homme, c’est une pathétique illusion de pouvoir. »
08:56 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
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