27/10/2010
Gaza 1956...et aujourd'hui
Gaza 1956
En marge de l'Histoire
Joe Sacco
Editions Futuropolis
1956 : pour les Français, cela évoque Guy Mollet chef du gouvernement, et l'expédition commune avec les Britanniques, et les Israéliens, sur le canal de Suez, puis le repli piteux sur ordre des Américains.
En marge de cette opération militaire, lors de la retraite de l'armée israélienne, dans la bande de Gaza, en particulier dans le camp de réfugiés, naufragés de la guerre de 1948, de Khan Younis et à Rafah, plusieurs centaines de palestiniens (275 selon les observateurs de l'ONU que l'armée israélienne empêchait de se déplacer) sont massacrés, certains éléments de l'armée israélienne, ouvrant le feu sur la foule, ou fusillant les hommes rassemblés dans un stade, alors que les combats avaient cessé.
Joe Sacco nous amène, par des dessins très sombres, dans la bande de Gaza d'aujourd'hui, surpeuplée et sans ressources, à la recherche des souvenirs de ce drame qui résume, trop bien, le drame palestinien car "ces tragédies contiennent les graines du chagrin et de la colère qui façonnent les évènements du présent", alors que se poursuivent les destructions massives de maisons palestiniennes.
Un livre engagé, comme peut l'être le témoignage sincère d'un artiste, et le travail de recherche d'un historien, "pour ceux qui veulent comprendre pourquoi et comment la haine a été plantée dans les cœurs".
10:55 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : bd, histoire
Commentaires
"Repli piteux" suite aussi à la demande "atomique" des Soviétiques
Écrit par : Frédéric Dubuisson | 27/10/2010
tu veux dire que c'est la menace soviétique qui a poussé les Américains à faire pression sur la Grande Bretagne et la France ?
Écrit par : jfv | 27/10/2010
Il me semble que Moscou a explicitement menacé "atomiquement" Londres et Paris. comme il se doit, Londres et Paris sont allés pleurer à Washington qui leur a dit de se "dem..." seuls car Washington n'a pas apprécié de ne pas avoir été averti de l'attaque. De plus Washington a menacé de couper le robinet à dollars.
En fait Londres et Paris reculent devant les pressions conjointes des 2 supergrands.
C'est la crise de Suez qui fait prendre conscience à l'Angleterre et la France qu'ils ne sont plus les Maîtres du Monde.
D'où à partir de 1958, la volonté de De Gaulle de rendre son indépendance à la France et de laver l'humiliation de 1956 due en partie à la non protection des E-U face à la menace soviétique.
La suite est connue : La France se dote de l'arme atomique en 1960 er demande gentiment en 1966 aux Américains d'aller faire du tourisme à Bruxelles avec le QG de l'OTAN.
Écrit par : Frédéric Dubuisson | 27/10/2010
merci Frederic de ces précisions
Écrit par : jfv | 28/10/2010
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