15/02/2011
Le nègre du Président
Le nègre du Président
Daniel Carton
Edition Hugo & Cie
Daniel Carton, originaire du Pas-de-Calais, ancien journaliste de "La Voie du Nord", du Monde et du Nouvel Observateur, s'est fait connaître du "grand" public par "Bien entendu c'est off...ce que les journalistes politiques ne racontent jamais !" dans lequel il stigmatisait les connivences entre responsables politiques et journalistes.
C'est sur ce même thème qu'il revient, par le biais du roman.
Comme tous les journalistes politiques Daniel Carton est un spécialiste des "petites phrases", et le prouve !
Impossible de ne pas reconnaître le Président, dont il dresse un portrait féroce, avec sa montre, non pas Rolex mais Patex en or gris à 45 680 euros.
Le "nègre" cela pourrait être n'importe qui dans "l'entourage". "Une clique de tête à claques". Mais parmi laquelle il est même possible de trouver "un bosseur version p'tit gars du Pas-de-Calais éduqué dans le souvenir des tranchées de 14".
Un prétexte pour décrire le fonctionnement de ces gens, généralement des hommes, qui accrochent leur étoile au char d'un possible vainqueur. Et les femmes qui "tombent" : "Y en a qui préfèrent les footballeurs. Y en a qui préfèrent se taper des énarques".
La substance des faiblesses de l'âme humaine, ajoutée au cynisme du locataire de l'Elysée. "Gouverner avec Lui, ce n'est pas prévoir, c'est d'abord se faire voir!"
"Devant le petit personnel ne jamais laisser tomber la cravate qui vous pose et le costard qui en impose".
"Il doit y avoir un âge où l'on est tenté de tout remonter pour freiner la descente"
"Comme ceux de la télé, ils ne l'approchent jamais, mais ils croient toujours que le peuple est vulgaire" en pensant que "c'était quand même difficile de Le faire élire en Le faisant parler comme Montaigne, celui de l'avenue !"
"Si Brahms et Mozart ne sont pas inscrits à leur très grand parti, il est inutile de leur en parler".
"Ces vieilles familles où l'on se vouvoie pour être sûr de ne pas se laisser prendre par l'horreur des sentiments"
"Etre moche, ça pousse sérieusement à apprendre"
"Quand tu chopes ce satané virus de la politique t'acceptes d'y mettre un orteil et tout y passe. Ta zigounette avec, et ceci n'est pas qu'une image"
"En politique, la communauté des haines fait le fond des amitiés"
"Rares, très rares sont ceux qui sur ces cimes, acceptent de s'accorder aussi le pouvoir d'avoir tort."
"Nous construisons tous des châteaux en Espagne. Le plus difficile est de pouvoir vivre dedans."
"On est ce que l'on fait"
08:48 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, littérature, sarkozy
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