Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

14/02/2011

Journée d' élections au Tchad

Ouverture théorique des bureaux : 6 heures. Un peu avant nous sommes devant la porte de l'école Bololo, qui va servir de bureau. Seul le gardien, avec la clé est présent. 6 heures 30 : toujours personne. A côté des femmes et des enfants sont assis en cercle pour apprendre le Coran. A 7 heures, avant de prendre l'avion vers le sud, fief de l'opposition , tous les observateurs européens joints par téléphone confirme : impossible de trouver un bureau de vote ouvert.
Arrivée dans le sud : piste toute neuve construite par les Chinois. Accueil par les autorités locales. Premier bureau, à l'ombre au centre d'un village. Les opérations n'ont toujours pas commencé : pas de nouvelle du secrétaire !
Centre ville : un centre scolaire : 9 bureaux de vote ; 4 sont fermés : pas de listes électorales ! Les électeurs, sous un soleil qui commence à taper dur se pressent dans les 5 bureaux ouverts, même ceux des bureaux fermés, qui ne sont donc pas sur les listes, mais que l'on ajoute à la main.
Le responsable de la commission électorale avoue son impuissance.
Retour à N'Djamena. Il se confirme que la désorganisation est générale. Frauduleuse ? Il faudrait être un génie de l'improvisation dans une telle pagaille !
Tournée des bureaux :beaucoup d'électeurs, analphabètes, cherchent leur bureau.
Dans la capitale moins de la moitié des électeurs ont voté.
Retour à l'école Bololo : trois bureaux dans trois salles de classe. Au tableau les effectifs : entre 65 et 100 élèves. Ouverts avec deux heures de retard, les bureaux fermeront donc deux heures plus tard, après la tombée de la nuit. Pas d' électricité, des lampes, mais pas de piles...
Inquiétant pour les capacités logistiques et administratives du pays...

Les commentaires sont fermés.